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mouvement des femmes Iraniennes

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Saturday, August 18, 2012

JO. Hijab islamique



               Débats sur le port du  hijab islamique dans le sport et/ou et du bikini au beach-volley.

                      Quelques exemples des réactions de la presse

Eléments révélateurs : décisions de la Fédération internationale de football (mars et juillet 2012), de la Fédération Internationale de Beach-volley (mars 2012) et de la Fédération internationale de judo (JO de Londres 2012).


Etape 1: Comment nous avons « préparé le terrain »

En mai 2010 : nous publions une tribune dans Libération  à (« La FIFA se déculotte devant Téhéran ») critiquant la décision de la FIFA de réintégrer dans la liste des participantes aux JO de la Jeunesse de Singapour, l’équipe de foot féminine d’Iran qui en avait été radiée pour port du hijab.

En avril 2011, deuxième épisode : nouvelle exclusion de l’équipe de foot féminine d’Iran, pour non respect du « compromis » accepté précédemment (imposant le  cou et les oreilles découvertes).
Parallèlement, nous lançons notre action de lobbying en vue des JO de Londres :
Mars 2011 : publication de la première version de la brochure « Londres 2012 : Justice pour les femmes » avec les 7 demandes.
Mai 2011 : 1ère manifestation lors du Marathon de Paris

Juin 2011: Standpoint journal éléctronique britannique, « On track : the great Olympic Cover-up ». Ce sera le 1er article suite à notre rencontre avec Julie Bindel à Londres (positions LDIF, CIO, médaillée d’or Kelly Holmes, One Law for All). Très complet et sur notre ligne.
30 Juin 2011 : la délégation du Sénat aux droits des femmes, conférence de presse reprenant les demandes du Comité Atlanta +
Novembre 2011 : La Revue, publie un dossier sur « le siècle des femmes » avec en introduction un reportage sur la LDIF et un focus sur notre action JO.

En octobre 2011 le vice-président de la FIFA, le prince Ali bin Al-Hussein, frère du roi de Jordanie, convoque un groupe de réflexion pour aboutir à la conclusion que le hijab n’est pas un signe religieux mais culture. En novembre la FIFA réunie en commission exécutive à Tokyo, accepte ce point de vue et annonce que la question sera tranchée lors de la réunion de l’IFAB du 3 mars. Nous entreprenons un intense travail de lobbying y compris auprès des instances européennes.

28 décembre 2011 : blog « The Turbulent World of Middle East Soccer” consacre un article à notre action: “ French women’s group protest FIFA decision to endorse hijab ».

17 février 2012: nous rendons publique notre lettre ouverte aux membres de l’IFAB.
L’offensive contre nos critiques s’organise. Attaques insultantes lors de la conférence d’EWS (à Londres en septembre 2011). Déclarations lors de la conférence Internationale Femmes et sport organisée par le CIO en février 2012 à Los Angeles : intervention auprès de  Wilfried Lemke conseiller sport auprès du SG des NU qui prendra position pour la levée de l’interdiction du voile islamique dans le foot le 29 février 2012.
L’IFAB confirme la levée de l’interdiction, lors de sa réunion du 3mars, sous la seule réserve des aspects de sécurité qui seront examinés en juillet.
3 mars 2012 : communiqué dans lequel nous dénonçons la décision prise le jour-même par l’IFAB de lever l’interdiction du port du hijab dans le foot et la position de Lemke.
7 mars 2012 : nous adressons une lettre dans le même sens au Secrétaire Général des NU.

19 mars 2012 : le Parisien est le 1er à réagir « bientôt des footballeuses voilées ». Je suis itw par Farid Zouaoui. Vincent-Montgaillars itw Asma Guenefi. Fait aussi reference à un cas en France “ Le foulard refusé à Narbonne”. Une joueuse du FCF Juvisy déclare par contre «  Ce serait une bonne chose ».

24 mars 2012 : l’Equipe Mag publie un dessin humoristique de Lefred-Thouron

26 mars : réunion à Budapest de la commission médicale de la FIFA qui émet des réserves quant aux aspects sécurité du port su hijab et recommande de maintenir l’interdiction...Mais ce point de vue sera vite balayé.

10 avril 2012 : Libération, tribune dans Rebonds par Sport et citoyenneté « les femmes, le sport et le bikini », citant l’affaire de la FIFA et celle de l’FIVB qui motive le choix donné de ne pas porter un bikini par des considérations religieuses. Cite notre position et s’inquiète «  une brèche dans la neutralité et la laïcité du sport ».

Juin 2012 : Marie Claire dans la rubrique « autour de nous », sous une photo d’une sprinteuse voilée titre «  Un voile sur les JO », itw d’olga Trostiansky. Denis Masseglia déclare «  le CIO a répondu qu’il était préférable que ces athlètes s’ouvrent au monde plutôt qu’elles soient exclues de la compétition. C’est une stratégie à long terme ».

26 juin 2012 : lettre de la Présidente du LEF au Président du CIO demandant un RDV pour le 25 juillet date de notre action à Londres, accompagnée de la brochure avec les 7 demandes.

Etape 2: début du déclenchement du buzz

29 juin 2012 : ELLEINFO publie un article clairement engagé annoncé en couverture « sport et foulard les droits des femmes en danger » où notre action est mise en évidence et nos thèses soulignées (signé Isabelle Duriez  et Isabelle Sansonetti).
On y trouve aussi la position de Denis Masseglia, président du CNOSF «  le CIO a choisi l’ouverture, il réagit en termes d’universalité et de respect de la culture de chacun. Arrêtons de tout voir à travers le prisme franco-français ».

3 juillet 2012 : Idées lemonde.fr publie ma tribune «  Comment la FIFA s’est pris les pieds dans le hijab ».

6 juillet 2012 : Le Parisien consacre un article à la décision de l’IFAB « polémique après l’autorisation du port du voile » signé Farid Zouaoui citant nos positions.

Les 3 articles citent le livre «  femmes voilées aux JO », que je publie aux ed Jourdan.

C’est à partir de ce moment (le week-end du 7-8 juillet et jusqu’au retour de Londres)  que se produit le buzz médiatique : avec des demandes d’intervention pour la presse écrite, les versions électroniques, et des itw s radios (RMC, Europe 1, RFI France inter et télé (BFMTV, A2, Canal+ Itele).  On me demande des tribunes voir notamment le JDD «  La FIFA a trahi les pionnières du sport musulman » et le NO.fr « au-delà du féminisme, c’est le sport que l’on tue ».
Le débat fait tâche d’huile en France. La FFF (Fédération Française de Football)) Association membre de la FIFA, prend  acte de la décision de l’instance internationale mais précise dans un communiqué que, « dans un souci de respect des principes constitutionnels et législatifs de laïcité qui prévalent dans notre pays et qui figurent dans ses statuts »,et annonce  qu’elle ne veut pas que ces représentantes adoptent le hijab « dans les sélections nationales françaises, aussi bien dans des compétitions internationales que dans les compétitions nationales ».  La ministre des sports, Valérie Fourneyron est interpellée à l’AN tout en justifiant  la décision de la FIFA, soutient la position de la  FFF «Le port du voile n’est pas un préalable à la pratique du sport et ne doit pas l’être : avec la FFF, la position a été prise qu’il y ait une interdiction du port de voile lors des compétitions nationales, en respect des valeurs que nous partageons, celles de la lutte contre toutes les formes de discrimination», a-t-elle déclaré.

Au niveau international, rôle clé des dépêches Reuters qui vont diffuser largement les infos sur notre projet d’action du 25 juillet et nos demandes (sans toutefois expliciter le thème du voile dans les premières dépêches).
5 juillet : dépêche signée Belinda Goldsmith intitulée «  Battle of the sexes swings from ring to pool »
6 juillet : nouvelle dépêche signée Lara Lill « IOC not facing gender imbalance »
Notre conférence de presse le 16 juillet au CAPE attirera une 15 de journalistes (Allemagne, Italie, Mexique, France).
Version blog de TV5 monde du 13 juillet, sous la rubrique « l’œil de la rédaction » on peut lire : «  JO de Londres : l’olympisme entre en religion », et de citer Rogge qui est itw le 8 juillet lors du grand prix de formule 1 de GB sur la décision de la FIFA «  Nous approuvons cette décision de la FIFA qui répond à des demandes culturelles et religieuses ». Nous sommes largement citées.

Le livre « femmes voilées aux JO », est toujours cité et légitime nos itw.


Etape 3 : quelques exemples du buzz

Le traitement par le journal L’Equipe

6 juillet en 1ère page est annoncée la décision de l’IFAB sur l’arbitrage video « enfin autorisé ». Ce n’est qu’en page 4 au milieu d’une pleine page sur ce sujet qu’on trouve un encadré non signé sur deux autres décisions de l’IFAB «  l’arbitrage à cinq et le voile autorisés ». Aucun commentaire, juste des citations de prises de position. De la cheikha Naïam al Sabah, présidente de la commission du sport féminin au sein de la fédération koweïtienne : «  la décision rend justice aux joueuses voilées (…) consacre le respect des différentes religions ». Celle de l’Iran « à l’avant-garde de la bataille pour l’autorisation du voile islamique ». Et la notre «  en décembre dernier, diverses associations comme la LDIF, Femix et la CLEF, avaient exprimé leur désaccord ».

24 juillet, itw du président du CIO : Jacques Rogge : « Le port du voile comme du turban pour les sikhs, est parfaitement compatible. C’est l’expression sans prosélytisme ni zèle exagéré, d’une conviction religieuse. Allez-vous reprocher à un athlète de courir avec une croix ? Non » Cette réponse à la question très lisse («  le port du voile est-il conforme à la Charte
Olympique ? »), ne fait l’objet d’aucun commentaire…

4 août  (page 14) sous le titre «  Un jour à Londres ». Commentant une photo de la judoka saoudienne qui tient des deux mains son bonnet noir comme pour être certaine qu’il est bien là, encore une fois parmi d’autres images,
« 11h32 : première ressortissante saoudienne représentant son pays aux JO, Wojdan Shaherkani était très attendue sur le tatami où elle s’est présentée dans un kimono bien trop large, histoire de ne laisser rien apparaitre de ses fromes, et coiffée d’une sorte de bonnet à défaut de  véritable hijab. La jeune fille de seize ans, intimidée et très empruntée, n’a pas pesé lourd face à la Portoricaine Melissa Mojica, mais sa performance sportive restera anecdotique au regard du symbole »

4 août (page 21) rubrique « télévision » une photo de moments particuliers mais sans plus , parmi lesquels celle de l’arbitre hijabée du match de beach-volley, avec pour légende «  La tenue tranche( sic) avec le bikini des athlètes, mais le port du voile est compatible avec le beach volley. En tout cas pour les officielles. A l’image de l’Egyptienne Amina Abdou Elsergany, arbitre du 8éme de finale entre les paires allemandes Goller-Ludwig et Holtwick-Semmmier (France3)

6 août, titre à propos du  « Beach-volley un sport à mateurs »
« La réalisation des épreuves olympiques de  beach-volley ne lésine pas sur les gros plans sexy ». Pour Frédéric Schweicker d’Eurosport « les images aguichantes des joueuses de beach font d’abord partie du folklore ». Quant à Benoit Durand chargé de la discipline à France Télévision «  il s’est vendu comme ça, après c’est difficile d’en sortir ».

Le traitement par le journal Libération

27 juillet : itw Pascal Boniface directeur de l’IRIS “Le CIO, un allié des NU”
Q : «  Aujourd’hui quelle cause le mouvement olympique pourrait-il porter ? »,
R : « l’égalité hommes-femmes avec une vrai question sur la participation de l’Arabie Saoudite, qui prétexte qu’elles n’ont pas le niveau pour ne pas envoyer de femmes aux JO, ce qui est d’une hypocrisie majeure ».

28-29 juillet :
 Court article (non signé) sous la rubrique « coulisses » avec pour titre «  le hijab serait non négociable pour les saoudiens » et «  Tensions sur le voile dès le lever de rideau ». Concluant sur les 3 exigences : « code vestimentaire très strict, être accompagnées de gardiens et ne pas se mêler aux hommes ». Aucune indignation, aucune analyse.

Pourtant, dans le même numéro à la rubrique rebonds, tribune signée Rachid Laïre, « en plein ramadan les athlètes musulmans ont dû choisir ; respecter le jeune ou le repousser après les Jeux. Les avis sont partagés ». Et de signaler  que le CIO avait publié sur ce sujet un communiqué rappelant le caractère laïque de l’événement «  La pratique religieuse relève de chaque athlète et de ses convictions personnelles ».

1er août,  sous la rubrique « coulisses », texte non signé, double titre «  Une Saoudienne combattra tête couverte mais sans voile (…)  kimono et couvre-chef sur le tatami ». Et de conclure avec le point de vue de Rogge «  cette avancée de l’universalisme olympique – plus aucun pays ne présente une délégation uniquement masculine- valait sans doute à ses yeux, une entorse aux règles de la FIJ ».

3 août,  Libération.fr, le texte le plus précis et saisissant «  La parodie de combat de la Saoudienne Shahrkhani ».Sous-titre du reportage signé  Grégory Schneider «  La jeune fille de 16 ans, première à participer voilée à un tournoi de judo, a travers la compétition olympique comme un zombie ».
Qualifie la décision de « compromis surréaliste : OK pour le voile, mais s’il tombe dans le feu de l’action, interdiction de le remettre ».
« Une sorte de malaise a même saisi les présents. Un entraineur : ‘ cette fille n’a jamais fait de judo de sa vie, ce n’est pas possible autrement. A croire que la portoricaine était dans le coup’(…) Juste avant son combat (un bien grand mot donc), la jeune fille (16 ans) et son coach se sont longuement  fait expliquer le protocole par une personne de l’organisation. Las : Shahkhani a bifurqué trop tôt sur le tatami, se faisant reprendre un extrémis par un volontaire. Après un combat en bois, la Saoudienne est tombée dans les bras de son père et a fondu en larmes.
C’est peu dire qu’elle était attendue par la presse : une centaine de journalistes, là où un champion olympique en attire une trentaine après son  titre.  Elle a traversé la zone mixte sous bonne escorte et comme un zombie : le regard fixe d’une aveugle. Un responsable saoudien s’est arrêté pour lâcher trois phrases ‘ Elle est fière d’être là. Elle était prête à combattre. Elle remercie tout le monde’. On a  plutôt eu l’impression qu’elle n’y comprenait rien ».

4-5 août, rubrique « short stories », titre neutre à propos du double modèle offert par le beach-volley.
« Diplôme de la simplicité : à  l’Egyptienne Amina el-Sergany, première arbitre africaine de beach-volley.
Alors que les caméras se sont braquées sur la judoka saoudienne voilée, elle arbitre des matchs de filles à peine vêtues. Elle-même porte un hijab sous le chapeau réglementaire ; et a couvert bras et jambes. « Du moment que je le fais, ce que les athlètes portent n’est pas un problème pour moi » dit-elle. Avant de souhaiter que de nouvelles règles, qui autorisent le port de vêtements longs «  encouragent plus de femmes musulmanes à participer aux Jeux ».

11-12 août, sans faire le lien avec ce qui précèderevient sur une candidature française à l’organisation de JO et de noter «  le peu de poids des Français dans les instances sportives internationales, et particulièrement dans les arcanes du mouvement olympique »


Le traitement par le journal Le Monde

10 juillet dessin de Cagnat sous le titre « foot féminin » représente une gardienne de but en burqa noire.

21 juillet sous la rubrique «  décryptages Débats : tribune de Jean-Philippe Acensi (délégué général de l’association Agence pour l’éducation par le sport), avec un titre sans ambigüité «  Le voile menace l’universalité du sport » et un sous titre tout aussi clair «  La FIFA offre aux extrémistes une visibilité exceptionnelle, par le biais du football, de faire valoir un contre projet de société avec une vision rétrograde de la femme ». ( NB : cite mes propos :« nous sommes en train de perdre la bataille de l’universalité du sport »). Fait référence aux pressions qui vont s’exercer sur les jeunes filles y compris en France (« que vat-il se passer en France ? »). Et de conclure «  Face à cette situation d’urgence, les militants du vivre ensemble, éducateurs, parents, penseurs et dirigeants doivent s’unir pour proposer des alternatives à cette règle pour le moins inquiétante. Dans le cas contrarie, les pratiques sportives pourraient devenir un espace contrôlé par une propagande prônant un modèle de société d’un genre nouveau bien loin de nos valeurs de liberté, de fraternité et d’égalité ».

Dans ce même numéro du Monde, dans le supplément « sport&forme » un très long entretien type publicité avec le prince Ali Ben Al-Hussein, vice-président de la FIFA «  L’interdiction du voile ne pouvait plus être imposé aux footballeuses ». «  Le vice président de la FIFA a œuvré pour l’autorisation du voile sur les terrains ‘au nom de la liberté de choisir et pour l’ouverture d’esprit’ ». Nouveau gros titre extrait d’une déclaration du prince Ali : « Chacun a le droit de porter ce qu’il souhaite ».Et d’expliquer comment il a consulté les parties prenantes « conclusion : contrairement à ce que le monde croit et comprend, porter le foulard n’est ni un slogan, ni un symbole religieux, c’est une pratique culturelle ».
A la question « mais le voile n’est-il pas un objet religieux archaïque d’oppression pour les femmes ? » il répond : «  ce n’est pas une question de politique ou de religion ! L’enjeu n’est pas là, il s’agit seulement de faire en sorte que nos femmes se sentent bien avec elles-mêmes et de les laisser jouer au football »
Interrogé sur la position de la FFF « comment réagissez-vous quand vous apprenez que la FFF interdit le port du voile pour les joueuses ? », il se souvient de l’importance de la règle : » « Pour les fédérations affiliées à la FIFA, il doit avoir une séparation claire entre le politique, le football et leur gouvernement. Nous sommes tous obligés de suivre et de respecter les règles du jeu édictées par la FIFA ».

L’article fait état de la « vive polémique » déclenchée par la décision prise le 5 juillet par la FIFA.La Ministre des sports, Valérie Fourneyron est citée comme s’étant prononcée en faveur de l’interdiction du port du voile : «  il s’agit pour la FIFA de permettre à certaines femmes ou équipes féminines qui étaient exclues de la pratique sportive de participer à la compétition », a-t-elle expliqué à l’Assemblée Nationale, le 11 juillet. « La question du voile se pose dans notre pays de façon totalement différente, le port du voile n’est pas un préalable à la pratique du sport et ne doit pas l’être : dans ce cadre, avec la fédération française de football (FFF) la position a été prise qu’il y ait une interdiction du port du voile lors des compétitions nationales, en respectant les valeurs que nous partageons, celle de la lutte contre toutes les formes de discriminations ».

14 juillet, rubrique de Caroline Fourest intitulée « la trahison des valeurs olympiques », qui cite notre action et invite la ministre des sports à la soutenir « au lieu d’expliquer cette dérogation » et de citer les propos de Valérie Fourneyron ( «  permettre à certaines femmes et équipes féminines qui étaient exclues  de la pratique sportive de participer à la compétition ».

27 juillet- 12 août, complément consacré aux Jeux de Londres,
« Désormais, ils pourront aussi se vanter d’avoir organisé les premiers jeux mixtes. Car en 2012, toutes les nations, même la très conservatrice Arabie Saoudite, présentent au moins une athlète dans leur délégation »
On notera le qualificatif «  la très conservatrice », on ne parle pas de système inique, ni dictature..  

29-30 juillet, l’éditorial du Monde, message fortAux JO ne pas céder sur l’égalité des sexes”.
Analyse des raisons qui ont conduit le Qatar pour l’Arabie Saoudite à envoyer des femmes aux JO. Conclut que :«  Le CIO doit impérativement rester ferme sur les principes de non discrimination et de neutralité politique et religieuse du sport »
« Tant que des pays comme l’Arabie Saoudite et l’Iran continueront de traiter les femmes comme ils le font, céder sur les principes de l’égalité des sexes serait une trahison des idéaux olympiques. Ce combat vaut bien celui de l’apartheid »

Dans ce même numéro ; itw de Jacques Rogge par Pierre Lepidi. Le gros titre « les athlètes syriens ont tout notre soutien » « Le président du CIO nous confie ses attentes pour les derniers Jeux de son mandat ». La première question est sur les femmes «  Pour la première fois de l’histoire des Jeux, des femmes sont présentes dans toutes les délégations. C’est une grande satisfaction pour vous ? »
Rogge : «  Le CIO n’a eu de cesse de lutter pour obtenir un meilleur équilibre entre hommes et femmes aux JO(…) « c’est un signe d’une évolution encourageante et il est certain que cela va donner un signal très fort et inspirer de nombreuses filles, à l’image de toute une génération de jeunes Marocaines qui ont suivi les traces de notre collègue du CIO, Nawal El-Moutawakel (…) elle a eu un retentissement extraordinaire non seulement dans son pays, mais dans le monde arabe. Cela a ouvert le sport aux femmes ».

2 août sous le titre « seconde classe olympique » Sophia Aram, humoriste, note «  on salue également d’un sourire amer l’effort de l’Arabie Saoudite de présenter pour la première fois deux femmes dans sa délégation, pour permettre, par leur seule présence, à la délégation masculine d’éviter la disqualification ».

15 août : le professeur Patrick Clastres, sous le titre " Il faut repenser un modèle olympique menacé par l'affairisme et les mafias," développe une analyse sur les alternatives qui se présentent au CIO.Décrivant les dérives actuelle, il mentionne "l'alliance du business et du hijab"...Il propose un nouveau modèle compétitif fondé sur la mixité (sexe, âge, handisport).


Le traitement par le journal Le Parisien

On a vu que c’est le Parisen qui le 6 juillet (avec Elle et ma tribune du monde.fr) qui a déclenché le buzz avec un article fort.

            1er août: « la judoka saoudienne portera le voile ». Petit encadré signé SL (Sandrine Lefévre), rappelant que la Charte impose la neutralité et citant l’indignation de Martine Dupont responsable des féminines de l’équipe de France «  Cette décision est incroyable, le règlement de judo est généralement très strict. Dimanche on a demandé à Gneto de cacher son épaulière sous un T-shirt, et on autorise le voile qui peut se révéler dangereux ».

            2 août «  Et si le voile tombait…» titre SL (Sandrine Lefévre) qui donne des précisions sur le processus de décision qui a conduit à cette « mascarade » «  on a fait notre possible pour qu’elle puisse combattre et respecté ainsi le contrat que le CIO avait passé avec la délégation saoudienne, souligne Jean-Luc Rougé, président de la Fédération Française et membre de la Fédération Internationale. Mais cela nous pose des problèmes, notamment au niveau de la sécurité/ Le judo est un sport très codé avec seulement un kimono blanc et un autre bleu, afin de ne pas faire de différence entre les sportifs. L’autorisation du port du voile n’est pas une autorisation momentanée. Nous  réfléchissons déjà à mettre une règle plus précise ».
           Selon la journaliste : «  certaines délégations envisageaient de lui tourner le dos au moment de sa venue sur le tapis ». Au total, cela ne s’est pas produit.
Autres exemples de traitement
(Par ordre alphabétique : il manque nombre de journaux ou magazines que n’ai pas achetés mais dont je sais qu’ils ont traité le sujet, comme par exemple l’Humanité ou le Figaro)

Charlie Hebdo : c’est sans doute le reportage le plus férocement engagé !
25 juillet consacre sa première page à un dessin humoristique sous le titre «  Non au port du voile aux JO » et «  Le CIO a cédé ». Thème repris dans la rubrique «  A la Manivelle » par Gerard Biard sous le titre « les valeurs olympiques » (  la grande bienveillance dont l’actuel président du CIO, le Belge Jacques Rogge, fait preuve à l’égard ce pays comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite »). Deux pleines page sur mon itw et et le contenu du livre « femmes voilées aux JO » avec comme titre «  en acceptant des athlètes voilées, le CIO bafoue la charte Olympique ». Le tout illustré de dessins humoristiques et très révélateurs d’une vision politique du débat. Deux sous titres «  tout vient d’une stratégie construite par l’Iran » et «  les journalistes refusent de voir qu’il y a un enjeu politique ».

Clara Magazine
A consacré deux articles dans deux numéros successifs au sujet, l’un sur le thème des JO et l’autre sur la critique du livre « femmes voilées aux JO » et organisé un café sur deux livres dont ce dernier.

La Croix
(Il y a eu  d’autres articles sans doute)
13 août à propos d’une  « une brillante quinzaine anglaise » et avec comme sous titre «  La femme l’avenir des JO », note «  Ces JO resteront les premiers de l’histoire entièrement mixtes. Toutes les délégations comptaient au moins une femme dans leurs rangs (…) et pour la première fois toutes les disciplines étaient ouvertes aux femmes (…) La participation des athlètes saoudiennes, jusqu’ici privées de compétition olympique, ne s’est pas faite sans heurts. Elles étaient deux pionnières en judo et en athlétisme. La judoka du royaume wahhabite, âgée de seize ans, n’avait l’autorisation de combattre qu’à condition de porter le voile pendant le tournoi, ce qui est interdit en judo. Finalement, après de logues tractations, elle a pu participer avec la tête couverte d’une sorte de bonnet de bain ».

Lesbia Mag : vision féministe et géopolitique
Juillet août : Longue itw «  A la rencontre d’Annie Sugier : échange autour de son livre », par Ana Pak. Illustrations de femmes voilées en sport (des photos parues nulle part ailleurs), article engagé dans notre sens.Réflexion sur le rôle de l’Iran et sur le manque d’intérêt des féministes.

Le Nouvel Observateur.fr
6.07 Article présentant les points de vues mais nous donnant largement la parole, signé Gabriel De Azevedo, intitulé «  la position ambiguë de l’Olympisme sur le voile islamique ». Il fait référence à d’autres articles sur le même sujet montrant le débat qui s’est déclenché « La FIFA autorise le port du voile : pourquoi s’en offusquer ? »/ les femmes voilées pourront désormais jouer au football »/ la FFF s’oppose elle aussi aux voiles/ La LDIF : au-delà du féminisme c’est le sport que l’on tue ».


Marianne
21-27 juillet : un titre «  JO de Londres : sexy ou voilée ». Je suis itw par Marie Huret, l’une des auteures du reportage qui cite le livre « femmes voilées aux JO ». Article engagé qui soutient notre position. Est citée Cathy Fleury entraineuse de l’équipe tricolore, et ancienne médaillée qui se dit «  attristée par la décision du CIO (…) si les plus hautes instances acceptent le port du voile cela risque de décourager les jeunes femmes qui comptaient justement sur le sport pour s’émanciper ».

Sport et Citoyenneté

Numéro spécial sur les JO de sport et citoyenneté de juillet 2012-08-15

Malek Chebel, anthropologue des religions et philosophe,  affirme la nécessité de «  donner le moins de prise possible au culturel, au différentiel et à l’idéologique ».Répondant à la question «  sur le plan plus politique, comment appréciez-vous la question sensible du port du voile dans l’enceinte sportive ? ». Il répond «  il faut répondre à toutes ces questions par rapport à la règle et par rapport au droit (…) La Charte des Nations sportives doit être très claire et sans discussion possible dès le départ. Aucune communauté ne devrait se sentir autorisée à la remettre en question (…) les Jeux ne peuvent être un lieu d’affirmation des pratiques culturelles et idéologiques, mais un lieu de confrontation civile de corps, d’endurance, de hauteur, etc… »

Malka Marcovich, historienne, consultante internationale sur les droits humains, «  les JO devraient permettre l’expression du corps, la création par le corps. La femmes objet n’y a pas sa place ». Elle déclare soutenir notre campagne et fait référence à notre brochure qui montre que « l’on va vers une hyper sexualisation des femmes ou vers la tolérance des femmes voilées ».

S&C a aussi consacré un article dans un autre numéro au livre « femmes voilées aux JO ».

Sportiva
A publié une analyse très complète du livre « femmes voilées aux JO » qui est été de nouveau mise en exergue au moment des JO sur la page actualité.

Tribunes dans plus plusieurs médias du philosophe Daniel Salvatore Schiffer (« Marianne », "Nouvel Observateur" d' "Agoravox", de "News Ring" et de "Mediapart",…)
Tribunes très critiques  et documentées, axées sur l’histoire du CIO , ses compromissions financières et politiques (notamment avec la dictature hitlérienne  et les monarchies du Golfe). Il met en évidence notre action  sous le titre « Un intolérable apartheid » et de pointer :«  cet assourdissant et coupable silence du CIO sur cette importante question de société en totale contradiction (…)

Presse étrangère
Il ne s’agit que de quelques exemples, une analyse plus compléte et précise sera nécessaire (notamment de la presse allemande avec une pleine page dans Emma et dans différentes publications (cf Martine Zimmermann)



12  juillet : Sportsfeatures “Rogge Legacy: IOC attains historic all inclusion for women athletes at the Games”.  Titre de l’itw de Jacques Rogge, par Laura Walden.
« I warmly welcome the recent decision made by Saudi Arabia to send female athletes to compete in the 2012 Summer Olympic Games. This decision following a similar one by Brunei Darussalam and Qatar, marks a significant progress in realizing the right of all to take part in physical and sport activities and hence achieving greater gender equality in sport (…) decisions such as the one taken today by Saudi Arabian authorities definitively set a positive example and bring us gradually closer to realization of a more equitable future, on and off the field of play”, Wilfried Lemke, conseiller pour le sport auprès du Secrétaire Général des NU, cité dans le même article.

13 juillet, AP (Caire) « Across the world, word that Saudi Arabia would send women athletes to the Olympics for the first time immediately rocketed to the top of web sites ad broadcasts. In Saudi Arabia’s official media: Not even a hint (…) While Saudi rules found room to accommodate the demands of the IOC to include women athletes, they also clearly acknowledged that – in their view at least – this did not merit billing as a pivotal moment of reform in a nation that still bans women from driving or travelling without the approval of a male guardian”.

16 juillet, Reuters (Londres): “Saudi Arabia’s female judo competitor will fight at the London Olympics whithiyr a hijab or Islamic headscarf, the sport’s chief said on Thursday”.

26 juillet, BST by Jacquelin Magny “London 2012: Olympics: Saudi judo competitor will not be allowed to wear headscarf due to safety concerns”.cite le porte parole de la Fédération Internationale de judo, Nicolas Messmer , qui indique que cet art martial japonais ne fait pas de distinction de type politique ou religieux,  “the only difference between competitors should be their level of judo”

27 juillet, the Time out blog par Natalie Gil. Article (illustré d’une photo de l’action du 25 juillet)  consacré à notre action sous le titre «  Do the Olympics offer all the athletes equal opportunities ?” Souligne notre lutte contre le relativisme culturel « the speaker were virtually united in the view taht the melting pot taht most of us take pride in is actually a hindrance – not a helop – for women athletes coming here to compete from countries in which they are treated as second-class citizens ».

29 juillet, McClatchy newspaper,  « These Olympics to be remembered as The Women’s Games”  (…)Oppressive cultures in Saudi Arabia and Qatar are represented by women for the first time”. Sam Mellinger dans “One of their women, Sarah Attar, was born and raised in California and speaks no Arabic. Her family asked Pepperdine, where she runs track, to delete picture and names of relatives from her on-line profile”.
L’historien de l’Olympisme, David Walechinsky “points out, the importance thing isn’t whether Attar and other women from traditionally oppressive countries can compete s much as whether they can be celebrated in those countries. Symbol matters, but only if the message gets across”.

29 juillet , siempre!” Journal électronique mexicain, par Martha Banuelos “deportistas con velo”. Qualifie la présence d’athlètes voilées transforme les JO en parodie d’événement sportif et humiliation pour les femmes. Cite le livre Femmes voilées aux JO.





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