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mouvement des femmes Iraniennes

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Sunday, November 09, 2014

Elahe Amani



                               
Objet:                             Equality for women means progress for all (UN, CSW and the Role of Iran) / L’égalité pour les femmes signifie le progrès pour tous (ONU, CSW et le Rôle de l’Iran)
 
Chères amies,
Un nouvel article publié par FPC. Le Centre de politique étrangère (FPC) est un lieu de réflexion indépendant, progressiste d’affaires étrangères, basé en GB. L’article porte sur la Commission 2014 du statut des femmes et le rôle de l’Iran comme membre de la commission.
Peace,
Elahe 
       L’égalité pour les femmes signifie le progrès pour tous
            Elahe Amani
 
            5 novembre 2014
 
La 58e session de la Commission du statut des femmes (CSW) a eu lieu à New York dans les quartiers généraux des Nation-Unies du 10 au 21 mars 2014. Des milliers de militants, de défenseurs des droits humains, de féministes et d’universitaires, avec les Représentants des Etats-membres (1) des entités de l’ONU et du Conseil économique et social (ECOSOC)- et des organisations non-gouvernementales (ONG) accréditées de toutes les régions du monde y ont participé. (2)
 
Le thème de la 58e session était « Défis et réalisations dans la mise en œuvre des objectifs du Millénaire du développement pour les femmes et les filles » et le thème du bilan était : Accès et participation des femmes et des filles à l’éducation, la formation, la science et la technologie, y compris la promotion d’un accès égal pour les femmes au plein emploi et à un travail décent »  (les conclusions acceptées (3) pour la 55e session). Chaque session a aussi identifié une question émergente qui pour la session de cette année a été « L’accès des femmes à des ressources productives ».
Les conclusions acceptées de la 58e session sont arrivées le Jour 10 à la Commission du statut des femmes et c’était un grand pas en avant. (4) Il y a deux ans, pendant la 56e session, les délégués n’avaient même pas adopté des conclusions acceptées sur le thème prioritaire et la présidence de la Commission avait simplement préparé un rapport reproduisant la discussion.
 
Le thème prioritaire était centré sur les défis et les réalisations des objectifs du Millénaire du développement (MDGs) qui ont été formulés et adoptés après le Sommet du Millénaire des Nations Unies en 2000, suite à l’adoption de la Déclaration du Millénaire des Nations Unies. (5). Tous les 189 états-membres des Nations-Unies de l’époque (il y en a 193 actuellement) et au moins 23 organisations internationales s’engageaient à contribuer à réaliser les objectifs du Millénaire du développement pour 2015 (6), les objectifs étaient :
·         D’éradiquer la pauvreté extrême et la faim
·         De réaliser une éducation primaire universelle
·         De promouvoir l’égalité de genre et le renforcement des femmes
·         De réduire le taux de mortalité enfantine
·         D’améliorer la santé maternelle
·         De combattre le HIV/sida, la malaria et d’autres maladies
·         D’assurer la durabilité environnementale
·         De développer un partenariat global pour le développement
 
Tandis que les objectifs du Millénaire du développement étaient mis en relief par l’ONU et d’autres agences globales comme « la poussée anti-pauvreté globale la plus réussie dans l’histoire » (MDG Report 2013), examiner les défis de réaliser beaucoup de ces objectifs par une lentille sensible au genre, met en relief les barrières structurelles profondément ancrées pour réaliser ces objectifs, en particulier quand ils sont en rapport avec l’égalité de genre et le renforcement des femmes. La montée de l’extrémisme religieux, parmi d’autres éléments, avec l’élargissement du fossé entre les riches et les pauvres dans tous les pays industriels et aussi entre le nord global et le sud global sont des systèmes qui définissent le discours de l’égalité de genre dans les 20 premiers siècles. 
La conclusion acceptée confirme que presque 15 ans après que les MDGs aient été lancés, aucun pays n’avait réalisé l’égalité pour les femmes et les filles, et que des niveaux significatifs d’inégalité entre femmes et hommes persistent. Une réflexion sur les insuffisances et les lacunes des MDGs a mis en lumière des domaines critiques qui auraient dû être inclus dans le texte de la déclaration de 2000 : la violence contre les femmes et les filles qui est une barrière majeure pour les droits humains et la dignité des femmes, le mariage très jeune et forcé, le travail non payé des femmes, l’écart de salaire pour un travail égal, l’emploi des femmes dans les secteurs informels de l’économie, l’accès et le contrôle des femmes sur les ressources comprenant mais pas limitées aux ressources financières, le micro crédit, la terre, l’énergie, les droits d’héritage inégaux des femmes, en particulier dans les sociétés à majorité musulmane, et la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles. Même les objectifs à repère de développement montrent certaines réalisations qui s’y opposent, ( ??? Even in the goals that development benchmarks show some achievements against,) ces réalisations sont inégales dans différentes régions et sont aussi sous certains aspects l’issue de tendance déjà présentes avant la Déclaration du Millénium de l’ONU. 
 
Pendant cette session, le rôle du Saint Siège est venu des marges vers le centre dans certaines discussions. Le Saint Siège a réclamé le retrait de toute formulation liée aux droits des LGBTQ, aux travailleurs du sexe et la formulation concernant la santé et les droits sexuels et reproductifs (SRHR) spécifiquement en rapport avec l’éducation sexuelle et l’avortement. Une autre question litigieuse qui a été constamment présentée par des délégués d’Iran (jusqu’à 2013) et par le Vatican en même temps que quelques autres gouvernements conservateurs est la référence au rôle de la famille. Le fossé est en référence à la « famille » sous des formes larges et diverses ou la mise en relief de l’importance de la famille sous une forme nucléaire plus traditionnelle consistant en un homme, une femme et leurs enfants.  
Depuis la Conférence de Pékin les défenseurs de l’égalité de genre ont pris la position que ne pas reconnaître la diversité de famille, non seulement renforce les rôles et les stéréotypes de genre, mais ne reflète pas non plus la complexité des sociétés humaines au 21e siècle, comme les familles monoparentales, des grands-parents élevant leurs petits-enfants dans la famille, des ménages enfant et femme chef de famille et les familles de même sexe. Pendant cette session une autre question litigieuse a été une formulation plus forte pour inciter les gouvernements à « accroître de manière significative les ressources pour les organisations de femmes de la base, nationales, régionales et mondiales pour promouvoir et faire progresser les droits des femmes. Alors que le Royaume Uni soutenait une formulation plus forte pour un « accroissement significatif », la Russie, les états des Caraïbes et les Etats-Unis ont argumenté de remplacer cette formulation par « soutien » ou « fourniture» tandis que les Etats-Unis suggéraient de remplacer « organisations de femmes » par « organisations de la société civile ». La formulation finale qui a été adoptée a été : « Une augmentation des ressources et du soutien pour les organisations de la base, nationales, régionales et mondiales des femmes et de la société civile pour promouvoir et faire progresser l’égalité de genre, le renforcement des femmes et les droits humains des femmes et des filles. » Ainsi on a résisté aux efforts d’édulcorer le langage.
 
Le 10 mars, Ms Shahindokht Mowlaverdi, Vice-présidente de la République islamique d’Iran (IRI) pour les affaires des femmes et la famille a lu une déclaration de l’IRI. Elle a affirmé qu’en plus de réalisations significatives dans la mise en œuvre des MDGs, le gouvernement de la République islamique d’Iran avait développé des programmes spéciaux pour les domaines restants comme l’élimination de la violence contre les femmes, un renforcement des femmes pour un accès égal aux ressources et aux opportunités et pour augmenter la participation politique des femmes. A ce sujet, la loi sur « Garantir les femmes contre la violence » est dans sa phase finale d’approbation. »
On pourrait espérer que les femmes iraniennes peuvent responsabiliser le gouvernement pour la déclaration ci-dessus. Cependant, le dossier constant de misogynie et une évaluation objective de la politique depuis plus de trois décennies de la République islamique d’Iran pour la question de l’égalité de genre nous rappelle qu’on ne devrait pas trop espérer que le gouvernement du Président Rouhani puisse réussir avec « Garantir les femmes contre la violence ». Les femmes iraniennes vivent de nombreuses formes de violence contre elles dans les sphères publique et privée. Les femmes vivent la violence non seulement chez elles, mais aussi le harcèlement dans les rues et une violence perpétuée par l’état qui continue à violer les droits des femmes iraniennes à a la sécurité. Il y a beaucoup de lois discriminatoires en Iran (7). Le mariage d’enfants est en augmentation et la violence répandue contre les femmes est constamment ignorée. (8) Des défenseurs des droits humains sont détenus sur la base d’être « une menace pour la sécurité nationale ». 
Aussi récemment que le 19 avril 2014, le Guide suprême l’Ayatollah Ali Khamenei a déclaré que « Si nous voulons que notre vision concernant la question des femmes soit saine, logique et précise, nous devons débarrasser nos esprits de ce discours que tiennent les Occidentaux sur les femmes, (comme) au sujet de l’emploi, la gestion, l’égalité de genre. Une des plus grandes erreurs intellectuelles de l’Occident sur la question des femmes est « l’égalité de genre, » a-t-il continué. « Pourquoi un emploi qui est masculin serait-il donné à une femme ? « Quelle fierté y a-t-il pour (une) femme à exercer un boulot qui est masculin ? Je suis désappointé que parfois des femmes elles-mêmes montrent de la sensibilité à cette question, « Quelle différence y a-t-il entre nous et les hommes ? ». Il a alors conclu « il n’y a pas de différence, » mais « les structures sont deux structures. Une structure est pour un boulot et l’autre structure pour un autre boulot. » (9)

 
L’Iran qui a un siège dans la Commission du statut des femmes jusqu’en 2015, spécialement pendant le gouvernement de l’ancien président Ahmadinejad, avec le Vatican et d’autres gouvernements conservateurs, a agi comme une barrière majeure à toute formulation progressiste sur l’avancement et l’égalité de genre des femmes. La voix de nombreuses ONGs iraniennes de femmes et de droits humains n’était pas présente dans les événements parallèles d’ONGs. Néanmoins, la participation de femmes militantes iraniennes de la diaspora et la présence occasionnelle de femmes iraniennes d’Iran, ont été une expérience stimulante pour ceux qui participaient aux événements parallèles d’ONGs.
 
L’élection d’états répressifs dans différentes organes de l’ONU est un discours qui a bougé de la marge vers le centre du programme. La politique de ces élections est un défi à l’esprit de l’ONU et compromet la confiance de la société civile globale en les Nations Unies. Le 23 avril 2014, l’Iran a été élu dans cinq sous-comités du Conseil économique et social de l’ONU. (10) Les cinq sous-comités sont les Commissions sur la Population et le Développement, la Science et la Technologie pour le Développement, le Comité pour le programme de coordination et sur les Organisations non-gouvernementales et la Commission des 45 nations sur le Statut des femmes. 
 
Le groupe de défense UN Watch a déclaré dans un article que « Malgré la forte condamnation du dossier des droits humains d’Iran par le chef de l’ONU, Ban Ki-moon  qui récemment  rapporté comment des femmes en Iran sont « sujettes à la discrimination, implantée à la fois dans la loi et la pratique » et comment « des militants des droits des femmes continuent à être confrontées à des arrestations et la persécution »,  pourtant l’ONU a élu l’Iran dans cinq sous-comités. (11) Deux de ces sièges en particulier ont provoqué la préoccupation de la communauté global des droits et de l’égalité de genre : et la Commission des 45- nations sur le Statut des femmes, l’organisation au sommet intergouvernemental du monde, destinée à promouvoir les droits des femmes et le 19-nations Comité sur les ONGs, une position qui permet à la République islamique d’Iran de soutenir ou de réduire au silence des organisations des droits humains, en fonction de leurs vues. Les autres membres élus au Comité des ONGs, dont un nombre d’autres gouvernements répressifs, ont été le Burundi, la Guinée, la Mauritanie, l’Afrique du Sud, le Soudan, la Chine, le Pakistan, l’Azerbaïdjan, la Russie, Cuba, le Nicaragua, l’Uruguay, le Venezuela, la Grèce, Israël, la Turquie et les Etats-Unis. Hillel Neuer la ( ? le) directrice exécutive de UN Watch a dit « Aujourd’hui est une journée noire pour les droits humains, » et « En donnant plus de pouvoir aux auteurs sur les victimes, l’ONU fait du tort à la cause des droits humains, trahit ses principes fondateurs et sape sa propre crédibilité. » Alors que les droits de beaucoup de militants de la société civile iranienne sont violés pour installer des ONGs en Iran et que le travail d’ONGs dans le domaine des droits des femmes et des droits humains sont interrompus par des acteurs étatiques et non-étatiques, élire l’Iran dans le Comité sur les ONGs est démoralisant et effectivement « une journée noire pour les droits humains ». (12)
Beaucoup de défenseurs iraniens des droits humains peuvent confidentiellement faire écho à la voix du Service international des droits humains qui déclare « « La société civile perd quand des états répressifs gagnent une élection ». (13) Malgré les exemples de gains et de pertes dans la bataille de la société civile globale/ ONGs et les décisions collectives des états-membres dans divers comités et commissions de l’ONU, les ONGs qui en grande partie reflètent la conscience collective de la race humaine gardent l’espoir et continuent à aller de l’avant.
 
Le langage et la formulation des documents CSW, des conclusions acceptées et des résolutions adoptées sont importantes car elles fournissent un contexte pour les défenseurs des droits humains des femmes et aux ONGs pour aller de l’avant et un outil d’élévation de la conscience et de la construction d’une culture et d’une formulation des droits humains et des droits des femmes. Même la présence limitée de femmes iraniennes parmi les milliers d’autres délégués d’ONGs fournit un forum pour les femmes iraniennes pour apprendre de l’expérience d’autres femmes, pour construire sur la force de chacune des autres et d’apprendre des résultats, partager et solidifier les stratégies pour résister à l’extrémisme religieux et faire savoir au monde les défis auxquels sont confrontées les femmes iraniennes en luttant pour les droits humains et la dignité. 
 
Dans une déclaration à la Commission, Mlambo-Ngcuka, Sous-secrétaire générale de l’ONU et directrice exécutive de Femmes-ONU, nous a rappelé la volonté politique de gouvernements si nous attendons des progrès en égalité de genre. Elle a dit : « La sécurité, les droits humains et le renforcement des femmes sont cruciaux dans le débat post-2015. Femmes-ONU est encouragé par l’appel d’un grand nombre d’états-membres pour un objectif autonome de développement durable qui s’occupe de ces questions. Ceci exige une volonté politique, soutenue par des ressources proportionnées. Comme la commission le signale justement, le fonds en soutien à l’égalité de genre et au renforcement des femmes demeure in adéquat. Les investissements pour les femmes et les filles devront être significativement accrus. Comme le soulignent des états-membres, ceci aura un effet multiplicateur sur une croissance économique soutenue. » (14)
 
« Nous savons que l’égalité pour les femmes signifie le progrès pour tous. Par le développement d’un programme détaillé pour l’avenir, nous avons l’opportunité de réaliser cette hypothèse et cette promesse. La 58e session de la Commission sur le statut des femmes a donné une impulsion importante pour faire de l’égalité entre les hommes et les femmes une réalité. » (15) Rappelons-nous les paroles stimulantes d’Arundhati Roy qui a dit un jour: “Un autre monde n’est seulement possible, il est en route. Par un jour tranquille, je peux l’entendre respirer. »
 
 
[2] UN Women, NGO Participation, March 2014, http://www.unwomen.org/en/csw/ngo-participation
[5] UN, 55/2. United Nations Millennium Declaration, September 2000,http://www.un.org/millennium/declaration/ares552e.htm
[6] UN, Millennium Development Goals, September 2000,http://www.un.org/millenniumgoals/
[7] For a detailed analysis of implementing women’s rights in Iran, please see article by Fatemeh Haghighatjou in the inaugural edition of Iran Human Rights Review available on-line at: http://www.ihrr.org/wp-content/uploads/ihrr/articles/2010/10/334_challenges-of-implementing-womens-rights-in-iran.pdf
[8] Justice For Iran, Early and Forced Marriages in the Islamic Republic of Iran, OHCHR, December 2013,
[9] Ayatollah Khamenei, Ayatollah Khamenei's Speech in a meeting with outstanding women, Youtube, April 2014, http://www.youtube.com/watch?v=bzI_A_60gQ0
[10] UN, Economic and Social Council, Opening Coordination, Management Meetings, April 2014, http://www.un.org/News/Press/docs/2014/ecosoc6610.doc.htm
[12] UN Watch, Iran sweeps coveted UN rights posts, April 2014,http://www.unwatch.org/site/apps/nlnet/content3.aspx?c=bdKKISNqEmG&b=1347173&ct=13866335&notoc=1
[13] International Service for Human Rights, Civil society loses as repressive States win election to regulate NGO access to UN, April 2014, http://www.ishr.ch/news/civil-society-loses-repressive-states-win-election-regulate-ngo-access-un
[14] Phumzile Mlambo-Ngcuka, Statement by UN Women Executive Director Phumzile Mlambo-Ngcuka on the outcome of the 58th session of the Commission on the Status of Women, UN Women, March 2014,http://www.unwomen.org/co/news/stories/2014/3/executive-director-statement-on-csw58-outcome
 

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