Education, Religions,
Intégrismes - Colloque des 23 et 24 mars 1999
Introduction par
Marie-Claude Vayssade, Présidente de la
C.L .E.F.
Depuis sept ans, une des commissions de travail de la C.L .E.F. a abordé le problème
des intégrismes religieux. Nous avons toutes été frappées à Pékin par la
présence importante, tant au Forum des O.N.G. qu’à la Conférence des Etats,
des représentants des Etats musulmans et des Etats catholiques et du Saint
Siège. Frappées aussi par leurs interventions, par des ateliers, des
communiqués de presse, etc…
Que nous disaient-ils ? Les femmes ne sont pas les
égales des hommes ; elles ne peuvent avoir les mêmes droits économiques,
les mêmes droits à l’héritage. Ce sont surtout les états islamiques qui ont
défendu ces idées.
Et tous les pays musulmans y compris le Maroc, la Tunisie ou l’Algérie ont
fait des réserves sur la capacité des femmes à hériter à égalité avec les
hommes. Mais tous les fondamentalistes catholiques, juifs ou musulmans se
retrouvaient pour refuser que les femmes puissent disposer librement de leur
corps : contraception et interruption volontaire de grossesse sont à
bannir.
Quand l’intégrisme religieux rencontre la puissance de
l’Etat, les femmes sont toujours les victimes, se voyant refuser les droits à
l’éducation, à la santé, à l’égalité et à la liberté d’aller et venir.
La laïcité est un concept relativement récent et le seul qui
puisse assurer la séparation entre le pouvoir religieux et le pouvoir
politique. L’Ecole laïque, publique et obligatoire est donc le vrai rempart
contre tous les intégrismes, non pas en niant la liberté de pensée ou la
liberté des cultes, mais en enseignant à tous et à toutes les valeurs communes
de démocratie, de liberté et d’égalité.
La liberté de chacun n’existe que si elle respecte la
liberté des autres.
Ce combat doit être commun aux enseignants, aux pouvoirs publics, aux organisations de parents d’élèves et à toutes les associations qui partagent ces valeurs de liberté et d’égalité.
Ce combat doit être commun aux enseignants, aux pouvoirs publics, aux organisations de parents d’élèves et à toutes les associations qui partagent ces valeurs de liberté et d’égalité.
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