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mouvement des femmes Iraniennes

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Friday, February 07, 2014

Égalité et angoisse de castration, les fantasmes en jeu.



- Pour les hommes :
Toute idée d’égalité, hommes femmes peut renvoyer pour certains à la « menace de castration » parfois pire que la mort.
Le mot homosexualité serait entendu en fonction de sa consonance : Homo = homme (un homme « baise », « possède » un autre homme) et non en vertu de son étymologie : le préfixe issu du latin Homo = même.
Dans ce fantasme, celui qui reçoit subit cet acte est privé d’attribut masculin, il n’est plus qu’une femelle.
Concernant l’homoparentalité : ce qui se dégage des slogans et des remarques dans les radios trottoirs c’est la même confusion : homo = homme, ce qui choque ce qui heurte c’est surtout l’adoption par deux hommes. Au moins l’un des deux est là encore identifié à une femme selon cette représentation hétérosexuelle projetée sur celle de l’homosexualité.
Les femmes ne sont citées, prises en compte dans ces revendications que lors qu’il s’agit de PMA : deux femmes peuvent avoir un enfant, elles bannissent ainsi dans le fantasme l’idée que l’homme a un rôle biologique grâce à son phallus dans la procréation : L’angoisse de castration serait là encore très active.

- Pour les femmes :
Des mères ont peur de la castration de leur fils : Ecoutons Christine Boutin, présente dans le cortège : Elle dit avoir peur qu’on "fasse croire à mon fils qu’il peut devenir une fille et réciproquement » C’est son énoncé premier qui doit être entendu, (et qui est souvent repris dans la « manif pour tous ») le « réciproquement » traduit en un mot une évocation rapide qui probablement ne mérite pas plus de développement.

Il semble donc très plausible que cette angoisse dépasse la sphère individuelle de la névrose, celle que Freud avait appréhendée, et qu’elle nourrit des fantasmes collectifs auxquels les concepts de défenses et de résistances pourraient aussi s’appliquer. Elle pourrait également se greffer sur l’effroi suscité par l’étude des genres et la crainte parfois extrême de l’effacement de la différence qui réveillerait ce fantasme masculin.
Catherine Kriegel



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