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mouvement des femmes Iraniennes

mouvement des femmes Iraniennes

Sunday, March 24, 2013

مو قعیت زنان






دعوت به
بحث و گفتگو درباره فیلم« سنگ صبور» . با حضور حمید جاودان بازیگر سینما و تئاتر                   
نمایش فیلم مصاحبه با سیمون دو بوار و بحث پیرامون نظریات این نویسنده
  

Débat :
- à propos de film"  Pierre de Patience"  ( Sang e Sabour )
avec Hamid Javidan , Acteur et metteur en scène .
- projection de Film " Pourquoi je suis Féministe"
un Interview de Simone de BEAUVOIR


  30 Mars 2013. 19h30
Adresse:
AGECA. 177 Rue de CHARONNE 75011 Paris. Metro (Alexandre DUMAS)



  Comité des Femmes Contre La Lapidation.

Friday, March 22, 2013

Condition des Femmes



مو قعیت زنان
دعوت به
بحث و گفتگو درباره فیلم« سنگ صبور» . با حضور حمید جاودان بازیگر سینما و تئاتر                   
نمایش فیلم مصاحبه با سیمون دو بوار و بحث پیرامون نظریات این نویسنده
  
30 Mars 2013. 19h30
Adresse:
AGECA.177 Rue de CHARONNE 75011 Paris. Metro (Alexandre DUMAS)
Comité des Femmes Contre La Lapidation.

Débat :
- à propos de film"  Pierre de Patience"  ( Sang e Sabour )
avec Hamid Javidan , Acteur et metteur en scène .

- projection de Film " Pourquoi je suis Féministe"
un Interview de Simon de BEAUVOIR





Sunday, March 17, 2013

Assemblée des Femmes du Forum Social Mondial Tunis 2013 Contribution de « Paris-Dynamique Femmes préparation du FSM Tunis 2013 »




Composée des associations féministes suivantes : Association Adéquations, Association Femmes Intercultures, Association Femmes Plurielles, Collectif National des droits des femmes, Comité des Femmes Contre La Lapidation Paris (Groupe des femmes  Iraniennes), Commission Genre d'Attac France, Commission Femmes de la FASTI , Commission Femmes du FALDI, Féministes pour une autre Europe, Femmes Migrantes Debout ! Groupe Femmes de l’ATMF, Marche Mondiale des Femmes-France, Osez Le Féminisme ! Réseau Féministe « Ruptures », UniEs Vers Elles.
Ces dernières années ont été marquées par un regain de visibilité des droits des femmes sur la scène internationale. La participation active des femmes aux révolutions dans le monde arabe, les révoltes survenues en Inde suite aux viols collectifs et au décès d’une jeune femme, la mobilisation internationale contre les violences faites aux femmes 14 février dernier en sont des exemples parmi d’autres.
Mais, la réalité d’un patriarcat dominant, c’est celle des inégalités persistantes voire croissantes entre les femmes et les hommes : les femmes possèdent seulement 1% des richesses mondiales et elles constituent les deux tiers des personnes touchées par l’analphabétisme, une femme sur trois est victime de violences dans sa vie, les inégalités en droit dans les législations nationales, les inégalités de statut au sein de la famille et dans la sphère privée, la guerre menée contre la libre circulation, la liberté d’émigrer et par suite aux migrantes elles-mêmes, le déni des droits humains fondamentaux des femmes demeurent toujours la règle, bien qu'à des degrés divers, dans toutes les sociétés.
Nous, femmes d’associations féministes en France, réaffirmons que les femmes veulent être des sujets politiques et exercer leurs droits universels : droit à l’intégrité physique, droit à disposer de son corps, droit à l’autonomie, droit à l’exercice des responsabilités économiques, sociales et politiques. Dans le monde entier, les femmes se mobilisent pour atteindre ces objectifs, et dans de nombreux pays du Sud elles prennent des initiatives ou obtiennent des lois plus favorables qui sont des exemples à connaitre et diffuser.

Nous rappelons que les politiques d’austérité et la mondialisation néolibérale qui touchent majoritairement les femmes assomment de plus en plus durement les peuples. 500 personnes les plus riches du monde possèdent plus à elles seules que les 416 millions de personnes les plus pauvres.

Les femmes sont les premières à pâtir du démantèlement des services publics et des droits sociaux. L’appauvrissement et la précarisation qui en découlent détruisent et s’opposent à la mise en application de leurs droits en tant que citoyennes. Mais elles ne restent pas les bras croisés, elles développent une économie sociale et solidaire, défendent leurs connaissances des ressources naturelles, construisent la sécurité alimentaire, et proposent des alternatives viables à l'exploitation sans fin des personnes et des ressources, pour une plus grande qualité de vie pour tous et toutes.
Dans la période actuelle, l’emprise accrue des extrémismes et des pouvoirs religieux sur le politique impose leur domination et constitue une menace pour l’émancipation des femmes et l’égalité entre les sexes. C’est pourquoi, l’Assemblée des Femmes du Forum Social Mondial à Tunis en 2013, doit être le lieu où s’organisent les solidarités entre les femmes du monde et s’élaborent les revendications à porter au Forum Social Mondial.
Nous soutenons  les militantes syndicalistes tunisiennes en lutte qui s'engagent pour maintenir et améliorer leurs droits dans un esprit de démocratie et de laïcité., et toutes les ouvrières en grève pour de meilleures conditions de travail et des contrats décents de la Sea Latelec. Cette transnationale est un exemple vivant de la mondialisation néolibérale triomphante et de la complicité qui peut exister entre patriarcat et capitalisme pour perpétuer la domination de genre. Nous refusons les dominations, les violences et les discriminations envers les femmes et nous soutenons les femmes en lutte sur toute la planète. Le féminisme et l’altermondialisme participent du même combat.
Nous demandons à l’Assemblée des Femmes de défendre ces positions pour qu’elles soient reprises dans les résolutions finales de l’Assemblée des mouvements sociaux qui clôturera le FSM 2013.
Fait à Paris, le  14 mars 2013.

Contacts :
Monique Dental : tél 06 73 44 78 65 courriel : monique.dental@orange.fr 
Amina Shabou : tél 06 67 36 55 70 courriel : aminashabou@yahoo.fr

کُردپا » گزارش/ استمرار تجاوز جنسی در نهادهای نظامی-امنیتی حکومت ایران

کُردپا » گزارش/ استمرار تجاوز جنسی در نهادهای نظامی-امنیتی حکومت ایران

UN

C’est la 3ème fois que la Commission du Statut des Femmes refusent de se positionner contre les violences faites aux femmes !
Il est probablement temps de mettre fin à cette Commission et d’insister pour que nos Etats (soi-disant démocratiques) quittent l’ONU !
Bernice. DUBOIS

Statement on Concerns of Women's Organizations over Negotiations on CSW 57 Outcome Document

STATEMENT OF FEMINIST AND WOMEN'S ORGANISATIONS ON THE VERY ALARMING TRENDS IN THE NEGOTIATIONS OF OUTCOME DOCUMENT OF THE 57TH SESSION OF THE UN COMMISSION ON THE STATUS OF WOMEN

We, the undersigned organisations and individuals across the globe, are again concerned that the United Nations Commission on the Status of Women (CSW) is wavering in its commitment to advance women's human rights as demonstrated in the constant negotiation of the language in the outcome document.
On the occasion of celebrating the International Women's Day we call on the states to reaffirm its commitment to agreed upon standards in promoting women's human rights as articulated in the Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women, the Vienna Declaration and Programme of Action, the Declaration on the Elimination of Violence against Women, the Beijing Declaration and Platform for Action and the International Conference on Population and Development Programme of Action as well as other international humanitarian and human rights law.

 We say NO to any re-opening of negotiations on the already established international agreements on women's human rights and call on all governments to demonstrate their commitments to promote, protect and fulfill human rights and fundamental freedoms of women.

 We commend those states that are upholding women's rights in totality. We urge states to reaffirm standards that they have agreed to. Considering the lack of an outcome document last year we hope that this is not the pattern when it comes to advancing women's human rights agenda. Women's human rights are not to be negotiated away.

 Similar to last year, we strongly hold the position that given the progressive development in the international era on standard setting there should no longer be any contention on any issues related to the definition and intersectionality of women and girls experiencing violence against women, including in relations to sexual and reproductive health and rights, sexual orientation and gender identity, harmful practices perpetuated in the context of negative culture and traditions, among others. We remind states that the CSW is the principal global policy-making body dedicated exclusively to gender equality and advancement of women with the sole aim of promoting women's rights in political, economic, civil, social and educational fields. Its mandate is to ensure the full implementation of existing international agreements on women's human rights and gender equality.

 We strongly demand all governments and the international community to reject any attempt to invoke traditional values or morals to infringe upon human rights guaranteed by international law, nor to limit their scope. Customs, tradition or religious considerations must not be tolerated to justify discrimination and violence against women and girls whether committed by State authorities or by non-state actors. Given the current global activism around violence against women it is imperative that member states take the lead in agreeing on a progressive outcome document that reaffirms its commitments to universal human rights standards.


This is an important moment as we are planning the post 2015 process. The outcome document has to advance women's human rights and not lower the bar for women's human rights. Future international negotiations must move forward implementation of policies and programmes that secure the human rights of girls and women.

We call upon the member states of the UN and the various UN human rights and development entities to recognise and support the important role of women's groups and organisations working at the forefront of challenging traditional values and practices that are intolerant to fundamental human rights norms, standards and principles.

-FOR WIDE DISSEMINATION-




> We, the undersigned organizations and individuals, as represented in the Arab Caucus at the 57th Commission on the Status of Women (CSW), are deeply concerned with the role of the leadership of our countries in the negotiations on the crucial issue of violence against women and girls. At this session, our governments are increasingly using arguments based on religion, culture, tradition, or nationality to justify violence, discrimination and allow the violations against human rights and continue with impunity. This violence is particularly targeted against women, girls, ethnic and religious minorities, people who dissent from or challenge normative gender identities and sexualities.

> The current positions taken by some Arab governments at this meeting is clearly not representative of civil society views, aspirations or best practices regarding the elimination and prevention of violence against women and girls within our countries. We are in fact concerned that many of our governments are taking positions, which undermine the very basis of the UDHR, which is the universality, and indivisibility of human rights.

> We, as non-governmental organizations, struggle on a daily basis to provide sexual and reproductive health services, reform laws that discriminate or violate human rights, including sexual and reproductive rights, provide comprehensive sexuality education, combat violence against women and girls, including marital rape and sexual abuse, reach out to and protect groups who have been marginalized and minoritised on the basis of their ethnicity, religious sect/and or sexual orientation and gender identity, and break the cultural and societal taboos associated with sexuality.

> We underline that the taboos and politicization of issues around sexuality are major hindrances to gender justice and the elimination and prevention of violence against women and girls in our countries. The denial of the existence of youth and premarital sexuality, extra-marital sexuality, sex work and same sex practices constitutes a dangerous threat to the well-being and public health in our societies. As well, as we work towards a more inclusive, just and equitable societies, the intersection of violence, poverty, race, national origin, and sexuality must be at the center of our social justice framework, language and negotiations on the status of women.

> We are alarmed that the language proposed by some governments severely compromises the very intention of this meeting and in fact takes us a step back rather than forward. As members and leaders of civil society, we think that the goal of this UN meeting should be to further strengthen the commitments, language, discourse and action of many institutions and government entities in our societies.

> We would like our governments to take into account that where there is any perceived conflict between States' obligations to respect, protect, fulfill and promote human rights and social, cultural or religious norms, human rights instruments clearly state that the obligation to respect, protect, fulfill and promote human rights takes precedence.

> This requires that our governments move away from an emphasis on religious and cultural specificity and relativism, and instead put their efforts to ensure restorative justice, inclusivity, and holistic policies that recognize intersectional spaces and identities women and girls of different backgrounds exist in.

> Taking into account the above commitments and challenges, the Arab Caucus at the 57th Commission on the Status of Women calls upon governments to:

>     Stop using justifications based on religion, culture, tradition or nationality to block the progress of laws at all levels, including in the sphere of international law and at this 57th session of the CSW. These justifications must be challenged. The violence they cause is unacceptable and cannot ever be condoned or tolerated.
>     End the harmful use of religion, tradition, and culture to safeguard practices that perpetuate violence against women and girls.
>     Reaffirm past agreements and resolutions and recognize the rights of women and girls already existing in our countries, and work on enhancing those rights, not undermining them.

>     To adopt a definition of violence against women that encompasses violence against all women across their life spans, including girls.

>     To clearly denounce all practices which perpetuate violence against women and girls, including those which are justified on the basis of tradition, culture and religion and work on eliminating them, like female genital mutilation, early and forced marriages, marital rape, feminicide, and intimate partner violence.
>     To recognize the serious and particular situation of women and girls in countries of transition (like Egypt, Tunisia and Libya) and to take all necessary actions in cooperation with local actors to ensure that women's rights in transition are respected, protected and fulfilled.

>     To ensure that the international community and governments investigate all violations against women and girls, in particular the escalation of violence during transitional periods and in situations of armed conflict (such as in Syria and Iraq) to put an end to impunity for the perpetrators, both state and individual actors.

>     To recognize the sensitive situation of Palestinian women living under apartheid in the occupied state of Palestine and in Israel. And To ensure that the international community and governments will take responsibility to conduct investigation on all violations against women living under apartheid and stop all kinds of impunity for the perpetrators.

>     To include recognition of, and recommendations to address violence against women human rights defenders who are at particular risk, from both State and non-state actors (such as families, community members, paramilitary groups and extremist groups) because of their gender as well as the work that they do.

>

> Signatories

>

>     The Coalition for Sexual and Bodily Rights in Muslim Societies (CSBR), International

>     Nasawiya, Lebanon

>     alQaws, for Sexual and Gender Diversity in Palestinian Society, Palestine

>     Muntada: The Arab Forum for Sexuality Education and Health, Palestine

>     Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), Tunisia

>     Egyptian Initiative for Personal Rights (EIPR), Egypt

>     The Egyptian Association for Community Participation Enhancement, Egypt

>     Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développment (AFTURD), Tunisia

>     Women and Development Association in Alexandria, Egypt

>     Arab Women Organisation, Jordan

>

> Supporters

>

>     Sisters in Islam, Malaysia

>     Aliansi Remaja Independen (Independent Young People Alliance), Indonesia

>     Women's Health Foundation, Indonesia

>     Pilipina Legal Center, The Philippines

>     Women Living Under Muslim Laws (WLUML),

>     InternationalRealizing Sexual and Reproductive Justice (RESURJ), International

>     Women's Global Network for Reproductive Rights (WGNRR), International

>     Association for Women's Rights in Development (AWID), International

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Saturday, March 16, 2013

مختصری در بارۀ چرائی موقعیّت درجه دوّم زن در جامعه و چگونگی رهائی از آن


مهری زند

من در بحث زیر میخواهم تا حدّ توان و وقتم به بررسی این مسئله بپردازم که چرا زن در جامعه موقعیت درجه دوّم یافته و هنوز دارد؟ بقول سیمون دو بووار جنس دوّم است، غیر اصلی است، ضمیمه است، دیگری است. در حالیکه مرد جنس اوّل است، اصلی است.چه عواملی باعث شده که به قول آگوست ببل مارکسیست آلمانی زن برده ایست قبل از دوران بردگی و ستم بر زن را میشود به جرأت اولین ستم انسان بر انسان ارزیابی کرد.
با توجه به این ریشه یابی که بسیار سریع و حاوی نکاتی که به نظر من اساسی ترند خواهد بود، بحثم را در این مورد پیش خواهم برد که چگونه با پیشرفت علم وصنعت زمینۀ رهائی زنان فراهم شد ، چگونه است که زنان در پاره ای از جوامع به کسب بخشی از حقوق انسانی خود نائل آمدند، در پاره ای دیگر کمتر و چه عواملی دستیابی به این رهائی را کند کرده یا مانع آن میشوند. در این قسمت هم برخورد من نکاتی را در بر میگیرد که به نظر من نکات گرهی و تعیین کننده هستند بدون آنکه به بسط آنها پرداخته باشم.
نکتۀ دیگر آنکه در ارائۀ این مطلب به موارد استثنائی نمی پردازم. در این پدیده نیز مثل هر پدیدۀ دیگری جمع یک سری وقایع و شرایط میتواند به ایجاد موارد استثنائی بیانجامد : زنانی که به جای تحت سلطه بودن سلطه گرند و یا گروههای اجتماعی که در آن زنان نقش درجه اوّل یافته اند.
            نظراتی که در اینجا مطرح میکنم به طور عمده ریشه در نظرات مارکس، انگلس، ببل و سیمون دوبووار در مورد مسئلۀ موقعیِت زن در جامعه دارد که برای من نظراتی علمیند و توانسته اند مرا قانع کنند بدون آنکه از آنها برای خودم دگمی بسازم و یا برای آنان تقدّسی قائل باشم. و حالا بحثم :
1-    چرا زن جنس دوّم و غیر اصلی میشود ؟
                        در جوامع اولیه و در قبایل ابتدائی، تفاوت قابل ذکری بین زن و مرد نه از نظر قدرت فیزیکی و نه از نظر توان مغزی که بتواند وایستگی زن را به مرد توضیح دهد نبود. امّا مسئلۀ آبستنی زن، دوران نقاهت پس از زایمان، شیردهی و نگهداری فرزندان نیاز زن را به حمایت مرد باعث میشد؛ مردی که به شکار و جمع آوری دانه میرود و مایحتاج زندگی را هر چند ابتدائی و مختصر تأمین میکند. یه این ترتیب زمینه برای سلطۀ مرد بر زن بوجود آمد. در این قبایل و در نواحی مختلف اشکال گوناگونی از رابطۀ بین زن و مرد موجود بوده است. به طور عمده و در بیشتر قبایل در ابتدا زن به همۀ مردان قبیله تعلق دارد و مثل هر ملک دیگری؛ نه قدرت انتخاب دارد و نه حقّ خواستن و چون پدر فرزندان مشخص نیست، فرزندان به مادران متعلقند. خواستۀ نگهداری یک زن ثابت بیشتر در قبایلی پیدا میشود که در آنها تعداد زنان کمتر از مردانند.  مرد ترجیح میدهد زنی را که انتخاب کرده است برای خود نگهدارد و در عوض زن این برتری یا فایده را کسب میکند که خود و فرزندانش بوسیلۀ مرد معینی حمایت میشوند و این مبدأ ازدواج و تشکیل خانواده است. داشتن یک زن و فرزندان این خواسته را در مرد زنده میکند که محلّ ثابتی برای زندگی داشته باشد و کلبه ای برای خودش بسازد که بتواند پس از شکار یا ماهیگیری به آن برگردد. عدم اطمینان به شکار و ماهیگیری بخصوص در زمستان به نگهداری حیوانات خانگی برای استفاده از شیر و گوشتشان می انجامد و دامداری ایجاد میشود.
با پیدایش خیش و استفاده از حیوانات خانگی برای شخم زدن و گسترش کشاورزی زن برای مرد دیگر تنها یک وسیلۀ ارضای جنسی و انجام دهندۀ کارهای خانگی نیست، نیروی کار با ارزشی در تولید است که نیروهای جدید کار یعنی فرزندان را هم تولید میکند،  نیروهای تولیدی جدیدی که وارثین مرد نیز هستند و از طریق آنها دارائی مرد در خانه میماند. به این ترتیب زن ارزشی خاص پیدا میکند و مانند هر شیء با ارزشی قابل تعویض میگردد. مالک او در ابتدا پدر و در نبود او برادرها و عموها هستند که بر سر قیمت او مذاکره میکنند و او را با دام، حیوانات تربیت شده برای شکار، اسلحه، محصولات کشاورزی، زمین و غیره تعویض میکند. از این ببعد شوهر مالک زن است. از طرف دیگر، در ابتدای دوران کشاورزی و در بین غالب تمدنها زمین در مالکیّت جمعی بوده است . به این شکل که جنگلها، چراگاهها و آب مشترک بوده و زمینهای کشاورزی بین خاتواده ها به نسبت اعضای مرد تقسیم میشده و دختران از آنجا که در خانواده نمیمانده اند سهمی دریافت نمیکرده اند و یا نیمه سهمی داشته اند و آنهم تحت قیمومیّت پدر، برادر یا عمو.
مجموعۀ این عوامل عدم استقلال اقتصادی زن را باعث شده اند وعدم استقلال اقتصادی زن پایۀ اصلی سلطۀ مرد بر زن و ایجاد روابط پدرسالارانه ، تبعیض و خشونت بر زن است. به قول ببل در پشت هر ستمی وابستگی اقتصادی ستمدیده به ستمگر موجود است. آداب و رسوم و مذاهب بر بستر چنین روابطی به وجود آمده اند و وظیفه اشان تحکیم آنها و طبیعی و جاودانه نشان دادن مالکیّت مرد خانواده بر وجود و بدن زن است. در تمام فرهنگها و در تمام مذاهب بر این مالکیّت به طرق گوناگون تأکید میشود و زن به قبول و اطاعت از نظم موجود فرا خوانده میشود : زن یونانی نجیب نباید در هیچ مکان عمومی ظاهر شود. همچنانکه زن رومی ، زن پارسی ... دموستن (Démosthène) سیاستمدار و ناطق یونانی (قرن چهارم قبل از میلاد)، زندگی جنسی مردان آتن را چنین توصیف میکند : "ما با زن ازدواج میکنیم برای بچه های قانونی و داشتن یک نگهدار وفادار خانه. ما هم رختخوابیهائی داریم که به ما سرویس میدهند و روزانه از ما مراقبت میکنند و ما فواحش را داریم برای تمتع عاشقانه."  در یک کلام زن ماشین بچه سازی، خدمتکار و  نگهدار خانه است. در انجیل در داستان خلقت، خداوند به زنان فرمان میدهد که از مرد اطاعت کنند. در ده فرمان، تورات فقط مرد را خطاب قرار میدهد. اززن فقط در فرمان نهم نام برده میشود آنهم همراه با نوکران و حیوانات خانگی. نفرت از روابط جنسی که بارها در انجیل آمده است در حقیقت نفرت از زن است. در مسیحیّت زن ناپاک است؛ فاسد است؛ آورندۀ گناه بر روی زمین و فریب دهندۀ مرد است. سنت پل در مخالفت با تحصیل و تعلیم و تربیت زن مینویسد : "نباید به زن اجازۀ تحصیل و آموزش داد. او باید اطاعت کند،  سرویس بدهد و خفه شود." و سنت پیربا تأکید به زنان خطاب میکند : "زنان، مطیع شوهران خود باشید". در قرآن در سورۀ النسا میخوانیم :  "مردان فرمانروایانند بر زنان " و ادامه میدهد : "اگر زن شما در مقام نا فرمانی وسرکشی بر آمد نخست او را پند دهید، اگر به راه نیامد از هم خوابگی محرومش کنید و اگر تسلیم نشد و اطاعت نکرد او را بزنید." و یا علی را در نهج البلاغه بیابیم که میگوید : "ای مردم بدانید که زنان ناقص ایمان، ناقص خرد و ناقص بخت هستند. امّا نقصان ایمان آنان بازنشستگی ایشان در روزهای حیضشان میباشد، و امّا نقصان خردشان همانا گواهی دو زن که مانند گواهی یک مرد میباشد، و امّا نقصان بختشان در این است که میراثشان نصف مردان است." یکی نبوده است در آن زمان به علی بگوید این دلایلی که تو آورده ای بیشتر از آنکه نشانۀ نقص زن باشد دلیلی بر نقص دین تو و قرآن توست. امّا دیدیم که تورات و انجیل هم از قرآن دست کمی ندارند. فمینیستی را میشناختم که میگفت فکر میکردم که آئین بودا با احترام بیشتری به زن نگاه میکند؛  با کمی مطالعه وشناختی بیشتر عطای این آئین را هم به لقایش بخشیدم. زن و مرد در بستر این روابط ، این فرهنگ  و این مذاهب رشد میکنند، تربیت میشوند و آنرا در خود نهادینه میکنند. زن و مرد به دنیا نمی آیند ، زن و مرد میشوند. مرد یاد میگیرد که خود را برتر ببیند وزن در عمق وجودش به این برتری باور کرده وقبول میکند که توانائی جسمی و فکری کمتری از مرد دارد. مرد خود را جنس اوّل و اصلی می بیند وزن قبول میکند که جنس دوّم است و غیر اصلی. مرد در زن نه یک فرد کامل و یک همراه برابر زندگی که موجودی برای تکمیل وسائل زندگیش را می بیند. بهمان ترتیب که یخچال برای زندگی لازم است یا چراغ خوراک پزی. البته اگر زن خوب و فرمانبر و پارسا هم باشد دوستداشتنی هم میشود، همچنان که یک سگ وفادار را میشود دوست داشت. ولی فاجعه آنجاست که خود زن نیز تمام سعیش را میکند که این نقش را به بهترین وجه انجام دهد زیرا که روابط اقتصادی، آداب و رسوم، فرهنگ و مذهب از کودکی او را هم برای ایفای چنین نقشی تربیت و آماده کرده اند : تکمیل کنندۀ زندگی مرد. زن در ذهن خود یک فرد کامل نیست. ضمیمۀ مرد است. امّا درست به همین دلیل زندگی همیشه هم برای مرد زیبا نیست. از آنجا که زن از مرد نیمه خدا ساخته است و به جای تکیه بر خود به او تکیه کرده است، انتظاراتش از او از واقعیات زندگی اجتماعی دورند.  او ناتوانی مرد را بخصوص در تأمین بیش از بیش مایحتاج مادی زندگی درک نمیکند و نمی پذیرد به این دلیل ساده که خود در دنیای تولید و کار خارج از خانه یا اصولاً شرکت ندارد و یا شرکتی بسار محدود و ثانوی دارد  و قرار اجتماعی  بر این است که از نظر اقتصادی بوسیلۀ شوهر تأمین شود.  سیمون دو بووار در "جنس دوّم" (جلد دوم، چاپ جیبی، Folio essai ص 89 )، محدود شدن و یا نابودی توانائی های دختران را بدلیل تربیتی که به آنها داده میشود و انتظاراتی که خانواده و جامعه از آنها دارد چنین ترسیم میکند : "در تمام طول دوران کودکیش دختر بچّه با محدودیتهای تحمیل شده بر او آزار دیده است، مثله شده است. با این وجود توانسته است مانند یک فرد مستقل عمل کند، در رابطه اش با پدر و مادرش، با دوستانش، در تحصیلاتش و در بازیهایش. در حال حاضر او خود را مانند یک موجود برتر کشف میکند : امّا چیزی جز خواب بی عملی آیندۀ خود را نمی بیند. وقتی به سنّ بلوغ میرسد، آینده نه تنها نزدیک میشود : در بدنش خانه میکند، به صورت مشخص ترین واقعیّتها در میآید، شکل منحوسی را که همیشه داشته است حفظ میکند؛ در حالیکه فعالانه  از نو جوانی  به سوی جوانی پیش میرود، دختر جوان مترصد گشایش ابن دوران جدید، غیر قابل پیش بینی ای است که انتهایش از هم اکنون تعیین شده است و زمان او را بطرف آن پیش میراند. از این پس جدا شده از کودکیش حال در نظر او چیزی جز یک مرحلۀ انتقالی نیست؛ او در حال هیچ هدف ارزشمندی را کشف نمیکند جز پاره ای سرگرمی ها و وقت گذرانی ها. به شکل کم و بیش آرایش شده ای جوانیش در انتظار صرف میشود. در انتظار مرد."  
واقعیّت دیگر این است که تا قبل از ماشینی شدن وسائل تولید که امکان خروج زن از خانه و شرکت مستقل او در تولید را فراهم آورد، همۀ شرایط جمع بودند برای آنکه زن عقب نگه داشته شود. شرکت نداشتن در تولید و یا شرکت او به صورت کارگر سادۀ بدون تخصص و بدون خلاقیّت در تولید خانگی، محبوس بودن در چهارچوب خانه و محکومیِّت به کار تکراری، تمام نشدنی و خرفت کنندۀ خانه داری و بچه داری، امکان رشد فکری و گسترش توانمندیهای انسانی را در زمینه های علمی، تکنیکی و هنری از زن میگیرفت و در جوامعی که وسائل و روابط عقب مانده به زندگی ادامه میدهند همچنان میگیرد.  در جوامع پیشرفتۀ صنعتی نیز هنوز بسیاری از موانع همچنان مقاومت میکنند و زن را در عقب ماندگی نگه میدارند. یکبار دیگر هم از سیمون دوبووار و جنس دومش (جلد دوم، چاپ جیبی، Folio essai ص 630)، کمک میگیرم که مینویسد : "چگونه زنان نبوغ داشته باشند زمانیکه همۀ امکانات ایجاد یک اثر فوق العاده یا حتّی اثر ساده از آنها گرفته شده است؟  اروپای پیر آمریکائیهای وحشی را تحقیر میکرد که نه هنرمند دارند و نه نویسنده. جفرسن (Jeffersen ) پاسخ میدهد : " بگذارید ما وجود داشته باشیم قبل از آنکه از ما بخواهید موجودیتمان را ثابت کنیم." سیاهان همین جواب را به نژاد پرستانی میدهند که از آنها ایراد میگیرند که نه وایتمن( Whiteman ) دارند و نه ( Melville). کارگران فرانسوی نمیتوانند کسی را همطراز رسین(Racine) یا ملارمه(Mallarmé) ارائه دهند....آنچه که مسلم است آنست که تا به امروز توانائیهای زن بوسیلۀ بشریّت خفه شده است و زمان آن رسیده است که بسود خود او و بسود همۀ بشریّت بگذاریم که زن همۀ شانسهایش را امتحان کند."
 2 –چگونگی  رهائی زن از موقعیّت  درجه دوّمش
         ماشینی شدن و پیشرفت وسائل تولید، توسعۀ کارگاهها و کارخانه ها ، گسترش زندگی شهری ، عمومی شدن آموزش ، خدمات بهداشتی، اداری و تجاری  به زن امکان داد که نیروی کارخود را در خارج از محیط خانه به فروش بگذارند و مستقلاً وارد بازار کار شود. به این ترتیب زمینۀ اصلی رهائی زن از سلطۀ مردان خانواده یعنی رهائی از وابستگی اقتصادی به آنها فراهم شد. پیشرفت علم در زمینه های پزشکی و داروئی از یک طرف و مبارزات فمینیستها و دیگر نیروهای مترقی که غالباً نیز به نیروهای چپ و مارکسیست متعلق بودند با قوانین  و فرهنگ پدرسالارانه از طرف دیگر، امکان جلوگیری از آبستنی های ناخواسته و یا متوقف کردن آنها را به صورتی که زندگی و سلامت زن را به خطر نیاندازند فراهم کرد . کنترل زن بر بدنش و زمان و تعداد کودکانش قدم بزرگ دیگری است که در راه رهائی زن از موقیعیت درجه دوّمش برداشته شده است. پیشرفت تکنیک امکان استفاده از ماشین را در انجام کارهای خانه ویا سپردن بخشی از این کارها به موسسات عمومی فراهم کرد واز وقتگیری وخسته کنندگی آنان کاست و به زن ساعاتی برای فراقت، به خود اندیشیدن، مطالعه و آموزش یافتن در زمینه های هنری و علمی عطا کرد. امّا این امکانات واقعی و مادی که بیش از دو قرن است به وجود آمده اند و مرتبا ً هم رشد میکنند و گسترش مییابند نتوانسته اند در اختیار همۀ زنان قرار بگیرند. میلیاردها زن هنوز از این امکانات محرومند ویا فقط به بخشی از آنها دسترسی دارند و آنهم نه همیشه. چرا؟ زیرا  که صاحبان وسائل تولید اقلیتی بیش نیستند که با قبضۀ این وسائل از زمین و مواد اولیّه گرفته تا کارخانه ها، ساختمانها ، ماشنیها ، بانکها و وسائل حمل ونقل،  مانع آن میشوند که ثروت عظیم و روز افزون تولید شده به آفرینندگان آن برگردد. هدف این اقلیّت از تولید، کسب هر چه بیشتر سود است ونه تأمین  رفاه مردم. استفاده از نیروی کار زن ویژگیهائی دارد که سرمایه دار به نهایت از این ویژگیها استفاده میکند. این ویژگیها عمدتاً  فرهنگی هستند و ریشه در گذشته دارند. زن غالباً تأمین کنندۀ اصلی مایحتاج زندگی خانوادگی نیست؛ تکمیل کنندۀ آنست؛ پس راحتتر میشود حقوق کمتری به او داد. آن زمان نیز که تنها نان آور است چاره ای ندارد جز آنکه از نظم موجود تبعیّت کند وگر نه با یک رقیب زن یا مرد دیگر جایگزین میشود. امکان آبستنی زن، عمدگی وظایفش در خانه داری و نگهداری از بچه ها بهانۀ خوب دیگریست در دست کارفرما برای پرداخت حقوق کمتربه او. (در فرانسه هنوز زنان برای کار برابر با مردان 28% کمتر حقوق میگیرند.). در آن زمان که کارفرما برای حفظ یا کسب سود بیشتر به اخراج کارگران میپردازد  "تقدّس وظایف مادری" و "نقش طبیعی و تاریخی زن در نگهداری خانه" به کمک سیستم سرمایه داری میآید و زنان جزء اوّلین نیرو هائی هستند که خانه نشین میشوند.(در حال حاضر در فرانسه 50% زنان کار نمیکنند، در حالیکه بیکاری عمومی 10% است.)
نتیجه گیری من از این بحث این است که زن برای رهائی خودش که از استقلال اقتصادیش میگذرد چاره ای جز مبارزه ندارد: این مبارزات چند جانبه هستند و متفاوت و در عین حال تکمیل کنندۀ یکدیگر. بخشی از آن جزء مبارزات برای کسب حقوق دمکراتیک به حساب میآیند که غالباً در همین جوامع سرمایه داری قابل کسبند به شرطی که در جامعه حقّ آزادی بیان ، تشکل، اجتماعات و تظاهرات به رسمیّت شناخته شده باشد: برابری حقوقی با مرد چون حقّ تحصیل، کار، مسافرت، حقّ طلاق، نگهداری از فرزندان پس از جدائی، حقّ برابر ارث و همچنین حقوقی که مربوط به کنترل زن بر بدن خود است : استفاده از وسائل جلوگیری از آبستنی، متوقف کردن آبستنی های ناخواسته (گورتاژ). بهره برداری از مرخصی دوران زایمان با برخورداری از حقوق و کمکهای اجتماعی برای نگهداری، پرورش و تحصیل کودکان و... تا به حال نه تنها در جوامع سابقاً سوسیالیستی که بخشی از جوامع موجود  سرمایه داری دراثر مبارزات فمینیستها و نیروهای مترقی بدست آمده اند.  امّا در کشورهائی چون ایران که بورژوازی ارتجاعی سرکوبگری چون جمهوری اسلامی بر سر کار است اولین قدم برای کسب هر نوع حقّ دمکراتیکی از جمله حقوق زنان سرنگونی حکومت است . از آن گذشته  امروز با وجود نیروهای ارتجاعی مذهبی که با ظاهری دمکراتیک  به حکومت میرسند،  خواست جدائی دین از دولت و آموزش در همۀ کشورها باید در قلب مبارزات دمکراتیک قرار گیرد. بخش دیگر مبارزات زنان، مبارزه با فرهنگ و افکار پدرسالارانه است که در تک تک ما از زن و مرد موجودند و نتیجۀ آن خشونت پنهان و آشکار جسمی و روانی بر زنان است که هر روز در گوشه و کنار جهان شاهدش هستیم و با قدرت گرفتن نیروهای مرتجع مذهبی شدت بیشتر و پردامنه تری گرفته اند. و بالاخره مبارزه برای از بین رفتن  سیستم سرمایه داری و کسب حقّ مالکیّت جمعی بر وسائل تولید و رسیدن به جامعه ای سوسیالیستی، مبارزه ایست که زمینۀ کامل رهائی کل بشریّت از جمله زنان را فراهم میکند. جامعۀ سوسیالستی ای که با درس گیری از تجربیات مثبت و منفی گذشته از امکان بیشتر موفقیّت برخوردار باشد. در این مبارزه مسلماً زنان بورژوای صاحب وسائل تولید نه تنها در کنار اکثریّت زنان و مردان جامعه قرار نمیگیرند که مقابل آنانند.  در اینجا لازم میدانم یادآوری کنم که قوانینی که در شوروی و چین پس از انقلاب سوسیالیستی  به نفع زنان تنظیم شد و امکاناتی که برای رهائی آنان از موقعیّت درجه دومشان به وجود آمد و مبارزاتی که با فرهنگ پدرسالارانه انجام شد در عرض چند سال قابل مقایسه و در موارد ی پیشرفته تر از آنست که در نزدیک به دو قرن در جوامع سرمایه داری آنهم با مقاومت دولتهای حاکم کسب شد . تاریخچۀ این مبارزات، اشکال سازماندهیش در گذشته و حال و درسهائی که از آن میتوان گرفت موضوع بحثهای دیگری  بوده و خواهند بود ولی آنچه در آخر برای رفع نگرانی بعصی رفقای کمونیستی که معتقدند که زنان با مبارزات مستقل خود نیروی  مبارزاتی طبقۀ کارگر را تضعیف کرده و در آن شکاف ایجاد میکنند میگویم: اولاً زنانی که پس از قرنها امکان آنرا یافته اند که با تحقیر، تبعیض و خشونت تاریخی وارد بر خودشان به مبارزه برخیزند منتظر آن نمانده ونخواهند ماند که شما به آنها اجازۀ مبارزه برای کسب حقوق انسانیشان را بدهید یا ندهید. آنان این مبارزه را از بیش از دو قرن پیش شروع کرده اند و ادامه خواهند داد. ثانیاً پیروزی در کسب هر نوع حقّ دمکراتیکی از جمله حقوق دمکراتیک زنان ضربه ایست بر سرمایه داری و درک این واقعیّت مشکل نیست. ثالثاً زن کارگر، کارمند، آموزگاری که توانسته باشد دست و پا و ذهن  خود را از بند قوانین، مذهب، آداب و رسوم و فرهنگ پدرسالارانه و خشونت ناشی از آنها تا حدّ ممکن رها کند از توان بیشتری برای مبارزات در راه امحای سیستم سرمایه داری و رسیدن به جامعۀ سوسیالیستی برخوردار خواهد بود و به همۀ این دلایل مبارزات مستقل زنان برای کسب حقوق خود و برضدّ فرهنگ و روابط پدرسالارانه، نه تنها لازم که مکمل مبارزات کارگران برای رسیدن به جامعۀ سوسیالیستی است و پس از آن نیز متوقف نخواهد شد. 

Thursday, March 14, 2013

''l’excision des filles est une opération esthétique''



Les médias tunisiens reprennent largement les déclarations de ce député d'Ennahdha, un des plus extrémistes du parti contre les lequel combattent les démocrates tunisiens. 
http://www.mosaiquefm.net/fr/index/a/ActuDetail/Element/18228-habib-ellouze-l-excision-des-filles-est-une-operation-esthetique

Habib Ellouze : ''l’excision des filles est une opération esthétique''

10-03-2013 11:27:43

On se rappelle encore de la visite du prédicateur égyptien radical Wajdi Ghanim en Tunisie et plus précisément de ses idées qui  ont déclenché un tollé. Le prédicateur  qui avait  appelé à l’instauration de la Chariaa avait aussi justifié l’excision des femmes la qualifiant plutôt d’une ''opération esthétique''.

Dans une interview accordée par l’élu Ennahdha à l'Assemblée nationale constituante (ANC), Habib Ellouze et publiée dimanche 10 mars dans le quotidien Al Maghreb cette théorie « d’esthétisme » est loin d’être défendue et auraient ses avantages. Ce dernier a déclaré que Wajdi Ghanim   avait débattu de ce sujet  en Yémen, un pays dans lequel  l’excision des filles est chose courante et répandue et ce dernier leur avait précisé  que cette pratique n’est pas une obligation mais plutôt une sunna. D’après Habib Ellouze, exciser les filles dans certaines régions chaudes du globe  est tout simplement un ''traitement médical'' qui n’empêchera  pas à la femme, par la suite, de prendre du plaisir. L’occident aurait amplifié ce sujet puisque cette pratique est  une opération esthétique.

Autre sujet abordé,  la poitrine  imposante des femmes africaines  et plus précisément congolaises observée dans des documentaires télévisés. Ces dernières devraient elles aussi se refaire 'une beauté' et 'passer sous le bistouri' pour  'diminuer'  de taille de poitrine.

Dans un tout autre contexte Habib Ellouz a  déclaré  vouloir rallonger la Jebba Tunisienne qu’il  n’aime pas courte afin qu’elle ressemble à la Jebba des pays du Golfe. 


         Dans le même entretien avec Le Maghreb on pouvait aussi d'après le compte rendu de Tuniscope trouver cette perle "Et d’ajouter que dans les régions à climat chaud, le clitoris devient gênant pour le mari à cause de la taille qu’il prend, d’où l’utilité et la nécessité de l'excision"

Nous voulons l’Abolition du système prostitutionnel Pourquoi ?




Nous sommes aujourd’hui dans une situation où l’économie est réduite aux jeux de la Bourse , où le développement industriel s’éteint, où l’emploi est détruit méthodiquement laissant à la rue des milliers de gens. Partout en Europe le désespoir grandit.
Pour l’argent, pas de frontières, des lieux paradisiaques lui sont réservés.
Pour les peuples, la récession, l’instabilité, l’accroissement de la misère, avec son cortège d’injustices, une situation de survie et de non-vie.
Pour les femmes la destruction de ce qu’elles ont acquis de dure lutte, le retour à la place domestique qui leur fut assignée, aux rôles ancestraux de « mère ou de putain ».
Les guerres, l’exil, l’immigration forcée sont aussi des circonstances qui augmentent les situations de prostitution.

Zone de Texte: Nous
                    sommes aujourd’hui dans une situation où l’économie
                    est réduite aux jeux de la Bourse, où le
                    développement industriel s’éteint, où l’emploi est
                    détruit méthodiquement laissant à la rue des
                    milliers de gens. Partout en Europe le désespoir
                    grandit. Pour l’argent, pas de frontières, des lieux
                    paradisiaques lui sont réservés. Pour les peuples,
                    la récession, l’instabilité, l’accroissement de la
                    misère, avec son cortège d’injustices, une situation
                    de survie et de non-vie. Pour les femmes la
                    destruction de ce qu’elles ont acquis de dure lutte,
                    le retour à la place domestique qui leur fut
                    assignée, aux rôles ancestraux de « mère ou de
                    putain ».
                    Les guerres, l’exil, l’immigration forcée sont aussi
                    des circonstances qui augmentent les situations de
                    prostitution.
                    Aggravation des conditions de vie avec une crise financière mondialisée.

Face à cette crise, les situations et les formes de prostitution se sont multipliées, la mondialisation et la traite se sont amplifiées.


La pauvreté, la banalisation du sexe tarifé, le virilisme institué comme valeur chez les sportifs et leurs supporters, l’argent comme seul critère, amènent des femmes vers la prostitution.
L’influence des lobbies, l’avancée de la pornographie dans les mentalités, sous couvert d’esthétisme, promeuvent, valorisent et banalisent des images de femmes, objets de consommation masculine.
L’industrie du sexe trouve des candidates pour alimenter les films pornographiques, les sites internet ou autres lieux de commercialisation du corps des femmes au service des phantasmes masculins.

Zone de Texte: La
                    pauvreté, la banalisation du sexe tarifé, le
                    virilisme institué comme valeur chez les sportifs et
                    leurs supporters, l’argent comme seul critère,
                    amènent des femmes vers la prostitution. L’influence
                    des lobbies, l’avancée de la pornographie dans les
                    mentalités, sous couvert d’esthétisme, promeuvent,
                    valorisent et banalisent des images de femmes,
                    objets de consommation masculine. L’industrie du
                    sexe trouve des candidates pour alimenter les films
                    pornographiques, les sites internet ou autres lieux
                    de commercialisation du corps des femmes au service
                    des phantasmes masculins.
                     
En payant, le client ne s’embarrasse pas d’une relation humaine, il fuit toute responsabilité.

Le système prostitutionnel est au service du plaisir d’hommes déshumanisés ;  la personne prostituée est chosifiée, c’est ainsi que sont mises en place la servitude des femmes et la domination des hommes.
Penser résoudre les désirs sexuels des personnes handicapées par la mise en place d’aidants sexuels participe à l’injonction à une sexualité obligatoire et normée. C’est considérer que ces personnes ne sont pas dignes d’amour, ni capables de relations réciproques, hors circuit marchand ou médical.
C’est perpétuer un regard infériorisant sur elles. C’est ignorer et renoncer. Pour tout individu-e, une sexualité autre, hors du système marchand ou médical, une sexualité faite de corps, de désirs et d’amour est possible que l’on soit handicapé-e-s ou pas.
 Zone de Texte: En
                    payant, le client ne s’embarrasse pas d’une relation
                    humaine, il fuit toute responsabilité.
                    Le système prostitutionnel est au service du plaisir
                    d’hommes déshumanisés ; la personne prostituée est
                    chosifiée, c’est ainsi que sont mises en place la
                    servitude des femmes et la domination des hommes.
                    Penser résoudre les désirs sexuels des personnes
                    handicapées par la mise en place d’aidants sexuels
                    participe à l’injonction à une sexualité obligatoire
                    et normée. C’est considérer que ces personnes ne
                    sont pas dignes d’amour, ni capables de relations
                    réciproques, hors circuit marchand ou médical. C’est
                    perpétuer un regard infériorisant sur elles. C’est
                    ignorer et renoncer. Pour tout individu-e, une
                    sexualité autre, hors du système marchand ou
                    médical, une sexualité faite de corps, de désirs et
                    d’amour est possible que l’on soit handicapé-e-s ou
                    pas.
                    La prostitution institue l’oppression des femmes.


Le plus souvent, les femmes sont encore mineures lorsqu’elles sont prostituées et leur espérance de vie en est nettement diminuée.

Cette violence doit être dénoncée et traitée comme les autres violences.
Le désir des femmes est évacué, nié, piétiné, réduit à l’inexistence. Tout cela pour que dominent les pratiques patriarcales de la sexualité masculine. Là s’enracine le mépris des femmes, là on prend une part active à la dépersonnalisation des individu-e-s, oubliant qu’acheter du sexe est la forme la plus archaïque et occultée des violences : un crime.

Zone de Texte: Le plus
                    souvent, les femmes sont encore mineures
                    lorsqu’elles sont prostituées et leur espérance de
                    vie en est nettement diminuée.
                    Cette violence doit être dénoncée et traitée comme
                    les autres violences.
                    Le désir des femmes est évacué, nié, piétiné, réduit
                    à l’inexistence. Tout cela pour que dominent les
                    pratiques patriarcales de la sexualité masculine. Là
                    s’enracine le mépris des femmes, là on prend une
                    part active à la dépersonnalisation des
                    individu-e-s, oubliant qu’acheter du sexe est la
                    forme la plus archaïque et occultée des violences :
                    un crime.
                    Légiférer est nécessaire

Réduire la prostitution à un travail choisi rationnellement et librement dont les seules conséquences négatives seraient les infections sexuellement transmissibles, c’est occulter les énormes bénéfices mondialisés, le rôle des maffias et leur lobby.

L’argument de l’argent gagné est un leurre car cet argent là n’est pas libérateur. Il est plus facilement et vite dépensé qu’il n’a été gagné. Dans la majorité des cas, il donne l’illusion d’occulter les souffrances physiques et morales en orientant vers des pratiques et des dépendances aux drogues et à la surconsommation de marchandises.
Nous rejetons le système prostitutionnel mais nous respectons les personnes en situation de prostitution.
Rien ne changera sans l’interdiction d’acheter un acte sexuel.
Des efforts de sensibilisation envers tout acheteur potentiel de services sexuels et envers toute demande doivent être entrepris pour aboutir à une prise de conscience.
Seule une loi permettra, comme d’autres pays l’ont déjà fait, d’accélérer les changements de mentalité.
 Zone de Texte: Réduire
                    la prostitution à un travail choisi rationnellement
                    et librement dont les seules conséquences négatives
                    seraient les infections sexuellement transmissibles,
                    c’est occulter les énormes bénéfices mondialisés, le
                    rôle des maffias et leur lobby.
                    L’argument de l’argent gagné est un leurre car cet
                    argent là n’est pas libérateur. Il est plus
                    facilement et vite dépensé qu’il n’a été gagné. Dans
                    la majorité des cas, il donne l’illusion d’occulter
                    les souffrances physiques et morales en orientant
                    vers des pratiques et des dépendances aux drogues et
                    à la surconsommation de marchandises.
                    Nous rejetons le système prostitutionnel mais nous
                    respectons les personnes en situation de
                    prostitution.
                    Rien ne changera sans l’interdiction d’acheter un
                    acte sexuel.
                    Des efforts de sensibilisation envers tout acheteur
                    potentiel de services sexuels et envers toute
                    demande doivent être entrepris pour aboutir à une
                    prise de conscience.
                    Seule une loi permettra, comme d’autres pays l’ont
                    déjà fait, d’accélérer les changements de mentalité.


Un autre rapport àla sexualité est possible

Tuesday, March 12, 2013

Etre femme dans une Méditerranée en pleine mutation, enjeux pour la démocratie



                                                                                                   Briseida Mema
En ce début de XXIème siècle, les pays de la Méditerranée sont parcourus par des mutations politiques et sociologiques fondamentales,  qui ont et qui auront sans aucun doute des conséquences durables sur la place des femmes dans  la construction d’un espace démocratique de la région.  Elle demeure imprégnée  par les conflits ethniques ou politiques (les Balkans, le Liban, Israël Palestine), des dizaines d’années de régime dictatoriaux fondées sur des projets idéologiques différents mais tout aussi oppressants pour les défenseurs des droits humains et des droits des femmes (Espagne Franquiste, Portugal de Salazar, l’Albanie isolationniste de Hoxha, les régimes autoritaires issus du panarabisme ou post coloniaux en Egypte, Syrie, Libye, Tunisie, Algérie ou Maroc).
 Dans ce contexte de  grande mutation, de transition  économique et politique les femmes  ont prové et prouvent qu’elles veulent trouver leur place. Les organisations de femmes, les journalistes, la société civile en général sait qu’il ne faut pas manquer cette chance, qu’il en va de l’avenir démocratique des rives de cet espace riche d’histoire et de culture. En même temps, elles savent que rien n’est jamais acquis, que les traditions restent encore utilisée à l’encontre de leur émancipation, et que même le concept de démocratie peut être instrumentalisé de manière perverse contre leur propres droits.
En effet, les femmes qui dans leur histoire se sont battues pour l’éducation d’abord, puis pour le droit de vote, peuvent-elle se contenter de l’idée de démocratie réduite au seul suffrage ? Une constitution, une élection, peut-elle être seule garante du droit fondamental à devenir sujet de l’histoire, et ne plus être uniquement définie par rapport aux clichés inscrits dans des traditions ancestrales. D’un autre côté, dans une période de crise économique qui n’a pas de frontières, les femmes demeurent les premières victimes de la précarité économique et sont dans des situations de grande  vulnérabilité lors des processus migratoires,  pouvant déboucher sur la traite et l’expansion des industries du sexe. Malgré la prise en compte  des violences faites aux femmes par les instances internationales, et régionales, l’impunité dont continuent de bénéficier trop souvent les auteurs de ces crimes sur tous les continents constitue la faille qui empêche les femmes de devenir durablement, des citoyennes à part entière.
Il serait trop facile cependant de réduire les femmes à une position victimaire. En effet, être une femme en Albanie, en Algérie, en France, au Maroc, au Liban, en Italie, en Egypte n’est pas juste synonyme d'intolérance, de discrimination, de violence et d'injustice mais surtout  du combat pour plus de droits, plus de libérté,  plus de démocratie.
Il ne peut exister de démocratie sans les femmes . La vraie démocratie doit être le reflet de leurs visages,  de leurs coeurs, de leurs dignités pour avoir traversé, souvent  dans la pénombre et hors projecteurs médiatiques, les grands bouleversements qui ont touché les sociétés malgré la diversité des situations, des évolutions et même des révolutions ! C’est donc dans ce jeu de clair-obscur que surgissent les femmes symboles qui vont faire la une des médias, et devenir des modèles des contextes politiques les plus contradictoires.  Les exemples parlent d’eux même :
Une femme en niqab au chevet d'un blessé comme icône des " printemps arabas ",  a été le choix du World Press 2011. Cette photo a été prise le 16 octobre 2011 par Samuel Aranda dans une mosquée de Sanaa au Yémen, transformée en hôpital de campagne lors des affrontements avec les forces du président Saleh.
En octobre 2001, le prix Nobel de la Paix a été décernée à  la Yéménite Tawakul Karman, adversaire acharnée  d'un pouvoir autoritaires arabes partagés des rives de l'Atlantique aux eaux du Golfe, qui a crée le groupe de défense des droits humains des Femmes journalistes sans chaînes en 2005 ,pour défendre en premier lieu la liberté de pensée et d'expression conjointement avec les Libérienne Ellen Johnson Sirleaf et Leymah Gbowee[1].
Ces trois femmes furent   dans  l'espoir que ce prix " contribuera à mettre fin à la répression dont les femmes sont toujours victimes dans de nombreux pays et à exprimer le grand potentiel  qu’elles peuvent représenter pour la paix et la démocratie".
Porteuse de l'espoir, de la vie et d'inspiration, l'Albanie a aussi eu l’honneur de voir une de ses femmes recevoir le prix Nobel de la Paix, et pas des moindre ! Mère Teresa , religieuse catholique indienne, d'origine albanaise, fut récompensée en 1979 pour son engagement caritatif auprès " des plus pauvres " en Inde où elle avait fondé la congrégation de religieuses " les Missionnaires de la Charité ", avec qui elle entreprit  partout dans le monde sa mission en faveur des plus démunis.
 "Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j'appartiens au monde ", avait-t-elle écrit peu avant sa mort en 1997, à l'âge de 87 ans.
Ces femmes icônes du temps présent, qui ont fait de leur vie un combat pour la dignité  ne représentent que la partie immergée de l’iceberg. Derrière elle, il y a des millions d’anonymes qui comme elles mènent un combat au quotidien pour plus de liberté, plus de  dignité, plus de démocratie malgré  des situations sociales, politiques et culturelles qui sont souvent autant d’obstacle dans leurs parcours déterminé.
La condition des femmes reste l’enjeu central de la démocratie partout dans le monde, que ce soit dans des pays développés comme la France mais aussi dans des pays avec des démocraties fragiles comme le Maroc ou l'Albanie :
Plus de 120 femmes sont mortes  en 2012 en France sous les coups de leur conjoint. Selon les derniers chiffres officiels, près de 2% des femmes  en France ont subi, en l'espace de deux ans, des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.

Au moins 23 femmes ont été tuées aussi en  2012 suite aux violences conjugales  en Albanie, pays qui ne compte que trois millions d'habitants. Selon des chiffres des organisations non -gouvernementales en Albanie une femme sur  trois est  victime des violences.
Au Maroc, pays de 32 millions d'habitants, près de six millions de femmes sont victimes de violences, dont plus de la moitié dans le cadre conjugal, selon des chiffres récemment fournis par le gouvernement.
Entre privations, frustration et statut supérieur de l'homme reconnu par l'islam les femmes en Egypte  sont également objet   d’agressions quotidiennes . Face à la montée des  extrémismes religieux et à la régression de leurs droits, la liberté des Égyptiennes est plus que jamais un combat.
En tant que femmes journalistes, nous gardons en mémoire les images diffusées par les médias sur la place Tahir au  Caire où lorsque  la journaliste de France 3, Caroline Sinz, a été agressée. Elle a été frappée, dénudée, traînée au sol, et agressée sexuellement ;c’est la liberté d’expression et d’information de toutes les femmes qui ont choisi cette profession qui est aussi en jeu.
 À la lisière de Boulak, le quartier de la presse où siègent les plus grands quotidiens, six salafistes ont investi un salon de coiffure, lançant des menaces de mort à l'encontre des femmes aux cheveux découverts.
Dans un supermarché de Nasser City, des femmes voilées agressé physiquement celles  qui faisaient leurs courses tête nue. À Alexandrie, des bandes de salafistes ont saccagé des plages et détruit les cabines de bain pour dissuader les femmes de se baigner.
Des cas qui nous font poser des questions .Comment devenir sujet, quand les femmes sont à  ce points réduites à la violence , à leur apparence corporelle  ou  soumise au diktat du religieux?
Dans les même temps, le tourisme sexuel et la traite des femmes aux fins d’exploitation sexuelle continue à se développer dans notre bassin méditerranéen en pleine mutation.  Chypre, demeure une plaque tournante des réseaux criminels organisés. La Grèce, l’Espagne, la Croatie, la Serbie, le Liban, et l’Albanie sont à la fois lieu d’origine, de transit et de destination de ces femmes, objectivées à l’extrême, pour une demande masculine liée à une vision archaïque de la sexualité humaine, dont tirent profit à la fois l’industrie du sexe officielle et les réseaux criminels transnationaux organisés.  La plupart des programmes internationaux de prévention  se centrent principalement sur les pays d’origineEt on oublie :cette forme de violence est un tango à deux. Sans pays de destination, il n’y aurait pas de pays d’origine. Sans demande, il n’y aurait pas d’offre.
 …Le 25 novembre 2012  plusieurs milliers de personnes manifestaient à Paris  contre les violences faites aux femmes. Le même jour pour les mêmes raisons  à Tirana plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées  dans une marche silencieuse humaine..  Le 8 décembre 1012, à Rabat une chaîne humaine  à également protesté contre les violences faites aux femmes pour dire que"Les droits de la femme sont des droits humains ».
Il en fut de même dans d’autres lieux du monde et de la Méditerranée.Ce mouvement contre les violences ne s’arrête pas là. Où elles peuvent l’exprimer, les femmes  savent se mobiliser .

 Femmes et démocratie participative

La démocratie a besoin des femmes pour être véritablement démocratique, et les femmes ont besoin de la démocratie pour pouvoir changer les systèmes qui les empêchent, et empêchent les sociétés dans l'ensemble, de réaliser l'égalité.(ONU/Femmes et démocratie)
C'est au travers de la représentation démocratique que les intérêts des femmes peuvent être représentés et leur voix entendue. L'article 7 de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF) réaffirme l'importance de la représentation des femmes dans la vie politique, sociale et culturelle de leurs pays :
Les  femmes n’ignorent pas ce qu’elles doivent  à la démocratie  .Car la démocratie pour exister vraiment et activement doit  briser les murs de la propagande, de la manipulation , des barrières politiques, sociales et culturelles.La démocratie ne peut exister que si elle est véritablement  paritaire et participative.
                    Une femme entre autres
Le cas de l’Albanie est à ce titre tout à fait intéressant à travers ces quelques cas qui ont été porteurs de messages importants pour toute la société albanaise.
" Une enseignante de Burrel, candidate de l'opposition socialiste, a réussi à arracher la victoire des mains des hommes, qui depuis plus de vingt ans, contrôlaient la ville ", explique, souriante, Tatjana Suka, une habitante de Burrel.
En effet, Adelina Farrici, 43 ans, mère de deux enfants a battu, avec 3 658 voix contre 3 119, le maire sortant Skender Lleshi, candidat de la droite, qui briguait un quatrième mandat.
" C'est une double victoire, pas seulement politique, se réjouit Alisa Bengu, une jeune étudiante. L'important est qu'elle ait réussi après des années à détrôner un homme. C'est un vrai triomphe ! C'est l'esprit d'une ville qui se réveille ! ".
Plutôt que la victoire d'une femme candidate de la gauche à la tête de la mairie de Burrel, son élection a marqué une vraie rupture avec la mentalité de cette ville du nord du pays où l'homme est considéré comme le seul capable d'affronter les problèmes administratifs alors que les femmes  d’ordinaire travaillent dans les champs, s'occupent des enfants et servent leur époux.
" La place de la femme est à la maison, pas à la tête d'une mairie ! ", s'exclama Lulash Marku, ancien employé municipal, manifestement très mécontent de cette nouvelle direction.
" Très peu de gens ont cru dans ma candidature, très peu pensaient que j'étais en mesure de gagner, explique Adelina Farrici, la nouvelle maire, enseignante en mathématiques dans une des écoles de cette petite ville. Nous vivons dans une société dominée par les hommes et pour gagner, il faut faire preuve d'audace et ne pas laisser aux autres décider de notre destin ".

Cet élection prend  du coup une dimension symbolique forte dans un pays où les femmes sont encore peu représentées politiquement. " Ma victoire est dédiée aux femmes et aux filles de Burrel, qui, cette fois, se sont senties motivées pour sortir et voter ", poursuit-elle.
En Albanie, surtout dans les régions du nord, il n'est pas rare en effet de voir l'homme de la famille décider et voter à lui seul pour tous les autres membres du foyer.
" Je pense qu'elles se voyaient en moi, elles voyaient également un avenir pour leurs propres filles. Si elles osent, elles réussiront… Voilà le message que je fais passer et pour lequel je vais combattre ", affirme-t-elle.
Mais Adelina Farrici dit qu'elle doit sa victoire aussi à sa campagne réaliste : " Je n'ai pas voulu faire des promesses que je ne peux pas réaliser, je ne veux pas tromper mon électorat. " Pour elle, son élection est un vrai défi dans une région où la femme doit confier son bulletin de vote à son homme.
Une pratique qui a menée plusieurs organisations internationales à diffuser des campagnes, fortement critiquées, car au lieu d'encourager à mettre fin aux discriminations envers les femmes elles les ont plutôt banalisées (1).
Adelina Farrici a réussi à donner une vraie dimension citoyenne à sa campagne électorale, loin des conflits politiques et des incidents qui ont émaillé la campagne et le scrutin dans plusieurs régions du pays.
Mais le chemin en Albanie la représentation des femmes dans la vie politique reste faible est loin d’être achevé.
" Sur les 140 députés qui siègent au Parlement, 23 seulement sont des femmes ", explique Arta Sakja, responsable du département de la communication auprès du corps législatif albanais. Seulement 16 %… malgré la loi qui oblige les partis politiques à avoir 30 % de femmes parmi leurs candidat-e-s.
Lors des élections du 8 mai, seules 14 des 872 candidat-e-s étaient des femmes.
Selon les résultats préliminaires, sur 65 maires de villes (2), seulement trois femmes, candidates de la gauche, ont réussi à remporter les élections.
Toutefois, il existe une pression croissante des groupes de femmes et de la société civile, des institutions étatiques et des organisations internationales présentes en Albanie en faveur de la promotion de l’égalité des chances. L’opinion publique prend conscience du fait que les femmes sont dignes concurrentes face aux hommes et qu’elles sont capables de réussir.(2).(Les femmes d’Albanie/Regard sur l’Est/Fatime Neziroski)

 De la nécessité de l’implication médiatique sur ces thèmes

Dans une campagne, diffusée par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) lors de la campagne électorale pour sensibiliser les électeurs contre le vote par l'homme de la famille, un personnage féminin dit : " Cette maison c'est mon mari qui l'a achetée, la vache c'est mon mari qui l'a achetée, le mari c'est ma famille qui me l'a donné, le vote c'est la démocratie qui me l'a donné ! "
Mais  une question se pose :A quoi sert " le vote donné par la démocratie " si c'est pas pour se débarrasser  d'une réalité imposée par les autres et qui porte atteinte aux droits élémentaires?A qui sert le vote si ce n’est pas pour changer avant tout la situation à l'intérieur de ta famille,pour transformer  le contexte social, économique, politique ?
Une compagne  de sensibilisation menée sur la base des stéréotypes,entrave la participation effective des femmes à la vie publique et politique et la mise en place de mécanisme spécifiques qui favorisent l'augmentation de la participation politique des femmes.
Les droits des femmes  ne doit pas  être instrumentalisée par  des politiques du  moment, encore moins pour être prises en otages par les politiques  de gauche et  comme de  droite, afin d’uniquement correspondre à des critères démagogiques.
La démocratie  exige  que soient renversés les murs des préjugés et d’établir  un Nouvel Ordre de Droit des femmes prenant pour base les conventions internationales, prenant compte la réalité du terrain, le nécessaire changement des mentalités, pour que la citoyenneté pleine et entière des femmes et des hommes et que l’égalité des chances ne soit pas un vain mot vai mais qui soit vu dans toute la complexité.  Y compris la démographie :

               Les filles indésirables

Roza est dans son quatrième mois de grossesse, mais elle se dit prête à risquer sa vie pour ne pas mettre au monde ce bébé.
"La dernière fois, mon mari a failli me tuer, tellement il était violent quand il a appris que je ne pourrais pas lui donner un garçon. Ma belle-mère aussi", confie cette femme de 28 ans, qui ne cache pas son désespoir.
Le futur père entre dans la pièce et apprend la nouvelle. Il ne cache pas sa fureur, parle de chasser sa femme et ses filles du foyer, et apostrophe le médecin: "vous êtes sûr? Dans ma famille, on n'a que des garçons..."
Cet incident, auquel on a pu assister, de nombreux médecins albanais reconnaissent en avoir été témoins, reflétant des schémas traditionnels toujours très ancrés dans les mentalités du pays.
L'écart se creuse à la naissance entre filles et garçons dans des pays d'Asie, comme la Chine et l'Inde, qui forment 40% de la population mondiale, ou le Pakistan ou le Vietnam, en raison des infanticides de filles et des avortements sélectifs de foetus féminins.
Les échographies permettant de connaître (quoique sans certitude) le sexe de l'enfant à naître, en se répandant depuis les années 80, ont accru le phénomène.
Mais cette tendance existe aussi dans les pays du Caucase (Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan) ,en Albanie,  selon le Conseil de l'Europe mais aussi  au Monténégro,au Royaume-Uni  ou dans d’autres pays   riverains  de la Méditérranée où ces pratiques sont plus cachées.
"Les familles albanaises, traditionnellement, préfèrent les garçons aux filles pour deux raisons principales: la perpétuation du nom de famille et l'idée que les garçons, devenus adultes, seront des soutiens de famille", relevait en 2005 un rapport réalisé pour le compte du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
"Une fille est perçue parfois comme un lourd fardeau", notamment dans certaines régions rurales, confirme l'anthropologue Aferdita Onuzi.
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) s'est inquiétée le mois dernier des "proportions inquiétantes" de l'écart entre les naissances de filles et de garçons dans le pays.
Le ratio naturel est en moyenne de 105 garçons pour 100 filles. Mais en Albanie, il s'établit actuellement à 112 garçons pour 100 filles, a indiqué la parlementaire suisse Doris Stump dans un rapport publié en octobre.
Des chiffres contestés par les autorités albanaises qui parlent d'un taux de 100 filles pour 101 garçons.
L'avortement, légalisé en Albanie à la veille de la chute du régime communiste, au début des années 90, est autorisé jusqu'à la douzième semaine de grossesse. Un rapport signé par trois médecins est ensuite nécessaire pour un avortement thérapeutique, censé être réservé aux cas d'anomalie du foetus ou de danger pour la mère.
Depuis 2002, la législation spécifie que la sélection prénatale en fonction du sexe est interdite, expliquent les autorités albanaises. Doris Stump déplore toutefois qu'aucune sanction ne soit prévue pour sanctionner les infractions à la loi.
Dans les hôpitaux, "tout est strictement contrôlé", assure le ministre albanais de la Santé, Petrit Vasili. Le ministre assure que la préférence pour des garçons se manifeste surtout dans les régions rurales, mais qu'elle "n'a influencé en rien la démographie albanaise".
"Certains de ces avortements sont pratiqués dans des cliniques privées ou parfois chez des particuliers qui ne disposent d'aucune autorisation pour le faire", reconnaît toutefois Rubena Moisiu, directrice de l'hôpital spécialisé dans l'obstétrique Koço Glozheni à Tirana.
Elle préfèrerait que les médecins ne révèlent pas aux parents le sexe de l'enfant.
À 15 euros (21$), une échographie est à la portée de tous, quand un avortement en clinique privée coûte 150 euros (210$).
Dans une résolution adoptée à la suite du rapport de Doris Stump, l'APCE a appelé l'Albanie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Géorgie, membres du Conseil de l'Europe, à enquêter sur "les causes et les raisons" de ce phénomène et à collecter des "données fiables" pour mieux le cerner.
Doris Stump déplore en effet que les données soient encore insuffisantes.
Les quatre pays sont également appelés à sensibiliser l'opinion publique et le corps médical sur la question.
Selon des experts, le déséquilibre entre femmes et hommes va affecter la démographie, provoquer un recul de la natalité, encourager le trafic de femmes et provoquer insatisfaction et violence chez des hommes qui ne trouvent pas à se marier.

                1)Briseida Mema/prof.dr/Journaliste/Correspondante de l’Agence France Presse à Tirana
                                                                                               



[1] Ellen Johnson Sirleaf est la première femme à avoir été élue présidente d'un Etat africain. Sa compatriote Leymah Gbowee est récompensée pour son travail de mobilisation et d'organisation des femmes de toutes ethnies et de toutes religions pour mettre fin à la guerre civile et garantir la participation des femmes aux élections.

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