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mouvement des femmes Iraniennes

mouvement des femmes Iraniennes

Wednesday, January 11, 2023

Communiqué de presse

Réseau Féministe « Ruptures » 38 Rue Polonceau 75018 PARIS Téléphone : 01 42 23 78 15 Communiqué de presse Le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) a décidé de présenter en Provence Alpes Côte d’Azur une candidate voilée aux élections régionales en mars 2010. Au nom de la « diversité », jusqu’où ira-t-on dans la négation de l’égalité entre les femmes et les hommes et dans l’antiféminisme ? Nous rappelons avec force que la plateforme d’action de la 4ème Conférence mondiale sur les Femmes de Pékin (1995) et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (dite Convention CEDAW) signée par la France en 1984 précisent que les coutumes ou les pratiques religieuses ne sauraient en aucun cas servir de prétexte aux violations des droits des femmes. Ainsi, présenter une candidate voilée aux élections, c’est bafouer toutes les luttes passées et présentes des femmes, des féministes qui ont été pourchassées, frappées, assassinées pour avoir refusé de porter le voile islamique dans leur pays. Il faut lire et relire Taslima Nasreen, Wassyla Tamzani, Djamila Benhabib et bien d’autres encore et écouter leur déception, leur colère, à l’égard d’une certaine gauche occidentale prête à tous les compromis susceptibles d’apporter des voix et ceci aux dépens des droits des femmes. On pourrait croire que le choix d’une candidate voilée ne mérite pas une telle indignation. En réalité, un signe est donné à travers ce choix, c’est d’accepter d’introduire dans les institutions des forces contraires aux lois démocratiques dont les élu-es doivent être les garants. Il s’agit là d’une dénaturation de la représentation démocratique qui provient des rangs mêmes d’un parti politique qui prétend exercer le pouvoir. C’est la preuve d’une dérive inquiétante de l’utilisation du jeu démocratique qui, à terme, aboutirait à sa négation. C’est aussi bafouer la laïcité, l’égalité, principes constitutionnels, et les valeurs qui sont au fondement de la représentation populaire. De telles pratiques doivent nous alerter. Il est urgent de réagir. Paris, le 3 février 2010. Monique Dental - Marie-Josée Salomon Réseau Féministe « Ruptures » Contacts courriel : monique.dental@orange.fr

Thursday, March 07, 2019

INTERVIEW. Yvette Roudy



INTERVIEW
Yvette Roudy : «Il faut d’abord atteindre l’égalité professionnelle»
Par Catherine Calvet et Léa Mormin-Chauvac — 5 mars 2019 à 20:26
Entretien avec Yvette Roudy, première ministre des Droits des femmes, à l’occasion de la reparution de «la Femme mystifiée», classique féministe de l’Américaine Betty Friedan durant les années 60, qu’elle avait alors traduit et préfacé.
          •   Yvette Roudy : «Il faut d’abord atteindre l’égalité professionnelle»
La féministe américaine Betty Friedan a déclenché en 1963 la «deuxième vague féministe» en publiant The Feminine Mystique.Elle y décrivait l’étrange «problème sans nom» dont souffrent les femmes au foyer américaines, les «desperate housewives» des années 60. Le retentissement du livre aux Etats-Unis sera tel que Betty Friedan créera par la suite la National Organization for Women (NOW, ce qui signifie aussi «maintenant»). NOW jouera un rôle essentiel sur la scène politique et culturelle américaine dans les années 60 et 70. L’ouvrage est encore un best-seller aujourd’hui outre-Atlantique. Les éditions Belfond profitent du lancement du mois féministe (dont le mot d’ordre est «Féministe n’est pas une insulte») pour rééditer pour la première fois la Femme mystifiée depuis sa traduction de l’américain par Yvette Roudy en 1964. Aujourd’hui âgée de 89 ans, première ministre des Droits des femmes nommée en France en 1981 par François Mitterrand, elle en a écrit la préface dans laquelle elle raconte sa formation et son parcours. Issue d’un milieu ouvrier, elle passe son bac par correspondance et entre très jeune dans la vie active. Pour elle, tous les apprentissages se font dans l’action. C’est elle qui fera voter en 1982 le remboursement de l’IVG, ainsi qu’une loi sur l’égalité professionnelle en 1983 dont elle regrette qu’elle ne soit toujours pas appliquée aujourd’hui.
Qu’est-ce qui vous a amenée, en 1963, à traduire le livre de Betty Friedan, la Femme mystifiée ?
Je revenais d’Ecosse où j’avais séjourné trois ans avec mon mari, professeur en poste à Glasgow. Je voulais mettre à profit ma connaissance de la langue anglaise. J’avais contacté l’écrivaine engagée Colette Audry qui dirigeait la collection «Femme» aux éditions Denoël, qui m’a confié la traduction de ce livre qui faisait débat aux Etats-Unis. Betty Friedan a décelé un point majeur mais ignoré : elle est arrivée à comprendre pourquoi les femmes, en réalisant ce qu’elles croyaient être leurs rêves, n’étaient pas heureuses, au point même d’en tomber malades. Ces femmes avaient souvent fait des études et avaient, selon les magazines de l’époque, une vie rêvée, une belle maison tout équipée dans une banlieue résidentielle, et pourtant elles étaient insatisfaites. Betty Friedan révélait ainsi que celles qui vivent en dessous de leurs capacités peuvent finir en dépression. Diplômée en psychologie, elle remettait également en question certaines théories freudiennes, comme le concept non prouvé «d’envie du pénis» utilisé pour étiqueter «névrotiques» des femmes qui voulaient faire carrière, analyse plus polémique en France qu’aux Etats-Unis. Le titre est devenu la Femme mystifiée plutôt que «la Mystique féminine» pour mieux insister sur la tromperie (mystification) et donc sur la désillusion des femmes qui pourtant s’appliquaient à correspondre à cette image imposée. J’étais déjà féministe à l’époque, par intuition, mais cette traduction m’a permis de mettre des mots sur ce que je ressentais profondément. Cela m’a permis de théoriser mon féminisme. Puis grâce à ma rencontre avec Marie-Thérèse Eyquem, qui dirigeait le MDF, le Mouvement démocratique féminin, mon féminisme s’est politisé.
Quelle serait, selon vous, la principale mystification dont seraient encore victimes les femmes aujourd’hui ?
Elles ont plus d’autonomie, elles votent et elles travaillent, elles sont représentées dans la plupart des assemblées, mais je pense qu’elles ne sont pas encore complètement libérées intérieurement. Elles font encore souvent une double journée, le partage des tâches domestiques n’est pas encore total, sauf chez les jeunes. Et surtout, il subsiste encore une inégalité professionnelle entre les hommes et les femmes. J’avais pourtant fait voter une excellente loi qui n’est toujours pas appliquée. Les écarts de salaires subsistent. Le patronat s’arrange très bien de cette masse salariale plus docile, plus précaire, que l’on renvoie quand on n’en a plus besoin. D’où le temps partiel qui est souvent réservé aux femmes, ainsi que tous les emplois précaires, CDD, intérims…
Vous soulignez que le problème est politique.
C’est pour cette raison qu’il faut des lois. Mais les partis français sont très en retard. Le Parti socialiste se prétend féministe mais je trouve qu’il est également touché par la misogynie. Il n’est pas féministe en fait, peut-être est-il juste un peu moins misogyne que les autres, et encore. Le jour où la gauche deviendra vraiment féministe, peut-être que de vrais progrès seront possibles. Mais enfin pour l’instant, elle ne l’est pas. On semble découvrir qu’il y a des femmes en gilets jaunes sur les ronds-points !
Vous avez traduit une des principales auteures féministes américaines. Subsiste-t-il, selon vous, des différences entre les féminismes français et américain ?
Il y a une spécificité française. On l’a vu lors de l’affaire Strauss-Kahn ou lors du mouvement #MeToo : la misogynie française est très particulière. Même à gauche. Je pense qu’il y a à cela des raisons historiques. Il faut remonter à Proudhon. L’Internationale socialiste avait favorisé l’expression du féminisme, sauf en France. Proudhon prétendait représenter lui-même le féminisme français et n’avoir pas besoin de femmes pour cela. Il n’avait donc pas soutenu la candidature de la féministe Jeanne Deroin, qui plus tard dut s’exiler en Grande-Bretagne. Par la suite, les socialistes français ont longtemps pensé que les femmes pouvaient voler le travail des ouvriers. Les syndicats ouvriers furent ainsi très hostiles au travail des femmes. Et même les femmes, malheureusement, ne sont pas toutes féministes. Certaines ont complètement intériorisé cette misogynie française.
Quels conseils adresseriez-vous aux féministes d’aujourd’hui ?
J’ai fait ma part, enfin j’ai fait ce que j’ai pu. C’est aux jeunes de décider de ce qu’elles vont faire. Mais je crois qu’il ne faut pas trop se disperser. Sinon on n’avance sur rien. Je pense qu’il faut d’abord atteindre l’égalité professionnelle. Se fixer un objectif, l’obtenir et ensuite passer au suivant. Par exemple, pourquoi les femmes ne débrayeraient pas toutes quelques heures le 8 mars ? Elles pourraient paralyser le pays et obtenir enfin des résultats. L’autre sujet sur lequel nous devons toujours rester vigilantes est le droit à l’avortement, aucun acquis n’est jamais définitif. Et l’IVG est toujours menacée, ne serait-ce que parce que le pape s’y oppose encore avec une grande virulence.
Catherine Calvet , Léa Mormin-Chauvac

Wednesday, October 03, 2018

Martine Stortie à Tehran Mars 1979

https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/idees/annees-70-un-feminisme-international

https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/idees/monique-wittig-feminisme-materialiste

https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/idees/monique-wittig-feminisme-materialiste

idée

Written by Sandrine Samii | Oct 2, 2018 1:00:23 PM 
En 1936, l'association « La Femme nouvelle », qui milite pour le droit de vote, décide de rassurer les sénateurs français en leur distribuant des chaussettes portant l’inscription « Même si vous nous donnez le droit de vote, vos chaussettes seront raccommodées ». Un peu plus de 30 ans plus tard, les mouvements féministes des années 1970 tranchent eux par leur « ambition révolutionnaire de changer la société de fond en comble » [1]. Comme l’annonce le célèbre slogan « le privé est politique », des sujets comme la maternité, et d'autres tabous, tels que l’avortement, les violences envers les femmes et l’homosexualité sont portés au devant de la scène publique. « Les thématiques féministes plus courantes sont aussi prises en compte : le sexisme ordinaire, le non-partage des tâches ménagères, la misogynie et le poids des représentations négatives ou stéréotypées des femmes et du féminin, les discriminations, notamment au travail. » [1]
Partout dans le monde, des femmes se retrouvent dans des groupes féministes afin de partager leurs expériences, publier des revues, organiser des actions et des débats. Cette histoire internationale, que nous esquisse la journaliste et essayiste Martine Storti, est celle de « mouvements protéiformes, n’ayant pas cheminé au même rythme, mais portant des thématiques communes, et tous traversés par des débats et des divergences internes. À cette époque en France, cela fait déjà vingt ans que Simone de Beauvoir a fait paraître Le Deuxième Sexe, rompant avec l’analyse naturaliste alors prédominante qui différencie de manière figée une nature féminine et une nature masculine. Dans une archive du Magazine littéraire, Sabine Lambert revient sur la contribution de Beauvoir à la revue Questions féministes, publiée de 1977 à 1980, dans laquelle elle se rapproche de chercheuses féministes radicales matérialistes – qui envisagent elles aussi la différence entre les hommes et les femmes comme le produit de rapports sociaux, matériels et concrets.
Un groupe en particulier est représentatif de cette époque en France : le mouvement de libération des femmes (MLF), un mouvement « sans structure ni hiérarchie, sans présidente, sans cotisation et sans drapeau » que nous décrit Marie-Jo Bonnet, une de ses militantes historiques. Au sein du MLF, deux courants s'opposent. Le premier est le courant différencialiste, incarné par le groupe Psychanalyse & Politique de la psychanalyste Antoinette Fouque, qui revendique une différence fondamentale entre les sexes, exaltant une spécificité procréatrice des femmes. Deux de ses membres historiques, Michèle Idels et Elisabeth Nicoli, nous ont accordé un entretien sur cette pensée, et en particulier sur son rapport aux questions qui occupent de nombreuses féministes de la quatrième vague, plus queer et inclusive [2]. Le second est le courant radical incarné par l’écrivain Monique Wittig, défendu par le sociologue Sam Bourcier. Elle s'oppose à la célébration de la féminité, refusant que la moitié de l'humanité soit définie par une « différence », qu'elle soit discriminée en son nom ou célébrée en son nom. Contrairement à l'idée d'un féminisme comme une force monolithique et dogmatique, les féminismes se sont toujours développés au pluriel.

DOSSIER :Les féminismes des années 70

[1] Histoire mondiale des féminismes, éditions PUF, collection « Que sais-je ? », Florence Rochefort
[2] Sur les différentes vagues féministes : Les armes numériques de la nouvelle vague féministe, Divina Frau-Meigs, 12 février 2018, The Conversation

Photos :
(1) Femmes tenant une pancarte « Unite » © Boston Women's Health Book Collective

(2) Un policier tente de refouler une dizaine de femmes qui participent le 26 août 1970 sur la place de l'Etoile à Paris à une manifestation avec banderoles et gerbes, proclamant qu'il y a encore « plus inconnu que le soldat inconnu, sa femme ». Les écrivains Christiane Rochefort et Monique Wittig se trouvaient avec les manifestantes. © AFP PHOTO

(3) Des femmes brandissant des banderoles du MLF participent à une manifestation durant la journée internationale de la femme, le 8 mars 1982, place de la République, à Paris. © AFP PHOTO/JOEL ROBINE

(4) Unes du magazine Questions féministes © DR

Thursday, August 02, 2018

مصاحبه بسیار جالب

https://naghd.com/category/نوشته‌های-دریافتی

Wednesday, October 11, 2017

A propos de la lutte contre le viol dans les années 70


Il faut se réjouir que FR3 ait récemment diffusé un téléfilm relatant le courage et la persévérance de deux femmes pour faire reconnaître par la justice qu’elles avaient été violées, donc victimes d’un crime passible d’une cour d’Assises.  Cependant ce combat et ce procès ne sont pas les seuls exemples de lutte menée durant la décennie 70 contre le viol ni à eux seuls la cause de la loi de 1980
 Il faut se réjouir que FR3 ait récemment diffusé un téléfilm relatant le courage et la persévérance de deux femmes pour faire reconnaître par la justice qu’elles avaient été violées, donc victimes d’un crime passible d’une cour d’Assises. Ces deux femmes, Anne et Araceli, jeunes à l’époque, ont dû en en effet se battre durant 4 ans, de 1974 à 1978, soutenues par des féministes et par l’avocate Gisèle Halimi pour aboutir à ce résultat, c’est-à-dire le jugement et la condamnation des 3 violeurs.
 Cependant, contrairement à ce que ce téléfilm et le débat télévisé qui a suivi suggèrent, ce combat et ce procès ne sont pas les seuls exemples de lutte menée durant cette décennie 70 contre le viol ni à eux seuls la cause de la loi de 1980.
 Celle-ci d’ailleurs, contrairement à ce qui est souvent affirmé, y compris par des auteurs se présentant comme historiens, ne criminalise pas le viol, car il l’était déjà dans la loi.
Le changement est autre : la loi de 1980 définit en effet le crime de viol, ce qui n’était pas le cas auparavant comme « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte ou surprise ». C’est un changement considérable qui donne un contenu précis au crime et ne laisse plus aux magistrats le soin de le faire en s’appuyant sur la jurisprudence ou leur appréciation personnelle.
 Ce n’est pas que la seule action conduite par Anne Tonglet, Araceli Castellano et Gisèle Halimi qui ont permis d’en arriver là. C’est un enchainement de luttes, surtout à partir du milieu des années 70, luttes du MLF et de différentes associations, manifestations de rues, de jour et de nuit, meetings, multitude de textes contre le viol, de livres, de reportages, d’entretiens et bien sûr aussi des procès à l’encontre de violeurs.
 Si Gisèle Halimi a été l’avocate la plus médiatisée, comme on ne disait pas encore à l’époque, elle ne fut pas la seule à s’engager dans ce combat. D’autres furent aussi acharnées qu’elle et aussi maltraitées, pour avoir soutenu des femmes qui avaient osé porté plainte, pour avoir osé être partie civile devant une cour d’Assises, pour avoir voulu qu’en effet des violeurs soient jugés non pas pour coups et blessures mais pour crime. Il est nécessaire et juste de citer d’autres noms, notamment Monique Antoine, Josyane Moutet, Odile Dhavernas, Colette Auger.
Il faut les citer car il est faux et dangereux de penser qu’un seul ou une seule fait l’histoire.
 Mais il est nécessaire aussi de rappeler que les opposants à ces campagnes, à cette exigence de tenir le viol pour ce qu’il est, un crime, et d’en passer pour ce faire par un procès d’Assises, ne furent pas que des beaufs sexistes et machos. 
A gauche et surtout à l’extrême gauche nombreux furent ceux qui s’opposèrent vivement à cette stratégie, y voyant une caution apportée, pour reprendre le langage de l’époque, à « la justice bourgeoise ». Quand un patron comparaissait devant elle, quand un flic y était conduit pour avoir battu ou tué un immigré dans un commissariat, il s’agissait de la justice. Mais quand des féministes y plaidaient contre des violeurs, elles cautionnaient la « justice de classe », alimentaient la répression et l’idéologie sécuritaire. Pis elles risquaient de se faire complice du racisme car comment douter que la justice condamnerait plus rapidement et plus sévèrement un immigré, surtout d’origine maghrébine,  qu’un bon père de famille blanc et bien propre sur lui.
 Ce genre de polémique n’est sans doute plus de saison, au moins à propos du viol, mais elle est reconduite sur d’autres enjeux. Et le viol est hélas toujours d’actualité, et toujours actuelle aussi la réticence de la part des victimes à dénoncer, à porter plainte, à s’engager dans ce qui reste un parcours médical, policier, judiciaire délicat et difficile. Et qui suscite encore trop souvent l’opprobre de la famille, ou des collègues, ou du quartier…
Martine Storti
Dernier ouvrage paru Sortir du manichéisme, des roses et du chocolat,
Ed Michel de Maule, mars 2016



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Wednesday, March 22, 2017

زنان کمون نوشته زهره ستوده برای روز جهانی زنان .کمیته زنان ضد سنگسار

زنان کمون
پاریس
کمون پاریس یک رویداد تاریخی است که ریشه در
انقلابات و مبارزات اجتماعی ـ سیاسی گذشته فرانسه بویژه اززمان انقلاب کبیر فرانسه
1789 به بعد دارد . سقوط امپراتوری دوم، اعلام جمهوری سوم، قحطی، چندین ماه
گرسنگی، شکست فرانسه در جنگ با دولت پروس و تسلیم در برابر بیسمارک صدراعظم آلمان علل
بروز کمون پاریس بودند. هزاران کتاب و مقاله در باره کمون پاریس نوشته شده، ولی معدودی
از آنها درباره
شرکت زنان درکمون پاریس سخن رانده اند. یا تاریخ
نگاران به زنان  کمتر توجه کرده اند و یا از
آنان درتاریخ کمون کمتر سخن گفته اند.
اولیویه لیساگاره  Olivier Lissagaray از معدود کسانی است که  درکتاب خود "تاریخ کمون پاریس"  به شرکت زنان اشاره کرده است.
  ادیت توما Edith Thomas ،
در کتاب " آتش افروزان"
Les
Pétroleuses
 بطور واقعی رد پای زنان را که در این
مبارزه شرکت داشته اند ، دنبال می کند.
در باره زنان کمون، ژان مترون Jean Maitron
 تحقیقات بسیاروسیعی انجام
داده که انجمن "دوستداران کمون پاریس"  آن را منتشر کرده است.
کتاب خاطرات لوئیز
میشل بنام  " کمون پاریس، تاریخ و
خاطرات" مشاهدات کسی است که در کمون حضور داشته و فعالیت زنان را نقل می کند
شرایط زندگی زنان:
در زمان امپراتوری
دوم، تغییرات فراوانی در پاریس بوجود آمد. "ژرژ اوژن اوسمان
Georges Eugene Haussmann  آرشیتکت مشهور، خیابان های جدیدی
در پاریس احداث کرد که به رانده شدن توده کارگران به سمت شمال و شرق پاریس
انجامید. مثل خیابان های بل ویل
Belle ville ، منیل مونتان Ménilmontant  و.....
بسیاری اززنان ساکن
پایتخت ، در بخش تولیدات صنعتی کار می کردند. سالنامه آماری 1871 نشان می دهد که ازتعداد
114000 کارگر،  62000  نفر آنها کارگر زن بوده اند. زنان اولین
قربانیان صنعتی شدن جامعه سرمایه داری هستند. این زنان می بایست با رقابت ماشین
های تولید و همچنین رقابت با دستمزد ارزان که از طرف صومعه ها پیشنهاد می شد، دست
و پنجه نرم کنند. از طرف دیگر مجبور به تحمل پیشداوری های زنِ ستیزانه کارگرانِ
مردِ تحت تأثیر افکار پرودن نیز بودند،  آزار و اذیت و خشونت هر روز ادامه داشت. از آنان
استثمار شدیدی می شد. آنها در ازای 12 تا 14 ساعت کار روزانه دستمزدی کمتر از نصف
دستمزد مردان می  گرفتند . این فضای حاکم
در آن دوران بود. این درآمد مختصربرای یک کارگرزن بعلت اینکه گاهی نگهداری فرزندان
و پدرومادر سالخورده را هم به عهده داشتند، کافی نبود. در این مواقع تن فروشی مشکل
مالی را حل می کرد.
در سال 1868 ،
نمایشگاه بزرگ بین المللی در پاریس افتتاح شد و 15 میلیون بازدید کننده از شهرستان
ها و کشورهای دیگر به پاریس سرازیر شدند. در این "پاریس پایتخت اروپا"  به گفته ویکتو هوگو، بسیاری از زنان در جستجوی
کار و خواستاراحقاق حقوقشان بودند ولی بسیاری از زنان بی بضاعت با تن فروشی امرار
معاش می کردند.
بطور کلی در قرن
نوزدهم زنان کارگردر شرایط اسفباری زندگی می کردند، هم استثمارمی شدند و هم بحساب
آورده نمی شدند. زنان نه جایگاه اجتماعی داشتند ونه هیچ حقوقی ، هیچ آینده ای برای
خود متصورنبودندحتی حقوقشان در خانه هم پایمال می شد. فقط وظایف گوناگون را بر دوش
می کشیدند. آنهاهیچ چیزی برای از دست دادن نداشتند، تنها چشم امید به هرگونه امکان
تغییر،  دوخته بودند. برای اولین بار در
تاریخ،  با شروع انقلاب کمون، موقعیت
مناسبی به آنان عرضه شد و آنها مصمم ، بطوروسیع  وآگاهانه درمبارزات شرکت کردند.
نشانه هائی از
فعالیت زنان پیشرو در دوران امپراطوری دوم فرانسه دیده می شد. لوئیز میشل در سال
1856 به پاریس آمد و در محله هیجدهم "کمیته مراقبت زنان

La Comité des vigilances
"
را تشکیل داد. در سال 1868 مجمع دفاع از حقوق زنان بوجود آمد و روزنامه
L’Opinion Nationale  اعلامیه بیست نفر از شهروندان زن را مبنی بر
" اعلامیه حقوق بشریت
Droit
de l’Humanité
"
بجای "حقوق بشر
Droit
de l’Homme
"مصوبه ی  انقلاب 1789 رابرای تحقق بخشیدن به مسائل
اجتماعی منتشر کرد . این نام گذاری مورد تائید آندره لئو بود.  مطالبات زنان برای برابری قانونی زنان درعرصه
زندگی زناشوئی و در حیطه کاربود. چون آنها معتقد بودند که زن، هم بخاطر زن بودنش
مورد ستم واقع می شود و هم بعنوان کارگرزن.
آنده لئو، در تاریخ
10 ژوئیه 1869، بنیادی اجتماعی برای احقاق مطالبات حقوق مدنی زنان بوجود آورد.
ناتالی لومل،
سرپرستی رستوران
La Marmite  را در سال 1868
بعهده داشت که برای کارگران غذا باکیفیت سالم و ارزان قیمت تهیه می کرد.  این رستوران همچنین محل تجمع و تبادل نظر و
مطالعه روزنامه های "ضاله" نیز بود.
انقلاب کمون و شرکت
زنان
درروز 18 مارس 1871،
اولین روزانقلاب  کمون، زنان پاریسی تصمیم
گرفتند درمقابل دولتی( منظور دولت فرانسه) که دربرابرارتش پروس عقب نشینی کرده، به
مردم فشارمی آورد، روزنامه ها را معلق می کرد و محافل روشنفکری را می بست، همراه با
کمیته مراقبت زنان محله 18، درامورمحله مداخله کرده وازضبط عراده توپ ها توسط
نیروی نظامی آدولف تی یر
Adolphe
Thiers
 رئیس
دولت ورسای جلوگیری بعمل آوردند.
" ادیت
توما" می گوید: " اگر بگوییم که در این روز انقلابی فقط زنان حضور
داشتند ، اغراق آمیز است ولی زنان قویا" در آن شرکت کردند و مصمم بودند که
شانه به شانه مردان در مقاومت پاریس بجنگند.
تشکیل "
اتحادیه زنان" ، شرکت در باشگاهها و کارگاههای تعاونی
زنان بسرعت بسیج
شدند، روز 3 آوریل 500 نفر زن ازمیدان کنکورد بطرف ورسای رفتند و 700 نفر از آنها به
پل گرونل
Pont de Grenelle  ملحق شدند.
فریاد هزاران زن و مرد پاریسی به گوش می رسد: " نه به عقب نشینی!"،  " مرگ برخیانتکاران!"،  "مرگ بر پروسی ها"،  " زنده باد جمهوری" ، "زنده باد
سوسیال" و" زنده باد کمون".
نیازمبرمی به سامان
دادن جنبش زنان احساس می شد. آندره لئو و لوئیز میشل بدین منظور پاریس را در می
نوردیدند.  روز 11 آوریل الیزابت دمیتری یف
Élisabeth Dmitrieff 
 و ناتالی لوملNatalie Le Mel   به پاریس آمدند و
فراخوانی به این مضمون دادند: " شهروندان زن، ساعت تصمیم گیری فرا رسیده ، روزگار
دنیای کهن بسر آمده ، ما میخواهیم آزاد شویم". همان شب جلسه ای تشکیل شد و
" اتحادیه زنان برای دفاع از پاریس و پرستاری از زخمی ها" را پایه گذاری
کردند . این اتحادیه درشهرداری محله دهم پاریس مستقر شد..
در اساسنامه اتحادیه
زنان از یازده عضو نام برده شده که هر روز در شهرداری، برای ثبت نام شهروندان زن
که تمایل به شرکت در دفاع از پایتخت را دارند تجمع می کردند.
"اتحادیه
زنان" به روشنی و برای اولین بار یادآوری می کند که هرنابرابری و تضاد جنسیتی
، پایه های اصلی قدرت طبقات حاکمه را می سازند. زنان اصل برابری دستمزد بین زنان و
مردان را برقرار کردند. این تساوی حقوق در مورد معلمان زن و بسیاری از کارگاههای
خودگردان اعمال شد.
"اتحادیه
زنان" اعلام می کند: " دشمنان ما، صاحبان امتیازات طبقه مرفه هستند که
با عرق دسترنج ما زندگی می کنند و از فقر ما فربه شده اند. ما خواستار کارو حفظ
تولیدات آن برای خود هستیم . نه استثمارگرمیخواهیم و نه ارباب .
مجموع این نوشته ها
نشان می دهد که "اتحادیه زنان" از اعضای کمون هم جلوتر بوده اند.
"اتحادیه زنان" چهارچوب مبارزه را با سرنگونی سرمایه و هرگونه اثری از
استثمار تعریف می کرد.
در اواخر آوریل 1871
عده ای از مسوولین "اتحادیه زنان" 
از جمله: الیزابت دمیتری یف ، ناتالی لومل و اَلین ژاکیه به کمیسیون "
سازمان کار"  تحت رهبری لئو فرانکل
فراخوانده شدند. کاری که اهمیت اتحادیه زنان را نشان می داد. لئو فرانکل خطاب به
زنان می گوید: " ما بویژه از شهروندان زن، که همکاری فداکارانه ی آنها در
انقلاب اجتماعی، بسیار ارزشمند است میخواهیم که با مساله با اهمیتی همچون
سازماندهی "کار" بیگانه نباشند و در سندیکاهای حرفه های مختلف  زنان،  متشکل شده و هیأت های نمایندگی خود را
بفرستند".
" سازمان
کار"  از تمام اصناف کارگری برای شرکت
در جلسه ای در روز 15مه بمنظورانتخاب نمایندگان زن در هرصنفی برای تشکیل اطاقهای
سندیکائی، دعوت به عمل آورد. متعاقب آن، "اتحادیه زنان"  فراخوانی برای تجمع در روز 21 مه داد ولی با
ورود ارتش "ورسای " به پاریس هرگز عملی نشد.
تجمع زنان و باشکاه ها
:
نیاز به شرکت و
همراهی زنان در باشگاه ها احساس می شد و در "روزنامه رسمی دولتی"  
Journal
Officiel
از زنان برای گردهمآیی که در روز 12
آوریل برای سازماندهی جنبش زنان در رابطه با دفاع ازپاریس، چنانچه  نیروی نظامی قصد تصرف شهرپاریس را داشته باشد،
دعوت میشود . کمیته مرکزی محلی متشکل از نماینده های هر منطقه بنام "کمیسیون
اجرائی" با هفت نفر عضو تشکیل شد. روزنامه
La Sociale برنامه های انجمن ها را منتشر کرد.
زنان پاریسی در تمام
محله ها تجمعاتی را سازماندهی می کردند و به نشر عقاید انقلابی می پرداختند. دیدگاه
جنبش اعتراضی و انقلابی کمون پاریس تحت تأثیر انترناسیونال اول و دیدگاه های متنوع
دیگرازجمله بلانکسیم بود. زنان عضو و یا غیر عضو در این جلسات شرکت می کردند.
همچنین در باشگاه های مختلط ( زن و مرد) هم حضور داشتند و خواستار گشودن درهای باشگاه
های متعلق به مردان به روی زنان شدند. مثل باشگاه سن نیکلا
St. Nicolas  که در کلیسای نتردام د شان Notre Dame des Champs برگزار می شد.
در باشگاه Délivrance  la در
کلیسای
La Trinité  ، تحت سازماندهی
لادویچکا کاوکا
Ladoijka Kawecka، سردبیر قدیمی روزنامه شهروندان زن Le Journal Des Citoyennes با
همکاری ناتالی لومل، اعلام کردند: " در کارگاه ها، ما را روی هم انباشته اند
، این کارگاه ها به شما تعلق دارد و ابزار تولید،  مال شماست".
در "باشگاه های
پرولتری" از 4000 نفر شرکت کننده، سه هزار زن حضور داشتند. در بعضی محله ها
که "انترناسیونال اول" جریان غالب بود با آنکه زنان هنوز حق رأی نداشتند
ولی آنها را برای همکاری ، اداره و سرپرستی شهرداری ها شرکت می دادند.
روز 6 مه ازجمعیت
500 نفره در باشگاه روشنفکران آزاد در کلیسای سن ژرمن
لُکسِرُوا St. Germain L’Auxerrois  ، را حدود صد نفراززنان تشکیل می داد ند. با
پیشنهاد، روندیه
Rondier
یکی ازشهروندان زن،  آزادی
بی قید وشرط زنان وحق طلاق به رأی گیری گذاشته شد. 
کارگاه های تعاونی:
تمام انجمن های زنان از لئو
فرانکل مسوول "کمیسیون کار، صنعت و مبادلات" تقاضای ایجاد کارداشتند.
"اتحادیه زنان"  پیامی برای
کمیسیون به این شرح فرستاد: " در شرایط فعلی که فقر بطرز وحشتناکی افزایش می
یابد،  این خطر وجود دارد موجب آن شود که
زنان به حالت انفعال و کم وبیش ارتجاعی برگردند و این بازگشت برای انقلاب خطرناک
است. "کمیسیون کار، صنعت و مبادلات" پیشنهاد "اتحادیه زنان"
مبنی بر تضمینِ سپردن کارگاههای تولیدی به تولید کنندگان را تصویب کرد و لئو
فرانکل ، از شهرداری توافق کمک مالی روزانه ـ به مبلغ 2 فرانک ـ برای کمک به زنانی
که در کارگاه های منطقه کار می کردند، را گرفت.
همچنین کمیته هائی توسط زنان
درمحلات بعنوان کارگاههای تعاونی ایجاد شد که به تقاضاهای فوری کاریابی پاسخ می
دادند.
روز 6 آوریل ، شروع
خودگردانی کارگاه هائی است که از طرف مدیرانشان، رها شده بودند و کارگران طی
فرمانی در این کارگاهها شروع به کارکردند. بعضی از کارگاهها از ماه مه شروع به
کارمستقل کردند. زنان در کمیته های محلی به امور زیادی اشتغال داشتند، کارآنها سرشماری
زنان بیکار و کارگاه های خالی و انتخاب متصدی برای کارگاه ها بود.
درگزارشی به تاریخ
13 مه، میزان دستمزد روزانه و توافق خرید و فروش در کارگاهها تعیین شده است.
این نوع اقدامات
انجام شده، نمایانگر نگرشی جدید با روشی پیشرفته و شروع سازماندهی سوسیالیستی در
مؤسسات تولیدی است. از طرفی دیگرمبارزه با کار در خانه که زنان مزد بگیر
شدیدا" استثمار می شدند. و همچنین کارخانگی است.
"اتحادیه
زنان"  با تکیه برخط فکری "
انترناسیونال اول" اعلام کرد: وظیفه بدون حقوق و حقوق بدون وظیفه وجود ندارد.
این جمله ای است که اوژن پوتیه
Eugene Pottier  در سرود
انترناسیونال از آن استفاده کرده است.
به یُمن دموکراسی
مستقیم، زنان، سازمان خودرا تشکیل داده و مطالبات خود را به نمایندگان کمون ارائه  می دادند. این نمایندگان ازطرف مردم منصوب و هرزمان
قابل انفصال بودند و این موضوع به سندیکاها، انجمن ها ، اتحادیه زنان و غیره امکان
می داد که نتایج تقاضاهای خود را ببینند.
رفرم در آموزش:
برخی از زنان کمونار
چون آندره لئو
André Leo ، آنا ژاکلرAnna Jaclard، نوئمی  رکلوNoémie Reclus وکلارا پریه Clara Perrier  با کمیسیونی جهت "سازماندهی و مراقبت آموزش
درمدارس دخترانه " همکاری کردند. آنها پایه های مدرسه لائیک را ده سال قبل ازاقدامات
جمهوری سوم فرانسه ریختند . جمهوری سوم بعدا" زمانی طولانی برای تحقق بخشیدن
به این خواسته،گذاشت( مدرسه لائیک در تاریخ 6 ژوئن 1889 توسط ژول فری
Jules Ferry تأسیس
شد) . در مون مارتر
Montmartre یکی دیگر از کمونار ها بنام پل منک Paule Mink مدرسه
ای دخترانه در یکی از سالن های کلیسای سن پی یر
St. Pierre تشکیل
داد در حالی که آموزگاری به نام مری منی یر
Marie Manière  مدرسه ای را  تأسیس کرد که زیرنظر کشیشان نبود. روز 3 آوریل، روزنامه
Le Vengeur تاسیس
این مدرسه را از طرف معلمان و کارگران، برای تدریس و تبادل معلومات،  بینشی از یک مدرسه مترقی عنوان کرد.
در 9 آوریل، علیرغم مخالفت
های کشیشی بنام پدردوشن
Le père Duchene  مدارس دخترانه
توسط کمون پایه گذاری شد. مری منی یر می گوید: "شهروندان زن، اگر می دانستید
که چقدر انقلاب به وجود شما زنان وابسته است، از همان زمان چشمانتان را برای آموزش
دختران باز نگه می داشتید و نمی گذاشتید که در جهل بمانند. کاری که تا بحال با شما
کرده اند. "
زنان کمون، اولین
موسسه هنرستان صنعتی را برای آموزش دختران در محله ششم پاریس تاسیس  کردند.
برای کودکان، مَری
لاوردور
Marie Laverdure و الی دوکودره Elie Ducoudray در نوشته ای با این جمله
شروع می کنند: " آ موزش از بدو تولد آغاز می گردد". در واقع این اقدام
در کمون برای نگهداری کودکان خیلی جلوتر از مفهوم نگهداری کودکان در مدرسه (
Garderies ) امروزی بود.
آغاز برخی از رفرم
های اجتماعی
مشارکت درتمام عرصه
های زندگی جمعی شهروندان کمون باعث پیشرفت خواسته های روزمره زنان کمون شد.
کمون پاریس، تن
فروشی را بعنوان شکلی ازاستثمارو تجاری کردن جسم انسان ها بوسیله انسانهای دیگر
طرد کرد. بعلاوه، کمون، حق طلاق وآزادی زندگی مشترک را در دورانی که نظم اخلاقی
حاکم از طرف کلیسا بیداد می کرد، به رسمیت شناخت.
کمون مقرر کرد که
مستمری افراد گارد ملی که در جنگ کشته شده بودند به شریک زندگی آنان اعم از رسمی
یا غیررسمی وهمچنین به فرزندانشان اعم ازقانونی یا طبیعی باید پرداخت شود.
زنان هنرمند با
کمیته های شهروندان زن همکاری می کردند. درروز 11 مه کنسرتی در پارک تویی لری
Tuileries  به نفع زخمی شدگان گارد ملی برگزارشد. در سالن
مارشال ها
Les Maréchaux، خانم آگارAgar  درام نویس تئاتر
معروف "کمدی فرانسوی
La
comédie Française
 " با خواندن نمایشنامه "شیر
زخمی" اثر ویکتور هوگو، تالار را مجذوب خود کرد. در کنسرت دیگری که گردان 93
کمون برنامه ریزی کرده بود ، کمک های فراوانی برای یتیمان و زنان بیوه همان گردان
جمع آوری شد.
زنان و نشریات:
زنان کمون نه
امکانات مالی و نه فرصت برای نشرروزنامه ای بزرگ برای زنان را داشتند ولی
مقالاتشان را به روزنامه های دیگر مثل :
La commune  و Le
Rappel
و همچنین La Sociale  میدادند. 
آندره لئو اساسنامه "اتحادیه زنان"  را در روزنامه
La sociale  نوشت و منتشر کرد. آندره لئو فراخوانی بدین
مضمون در این روزنامه  نوشت : " امیدوارم
زنان همچنان که با قلب شان در مبارزات کمون هستند، به عرصه عمل نیز وارد شوند "
. او در ستون های مخصوص نوشته هایش در روزنامه سوسیال از دولت کمون پاریس می خواهد
که درهای ارتش را به روی زنان نیزبگشایند. بدین ترتیب زنان کمون عملیات و مداخلات
خود را در دو عرصه مدنی و نظامی گسترش می دادند.
زنان و باریکادها:
زنان درمبارزه نظامی
تا آخرین روز و آخرین دقایق شرکت می کنند. ناتالی لومل می گوید: " شهروندان
زن، دستکش (به رسم شوالیه ها) در وسط افتاده ، یا باید بجنگیم و یا بمیریم".  لیساگاره
Olivier Lissagaray  که خود در این مبارزات شرکت داشته، می گوید: 120
نفراززنان درباریکاد میدان بلانش
La
place Blanche
حضورداشتند. 50 نفر بهمراه ناتالی
لومل در میدان پیگال، آندره لئو روی باریکاد باتی نی یول
Batignolles،
لوئیز میشل و مارگریت دی بلان
 Margueritte Diblanc روی
باریکاد شوسه کلی یانکور
Cligncourt
Chaussée،
الیزابت رتیف
Élisabeth Retiff  که درگردان 135 آشپزی
می کرد درخیابان لیل
Lille بود. آدل شی نی یونAdèle Chignon   از زنان مبارز
سال 1848 روی باریکاد پانته ئن
Panthéon
و الیزابت دمیتریف
Elizabeth Dmitrieff در
باریکاد میدان باستیل
Bastille بودند.
 ولی تعداد مشارکت زنان از دید لوئیز میشل و بنوا
ملون
Benoit Malon به ده ها هزار مبارزدرهفته خونین می رسد. در هرحال، این ارقام نشان دهنده
شهامت زنانی است که صفحه ای قهرمانانه از تاریخ را نوشتند.
سرکوب :
سرکوب وحشتناک بود.
تعداد بیشماری روی همان باریکاد ها تیرباران شدند. یکی از افراد نظامی ورسای بنام
دو ویلیه
Villiers  De
در باره یک باریکاد در محله دهم پاریس تعریف می کند: "تعداد
بیشماری زن اسلحه بدست بلافاصله تیرباران شدند".
براساس تحقیق یکی از
نمایندگان مجلس، هزاران زن دستگیر و به "دادگاه شوراهای جنگ" تحویل داده
شدند. زنان را تحقیرکرده و روسپی خواندند. ووقتی پاریس در آتش می سوخت ، آنها را
آتش افروزان
Pétroleuses  نامیدند.
بیست و نه زن به کار
اجباری محکوم شدند. بیست نفر را دردژهای نظامی زندانی کردند و شانزده نفر مجبور به
خروج از کشور شدند. در مجموع 13700 زن و مرد را زندانی کردند که مدت زندان برای
بعضی از آنها 9 سال طول کشید.
 لوئیز میشل و ناتالی لومل از زندانی هائی بودند
که به
Nouvelle- Calédonie  تبعید شدند.
وقتی اززنان کمونار
یاد می کنیم  بیدرنگ تنها یک نام و آن هم  بدرستی نام لوئیز میشل در ذهن می آید که چهره
مشخص یک کمونار زن درکمون پاریس است ولی زنان دیگری نیز در کمون پاریس فعالیت می
کردند، جدا از کسانی که نام بردیم مثل: ناتالی لومل ، الیزابت دمیتریف ، آندره لئو،
الیزابت رتیف، پل منک، بایستی از اولالی پاپاووین
Eulalie Papavoine ،
ویکتورین بروشه
Victorine Brocher، آلین ژاکیه Aline Jacquier ، لئونتین سوتانس Léontine Suetens و عده دیگری ناشناس ازهرسن و سالی و از هر موقعیت شغلی : زنان رختشو،
خیاط، خیاط لباس زیردوز، ملیله دوز، صحاف کار، کارگر، معلم و روشنفکرنام برد.
لوئیز میشل و آندره
لئو در تبعید و پس از بازگشت از تبعید، 
برای زنده نگهداشتن ایده های کمون پاریس همچنان فعالیت می کردند. لوئیز
میشل می گوید: یک انقلاب باید به پیش برود و نگاهش به گذشته نباشد. با توجه به
آنچه گفته شد، زنان کمون جایگاهی ویژه را در تاریخ یافتند ومرحله مهمی در راه
رهائی زنان را رقم زدند.
بالاخره جمهوری سوم تثبیت
شد ، زنانی دیگر با الهام از مبارزات زنان کمون پاریس، برای دست یابی به حقوق زنان
تا به امروز این مبارزات را در اشکال دیگرادامه می دهند.
مطالبات زنان همچنان
مساله روز است، بعضی ازاین مطالبات تحقق یافته 
ولی مبارزه علیه خشونت نسبت به زنان، آزارجنسی، تجاوز ، اسید پاشی ، تبعیض
در دنیای کار و آموزش، برابری دستمزد زن و مرد هنوزادامه دارد، لوئیز میشل می گفت
: اگر برابری بین دوجنس برقرار شود، حماقت انسانها شکاف برمی دارد
Si l’égalité entre les deux sexes était reconnue, ce
serait une fameuse brèche dans la bêtise humaine 
.
تداوم این مبارزات برای برقراری دموکراسی واقعی حتمی است.
 اما سخن پایانی
درنمایشگاهی از عکس
های کمون پاریس که بر نرده های دیوارشهرداری پاریس نصب شده بود ، درآخرین تابلو،
تعدادی عکس کمونارها بهمراه این نوشته به چشم می خورد: لحظاتی وجود دارند که خلق،
در یک چهره تبلور می یابد. بعضی از ا فراد شخصیت هائی از خود بروز می دهند که
بیشتر از دیگران بخاطر سپرده  می شوند تا
جائی که  تبدیل به نمادها و اسطوره ها می گردند.
مثل لوئیز میشل واوژن وَرلَن، که درخاطره ها ماندگارند. اما نمی توان فراموش کرد
که کمون را هزاران زن و مرد ساخته که بیشماری از آنها برای همیشه گمنام مانده اند.
این تابلو به آن چهره های بی نام ولی ماندگار اختصاص یافته است .
با الهام از این
تابلو و نوشته ی زیر آن، این مطلب را به تمام زنان و مردانی که در راه مبارزه برای
آزادی و برقراری سوسیالیسم جان باخته اند وهمچنین آنهائی که گمنامند و چهره ای
معروف در جنبش مبارزاتی نیستند، تقدیم می کنم.
                                                                
       زهره ستوده ـ پاریس
11 مارس 2017 ـ به مناسبت روز جهانی زن ـ کمیته ضد سنگسار      




      



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