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mouvement des femmes Iraniennes

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Tuesday, October 23, 2012

Procès des tournantes


Liberation

Procès des tournantes : Nina n’est pas Christine Angot
17 octobre 2012

TRIBUNE «On» a dit de ce procès qu’il était un fiasco. Comment pouvait-il en être autrement après treize ans?
Par LAURE HEINICH-LUIJER L’une des avocates des deux plaignantes

Nina et Aurélie se sont présentées devant la cour d’assises de Créteil avec un nom et un prénom. Cela a dû les changer. Pendant des années, c’était «pute». Un nom, une identité. «Les deux plus grosses putes de Fontenay», dit aux policiers en 2006 l’un des accusés de viols collectifs commis sur les deux filles. A l’audience, en 2012, l’insulte a à peine changé : «Grosse vache, tu crois que je t’ai violée ?» Sept ans après sa plainte, treize ans après les faits, Nina a 29 ans sur sa carte d’identité. Mais elle est morte à 16 ans. Puis s’est recouverte de 120 kilos pour s’enterrer. Elle est morte violée dans une tour, puis dans un escalier, dans des appartements, des box, des caves et même sur des jeux d’enfants. Elle a été brûlée par une cigarette, frappée, les types faisaient la queue pour se faire sucer. Parfois, il y avait tellement de monde qu’ils disent avoir renoncé. Mais toutes ces fois-là, selon eux, elle aurait «aimé». «On» a dit de ce procès qu’il était un fiasco. Comment pouvait-il en être autrement après treize ans ? Comment peut-il en être autrement tant que les cours d’assises attendent des victimes qu’elles parlent comme des chercheurs, des écrivains ? Personne ne parle comme Christine Angot écrit.
Doit-on attendre des victimes qu’elles exposent de façon linéaire, qu’elles soient construites comme quelqu’un qui n’a pas souffert ? N’est-ce pas le moindre mal d’être fragile quand on a été violée ?
Nina sortait de l’audience à tout bout de champ et cela rendait le débat particulièrement brouillé et tourmenté. C’est une fille trop abîmée pour bien se présenter. Avec la violence des débats, ce que je n’aurais pas compris, c’est qu’elle ne sorte pas. Angot dit avoir voulu décrire la réalité du viol, c’est-à-dire «quelqu’un en train de mourir». Les accusés ne s’y sont pas trompés quand ils ont été auditionnés : ils ne disent pas l’avoir baisée, ils disent l’avoir «butée».
Il faudrait que les cours d’assises conçoivent que les butés ne sont pas cohérents comme les vivants.
La cour n’a pas compris que pendant ces six mois de mise à mort, Nina a été capable de sourire à table. Pour la défense, «quand on est violée, on ne réagit pas comme ça». L’expert psychiatre l’a pourtant expliqué par le clivage, un mécanisme de survie qui permet de sauver les apparences, allant jusqu’à dire que, pour Nina, c’était se cliver ou exploser. Mais les cours d’assises sont-elles armées pour dépasser les apparences ?
Si tous les experts sont venus affirmer que ses symptômes étaient la preuve des agressions, et se sont accordés pour dire qu’elle n’était pas dans la victimisation, il demeure qu’être meurtrie, un peu morte sans être enterrée, a nui à Nina dont la douleur a inondé la cour et l’a dérangée.
La violence des débats à l’audience a empêché toute réflexion. A entendre les réactions médiatiques après le verdict (10 acquittés, 4 condamnés à des peines majoritairement assorties du sursis), brutes et sans aucune complexité, la réflexion a cédé devant l’émotion. Il faut pourtant que l’horreur des faits arrête d’entraver la pensée.
Du côté de Nina, nous disons qu’il faudrait que les cours d’assises soient davantage formées pour comprendre à quel point il est difficile de se remémorer, pour comprendre «comment on est quand on est violée». Du côté de Nina, nous rageons contre le juge d’instruction qui n’a pas fait les actes nécessaires, contre le parquet qui a mis trois ans à audiencer l’affaire (et encore sans le recours à la presse, le dossier dormirait toujours sous une pile et un oreiller), et contre la défaillance de l’accusation d’audience qui a desservi les intérêts de tous, parties civiles comme accusés. Du côté de Nina, alors que la mémoire est nécessairement traumatique et ampute les souvenirs des plaignantes, nous disons que le doute doit profiter à l’accusé. D’ici, personne ne remet en cause le principe de la présomption d’innocence, rempart démocratique indispensable de notre société.
Nina dit d’ailleurs comprendre certains acquittements par manque de preuves. Mais cela, les médias ne le relaient pas.
Les médias préfèrent dire qu’un procès doit être réparateur pour les victimes, alors qu’il ne fait aucun doute qu’elles doivent se reconstruire ailleurs. Ils desservent les victimes en répandant cette idée-là. Mais peu leur importe puisque l’opinion ne fonctionne qu’à grands renforts d’émotions.
D’où vient cet intérêt soudain qui est porté à Nina alors que cela fait des années que l’institution judiciaire s’en est moquée ? Faut-il qu’une fille qui parle avec sa peau vienne hurler pour se sentir impliquée ?
Le débat médiatique devient «pour ou contre Nina», «pour ou contre les tournantes». Et puis le débat s’arrêtera là, laissant la vie d’autres filles sous d’autres piles de dossiers à attendre des années que la justice veuille s’y intéresser.
Il existe un motif de réjouissance malgré tout : les temps ont changé car Nicolas Sarkozy aurait déjà annoncé une loi à voter. Une réjouissance un peu atténuée puisque des politiques ont cru devoir réagir sans se préoccuper de ce qui avait vraiment échoué dans ce dossier.
«On» parle beaucoup du verdict mais il n’est que l’aboutissement de multiples dysfonctionnements.
Le verdict était vicié dès le départ. A quoi pouvait-on s’attendre treize ans après les faits ?
La peine ne sanctionnant pas qu’un crime mais un homme qui a commis un crime à un moment donné, une réponse pénale aussi tardive ne peut pas avoir de sens. Ce sont les manquements judiciaires successifs qui ont mis la cour dans une impasse.
Aucune peine ne peut être cohérente à ce moment-là : ni la condamnation à de la prison ni son absence.
Le parquet a fait appel sous la pression médiatique - les victimes ne s’étant pas déclarées favorables préalablement. Il n’y a pas lieu de se réjouir d’un appel dans de telles conditions.
Le dysfonctionnement de cette affaire, il fallait s’en préoccuper avant.


Thursday, September 20, 2012

pékin



پکن پس از 17 سال!
دوست نازنینی بحث های مربوط به کنفرانس پکن را که در این میلینگ لیست در جریان است برایم فرستاد.
فیلم جمیله ندایی را هم دیدم. ممنون از زحمتی که برای تهیه و تدوین فیلم کشیده بود. من در همان زمان فیلم 72 دقیقه ای از تمام جلسات رژیمی ها و خودمان تهیه کردم که بیش از 3500 ایرانی در اروپا و امریکا و در جلسات مختلف این فیلم را دیدند و به همین دلیل صحنه های این فیلم برایم بسیار آشنا بود.
امیدوارم در آینده نزدیک فرصت دیجیتال کردن این فیلم و گذاشتن آن بر اینترنت را پیدا کنم.
این فیلم بحث را بار دیگر به خانم عباسقلی زاده و نقشش در کنفرانس پکن کشاند. به نظر من اما کنفرانس پکن نقطه تلاقی اینان با تبعیدی ها و تبعیدی ها با زنان فرستاده رژیم است، و اغاز حیات و فعالیت این دو گروه از زنان نیست. به این معنی همه این زنان، از من و فتانه و شعله و شهین و هایده و لیلا و ... گرفته تا خانم عباسقلی زاده و نماینده بسیج دانشجو یی و صفا وردی و ... همه گذشته و حال معینی داشته و داریم.
می خواهم بگویم موضوع را به دو هفته پکن تقلیل ندهیم. ضمن اینکه موضوعی است که به عنوان مثال و نمود تقابل این دو طیف باید به آن پرداخت.
اما آنچه بیش از همه باعث شد این نامه را بنویسم لحن و ادعاهای خانم عباسقلی زاده است که نمی توانم در حد همین مختصر نیز آنرا بی پاسخ بگذارم.
اول اینکه من دو سال پیش زمانی که ایشان در مقاله ای تبعیدی ها را به تمسخر گرفت و از رعایت حقوق شهروندی اش در فرودگاه و توسط دولت ایران حرف زد، مقاله ای علنی در نقد نظراتش نوشتم.
لینک مطلب من تحت عنوان" گیجی نقش": http://www.shabakeh.de/archives/individual/002025.html
در آنجا من نوشتم:" زمانی که خانم عباسقلی زاده به همراه هیئت اعزامی رژیم به چین و به کنفرانس زنان آمده بود تا در سال 1995 یعنی 16 سال پس از روی کار آمدن رژیم جمهوری اسلامی همچنان از سیاست های آنها دفاع کند، همین تبعیدی ها در همان کنفرانس به افشای سیاست های ارتجاعی و ضد زن رژیم مشغول شدند و البته ایشان به همراه 400 زن فرستاده رژیم و مردان همراهشان با تظاهرات و فحاشی به ما سعی در تخطئه فعالیت های ما داشتند. خانم عباسقلی زاده هیچگاه به "توهمات "آن دوره خود نقدی وارد نکرده اند و البته ما هم که همه از آن مطلعیم در این باره سکوت کردیم و حضور ایشان در جنبش زنان را معیار گسست قطعی ایشان از دستگاه دولتی قلمداد کردیم. ولی ایشان با همان سیستم فکری به بی اعتبار کردن تبعیدیان می پردازد و به راستی ایشان در این مورد حداقل به نظر می آید دچار "گیجی نقش" است."
و امروز بعد از دیدن ایمیل ایشان در مورد خودشان و ادعاهایی که کرده اند که:" من و امثال من دور از چشم ماموران اطلاعات و از نصفه شب تا صبح با افرادی مثل نیره توحیدی که این جنبه از تغییر در ایران را حس کرده بود حرف می زدیم و نه با دوستانی از بین شما که با دوربین دنبال ما بودند و حتی فارسی حرف نمی زدند که مبادا ما بفهمیم ایرانی هستند چه برسد به گفتگو و دیالوگ انها همه مارا که از ایران اماده بودیم به یک چشم و در کلیشه مامور جمهوری اسلامی می دیدند.همین کلیشه ای که هنوز در چشم همان دوربین به دستی که فارسی حرف نمی زد  نشکسته و هنوز با همان نگاه به زنانی نظیر من نگاه می کند."
بار این واژه ها" دوستانی از شما که با دوربین دنبال ما!!!!!!" بودند را دریابید.
بله خانم عباسقلی زاده. من هم یکی از همان "دوربین بدستان " بودم که با خرج خودم و مشقت فراوان به آن کنفرانس آمدم و با یک دوربین غرضی بیش از 15 ساعت فیلم خام از جلسات شما تهیه کردم و شب و روز نخوابیدم تا هیچ کجا شما را از دست ندهم. حتی زمانی که شما در دوربین من نگاه می کنید و با بیش از 300 زن و مرد حزب اللهی با خشم و صورتی بر افروخته پشت سر هم فریاد می زنی: الله اکبر"
و کیست که نداند ترجمه این خشم و این شعار در آن موقع یک چیز بود: حساب همه تان را می رسیم" و بله خانم صفاوردی و آقای حقیقت جو و اون برادر" ستار" سازماندهی می کردند.
حال فراموش نکنیم که پکن پس از 16 سال از حیات جمهوری اسلامی بود. یعنی شما 16 سال را در دستگاه دولتی ، در دفاع از حجاب قلم زدید.( هنوز برخی از این مقالاتتان که با نام آنموقعتان منتشر کرده اید به یمن اینترنت قابل دسترسی ست) این لینک یکی از مطالب شما: http://www.hawzah.net/fa/magart.html?MagazineID=130&MagazineNumberID=3638&MagazineArticleID=17015
این مطلب محبوبه خانم آنقدر مجبوب اسلامیست های دولتی بود که ده ها  بار باز انتشار شده است و همچنان در سایت حوزه علمیه قم نیز قابل دسترسی است.
از آن گذشته شما کار ممیزی انجام دادید . شما در موضوع زنان در سوی قدرت بودید.
ایشان جوری حرف میزند که انگار دو طرف بحث دچار پیش داوری هایی نسبت به هم هستند  و تاریخ سرکوبگران و سرکوب شدگان را یکی می کند.
برخی هم با تکرار اینکه "همه اشتباه کرده اند" اشتباه یک اکتیویست را با مثلا نقش آقای سازگارا و یا چمران و خلخالی یکی می کنند. حتی همه اینها یکی نیستند چه رسد به اینکه خانم عباسقلی زاده " خطای" خودش را مثلا همطراز یک "خطای" سیاسی شهین نوایی  بداند!
ایشان در قدرت دولتی و از ابزار پیشبرد آن سیاست بوده و در تئوریزه کردن سیاست سرکوب زنان طی 18 سال اول نقش داشته است. اتفاقا برخورد درست این است که بگوییم" مسئولیت پذیری یعنی اینکه هر کدام از ما ببینیم کجا خطاهایی کرده ایم که باید بابت آن به خود نقد جدی کنیم." چپ و ما زنان همراه آن سالهاست به نقش خود در سازمانهای مختلط و دیدگاه هایمان نقد های جدی وارد کرده ایم. و البته در عمل هم فاصله مان را در بسیاری از موارد با آن سیاست نشان داده ایم. شاید جاهایی هم موفق نبوده ایم ولی صادقانه به این نقد پرداخته ایم و هر روز با آن درگیریم و هنوز که هنوز است مورد سوال واقع می شویم و ما را از پاسخ گریزی نیست.
اما خانم عباسقلی زاده و امثال ایشان فکر می کنند حالا که خود حجاب از سر برداشته اند( که امری است مبارک) باید همه ما که روزها و سالهای بسیاری را زیر سیطره همپالگی های ایشان انواع فشارها را تحمل کرده ایم، باید به جای نقد این گذشته و انتظار نقد صریح از اینان، همه کارهایمان را زمین بگذاریم و مشغول" تشویق دگردیسی ایشان" شویم.
اما اجازه بدهید بیش از این وارد این مقولات نشوم. و در پکن باقی بمانم. لحن ایشان نشان می دهد هنوز هیچ حس تفاهمی به خشم تبعیدی ها در آن کنفرانس ندارد. هنوز نتوانسته به حقانیت مبارزه ما در مقابل فرستاده های رژیم باور کند و خود را نوعی قربانی می داند که ما این" امثال ایشان" را ندیده ایم.
خانم عزیز تقصیر کسی چیست که شما کاملا غیر قابل تفکیک از یکدیگر بودید! بسیاری از شما تا ما را تنها گیر می آوردند می گفتند:" خانم از ما فیلم نگیر. بخدا ما با اینها نیستیم. فقط اومدیم یه هوایی بخوریم"
یا اون دیگری که می گفت:" دیشب در هتل برای شما نماز خواندم و دعا کردم که زودتر برگردید پیش خانواده هایتان" یا اون خانمی که می گفت:" به خدا من خودم تو خانواده ام اعدامی دارم. ولی خب اسلام و حجاب رو که نمیشه از ایرانی گرفت"
یا آن سوی داستان ، مردی که به یکی از دوستان"دوربین به دست" ما گفته بود: میای شب بریم تو هتل ارشادت کنم؟" و یا زنی که می گفت:" شما همه تون یه مشت جنده هستید" و یا دهها مثال دیگر. شما در کدام طیف بودید؟
این برای ما قابل تشخیص نبود چرا که جلسه که برگزار می کردید طبق ماموریتتان همه از وضعیت بهبود یافته زن ایرانی و حقوق آن حرف می زدید و میکروفون از دست هم می گرفتید که جانانه تر دفاع کنید.
می بینید خانم عباسقلی زاده، تا یاد نگیرند از موضع قربانی خود را بیرون بیاورید، عملا یک گفت و گوی برابر ممکن نخواهد بود. ایشان می گوید صفاوردی عامل دستگیری من بود. درست هم می گوید. ولی فراموش می کند که بگوید من بیش از 18 سال در سال های سرکوب با امثال او و زهرا شجاعی و ... همکاری نزدیک داشتم. چرا از روزهای کم ملامت مشارکت در قدرت و امتیازاتش (چه در داخل ایران و چه در خارج) در سال 60 و 61 و 62 و 63 و 64 و 65 و 66 و 67 و 68 و 69 و 70 و 71 و 72 و 73 و 74 نمی گویید. دگردیسی معنا دارد. گذشته ای دارد و پروسه شدنی در کار است.
نکته دیگر اینکه ایشان تلویزیون خود را نیز برای پیشبرد این بحث پیشنهاد می کند!!!  یعنی فکر می کنید ایشان نمی داند که این پیشنهاد با عرف پیشبرد یک دیالوگ برابر در یک مکان خنثی در تناقض است؟
من فکر می کنم اگر واقعا همه تمایل به پیشبرد این بحث دارند و آن را گره گشا می دانند، بهترین امکان پیشبرد ان یک جلسه جضوری و علنی ست که می تواند از طریق اینترنت و .... هم پخش شود. ما قادریم چنین بحثی را علی رغم تمام هیجانات و حس های درون آن  در یک قالب منطقی به پیش ببریم، این تاریخ و واکاوی آن وظیفه ای ست که ما به بهترین وجهی از عهده آن بر خواهیم آمد. و شاید برای بسیاری در بازگفتن از گذشته درس آموزی داشته باشد. من به عنوان کسی که در پکن بوده  و به عنوان فعال چنبش زنان در چنین گفت و گویی شرکت می کنم.
من فکر می کنم ما گره های بسیاری با این دوستان داریم. خوب هم هست که این زخم ها را باز کنیم و به طور اصولی دوباره آنها را ببندیم. این درد برای همه ما ناگزیر است.
قصد هم رسیدن به اتحاد و .... نیست. اینقدر "همه با هم" در حوزه زنان را تبلیغ نکنید. ما گرایشات و افکار و ایده ها و روابط و مناسبات خودمان را داریم و قرار نیست با چنین دیالوگ هایی همه را تغییر دهیم. اما به چنین دیالوگی برای شناخت بیشتر از یکدیگر و جلوگیری از تکرار سیاست های مخرب گذشته نیازمندیم.
شادی امین
20 سپتامبر 2012

Tuesday, September 18, 2012

Bijing

اجتماعی
17 سال پیش، رویارویی زنان ایرانی در کنفرانس پکن
گفتگوی نوشین شاهرخی با شعله ایرانی, ٢٨ شهریور ١٣٩١
فیلم کوتاه "ایران، زنان مدرن، زنان بنیادگرا" جمیله ندایی خاطره‌ی کنفرانس پرماجرا ی زنان را دوباره زنده کرده است. شعله ایرانی سردبیر نشریه «آوای زن» و دبیر بخش خارجی نشریه فمینیستی سوئدی «فمینیسم پرسپکتیو» در سال 1995 در کنفرانس پکن شرکت کرده بود و حال پس از نزدیک به دو دهه در گفتگویی با شهرزادنیوز نگاهی به این تکه از تاریخچه‌ی جنبش زنان ایرانی می‌اندازد.
Sholeh-Irani1
شعله ایرانی
شهرزاد نیوز: در فیلم کوتاه «ایران، زنان مدرن، زنان بنیادگرا» جمیله ندایی پس از هفده سال کنفرانس جهانی زن در پکن را در رویارویی زنان تبعیدی و زنان بنیادگرای محجبه بازتاب می‌دهد. فیلمی که خاطره‌ی این کنفرانس پرماجرا را دوباره زنده کرده است. شعله ایرانی، سردبیر نشریه «آوای زن» و دبیر بخش خارجی نشریه فمینیستی سوئدی «فمینیسم پرسپکتیو»، در سال 1995 در کنفرانس پکن شرکت کرده بود و حال پس از نزدیک به دو دهه در گفتگویی با شهرزادنیوز نگاهی به این تکه از تاریخچه‌ی جنبش زنان ایرانی می‌اندازد.
جهان پیش از اینترنتشعله ایرانی بر این نظر است که فیلم "ایران، زنان مدرن، زنان بنیادگرا" بازتاب بخشی از رویدادهای کنفرانس می‌باشد و از بخشی از سمینارهای گوناگون و اکسیون‌هایی می‌گوید که در آن ده روز جریان داشت.
شعله: دنیای آن زمان دنیای دیگری بود؛ با اینکه تنها هفده سال از آن زمان گذشته، دنیای قبل از اینترنت. وقتی ما زنان فعال ایرانی که در کشورهای مختلف پناهنده بودیم، از کنفرانس پکن اطلاع پیدا کردیم، تلاش کردیم تا با تمام مشکلات مالی که آن زمان داشتیم در این کنفرانس شرکت کنیم. ما زنان پناهنده و فعال سیاسی و حقوق زنان هر روز آنجا سمینار، تظاهرات و نمایش‌های خیابانی داشتیم و بسیار مجهز رفته بودیم و غیر از سمینارهایی که خودمان گذاشته‌ بودیم، در سمینارهای زنانی که از ایران آمده بودند و دیگر زنان فعال جهان شرکت می‌کردیم. من خودم از قبل نشریه‌ای به زبان انگلیسی در باره‌ی قوانین ایران و فعالیت‌های زنان در ایران چاپ کرده بودم که با خودمان بردیم. همچنین اعلامیه‌هایی که از قبل در مورد قوانین ضد زن در جمهوری اسلامی نوشته بودیم، همه را چاپ کردیم و با خودمان بردیم. تعداد نزدیک به هزار تی‌شرت هم با طرح زنی سنگسار شده تهیه کرده و با خودمان برده بودیم، خودمان آنرا می‌پوشیدیم و به زنان کنفرانس هم می‌دادیم. روزهای آخر بسیاری از زنان از کشورهای دیگر آن تی‌شرت ها را پوشیده بودند.
سازمان‌های زنان جمهوری اسلامیتعداد زنان تبعیدی را در کنفرانس پکن شعله حدود چهل نفر برآورد می‌کند و می‌گوید زنانی که از سوی جمهوری اسلامی برای شرکت در این کنفرانس بسیج شده بودند، چندین برابر آنان بودند. تعدادی از زنان ایرانی نیز از سوی سازمان‌های ان جی اویی که از کشورهای میزبانی که در آن زندگی می‌کردند آمده بودند، ولی در اکسیون‌های زنان تبعیدی شرکت فعالانه داشتند. از شعله در رابطه با چند و چون زنان شرکت‌کننده از ایران جویا می‌شوم.
شعله: ما داریم از سال‌هایی صحبت می‌کنیم که اصلا استقلال سازمان‌های زنان چندان معنی نداشت. یعنی سازمان‌های زنانی که در ایران وجود داشت سازمان‌هایی بودند عمدتا مورد تأئید نظام؛ در غیر این صورت نمی‌توانستند وجود داشته باشند. تازه داشت حرف زدن از مسائل و مشکلات زنان شروع می‌شد و سازماندهی‌های مستقل به شکل نیمه علنی در مجامع زنان رشد می‌کرد. کسانی که به کنفرانس پکن فرستاده می‌شدند مورد تأئید نظام بودند و همه‌ی زنانی که از بخش غیردولتی از طرف جمهوری اسلامی شرکت کردند محجبه بودند و یا چادر سیاه داشتند. تعدادی هم مرد همراهشان بودند که اکثرا مأمور فیلم‌برداری بودند و اغلب برای ما مزاحمت ایجاد می‌کردند. خوشبختانه اکیپ زنان ایرانی تبعیدی و فعالین جنبش زنان در کنفرانس از حمایت خواهرانه‌ی زنان کشورهای دیگر برخوردار بودند. آنان به محض اینکه می‌دیدند که ما احساس خطر می‌کنیم به کمک‌مان می‌آمدند و در تمام اکسیون‌ها و برنامه‌ها و سمینارهایمان شرکت می‌کردند. ما آن زمان حمایت اکثریت زنان اکتیویست دنیا را داشتیم هم چنانکه هنوز هم داریم.
موافقان و مخالفان تصویب حقوق برابر
شعله تأکید می‌کند که کنفرانس پکن کنفرانس سازمان ملل بود و یکی از مهمترین کنفرانس‌های مربوط به مسائل زنان که قرار بود قوانین جدیدی را در مورد حقوق برابر زنان در دنیا تصویب کنند و این را به تصویب دولت‌ها هم برسانند.
شعله: ائتلاف خیلی بزرگی از سوی واتیکان و بسیاری از کشورهای اسلامی، از جمله جمهوری اسلامی، تشکیل شده بود که می‌خواستند مانع از تصویب برخی از مفاد قطعنامه‌ی سازمان ملل، نظیر حق سقط جنین و اصل برابری حقوقی زن و مرد شوند. و در جاهایی که می‌توانستند عذر و بهانه‌های ممنوعیت و محدودیت‌های مذهبی علیه برابرسازی حقوق زنان با مردان در دنیا بیاورند. اهمیت دیگر آن کنفرانس این بود که پس از سال‌ها چندین هزار زنان فعال و نمایندگان سازمان‌های زنان را از سراسر جهان یک‌جا جمع کرد. آن زمان ارتباطات مثل حالا راحت نبود و خیلی مهم بود که چندین هزار زن یک‌جا جمع شوند و با هم تبادل نظر و گفتگو کنند. برای جمهوری اسلامی هم این یک فوروم بود که به او اجازه می‌داد تا به یک مجامع جهانی بیاید و در مقابل سازمان‌ها و فعالین جنبش زنان از سراسر جهان از سیاست‌های خود مربوط به زنان دفاع کند و این نقشی بود که سازمان‌های زنان که از سوی جمهوری اسلامی گسیل شده بودند بر عهده داشتند. در کنفرانس می‌گفتند که زنان در ایران هیچ مشکلی ندارند؛ خیلی راحتند؛ و این پوشش، شکل زندگی و قوانین تبعیض آمیز را زنان خودشان در ایران انتخاب کرده و می‌خواهند.
شعله نتیجه را برای زنان جمهوری اسلامی «بسیار بد» ارزیابی می‌کند.
شعله: با اینکه تعداد ما کم بود، ولی از صبح کله سحر تا نیمه‌شب با برنامه‌ریزی و تقسیم کار میان خودمان، هیچ سمیناری از زنان جمهوری اسلامی را از دست نمی‌دادیم و همه‌جا با رعایت شیوه‌‌های دمکراتیک حضور پیدا می‌کردیم. به سخنرانی‌شان گوش می‌دادیم، بعد دست بلند می‌کردیم و حرف‌هایمان را می‌زدیم و بارها از سوی زنان شرکت‌کننده از دیگر کشورها تشویق و حمایت شدیم. حضور ما برجسته بود.
شیوه‌ پاسخ
در فیلم زنان تبعیدی را می‌بینیم که با پرسش‌هایشان از زنان چادرمشکی دررابطه با ارث برابر، چند همسری، شهادت زن و یا حق سفر زن بدون اجازه‌ی شوهر می‌پرسند و زنان محجبه دست‌پاچه نمی‌دانند چه پاسخی بدهند.
شعله: در این فیلم تنها یکی دو نفر از زنان محجبه اند که بر موضوعی که باید دفاع کنند مسلط هستند. در اکثر نشست‌ها چنین بود. فکر می‌کنم برای بسیاری از زنانی که از ایران آمده بودند اولین بار بود که با زنان تبعیدی و معترض روبرو می‌شدند و در برابر چنین سئوالاتی قرار می‌گرفتند. آن دوران در ایران جو خفقان خیلی شدید بود و این مباحث هنوز فرصت ابراز علنی نیافته بود. امروز ما در رسانه‌‌های اینترنتی مباحث مربوط به آزادی و برابری زنان را طرح می‌کنیم که در خارج و در ایران خوانده می‌شوند. آن زمان این امکان نبود. زنانی که از ایران آمده بودند حزب‌الهی بودند و در محیط‌های بسته‌ای رشد کرده و با مخالفین خود چهره به چهره روبرو نشده بودند. این پرسش‌ها برایشان غریب بود و نمی‌دانستند چه پاسخی بدهند. از سوی دیگر برای خیلی از پرسش‌ها جوابی نداشتند؛ بنابراین در اکثر موارد طفره می‌رفتند. و هرچه حرف می‌زندند بیشتر رسوا می‌شدند و همان حرف‌های خودشان کافی بود که مردم بفهمند اینها که هستند.
شعله اشاره می‌کند که جدا از سمینارها چندان دیالوگی میان تبعیدیان و زنان جمهوری اسلامی صورت نمی‌گرفت و گاه حتی دور از چشم دیگران به درگیری می‌انجامید.
شعله: تا وقتی شاهد داشتیم و زنان فعال کشورهای دیگر دور و برمان بودند زنان جمهوری اسلامی حفظ ظاهر می‌کردند، ولی به محض اینکه شاهدی نبود رفتارشان خصمانه می‌شد. یعنی عصبی می‌شدند و حتی به ما حمله می‌کردند.
دست‌آوردهای کنفرانس پکن
شعله یکی از پروژه‌های مهم جنبش زنان ایرانی را کنفرانس پکن می‌داند و برای روشن ساختن این اهمیت به چند نکته اشاره می‌کند.
شعله: یکی اینکه ما توانستیم در میان چندین هزار زن از سراسر جهان حرف‌هایمان را بزنیم؛ تبلیغ و افشاگری کنیم و تماس برقرار کنیم. دوم اینکه ما زنان تبعیدی از کشورهای مختلف که از وجود هم خبر نداشتیم، یکدیگر را ملاقات کردیم و بسیاری از ما اولین بار در پکن با هم آشنا شدیم. سوم اینکه زنانی که از سوی جمهوری اسلامی آمده بودند ـ کسانی که در میان آنان بُر خورده بودند و شاید کمی صادق بودند و فکر می‌کردند دارند واقعا کاری برای مسائل زنان می‌کنند ـ با دیدن ما متوجه شدند که تصویری که از ما داشتند که به زعم جمهوری اسلامی مخوف و تروریست بود، دروغ است. دیدند که ما هم زنانی هستیم مثل همه‌ی زنان، فقط تجربیات، منافع و عقایدمان با آنان متفاوت هست. دیدند و شنیدند که کسانی در میان ما اعضای خانواده‌شان در جمهوری اسلامی اعدام شده بودند و یا خودشان زندانی سیاسی سابق بودند و روایت رنج‌های ما را از نزدیک شنیدند. یک روز داشتم در کریدور با عجله می‌دویدم که خانم محجبه‌ای مرا یک لحظه نگه داشت و همانطور که دور و برش را نگاه می‌کرد که کسی او را نبیند گفت که «من می‌خوام یک چیزی بگم. همه‌ی ما که با این دار و دسته جمهوری اسلامی اومدیم، یک جور فکر نمی‌کنیم و بعضی از ما هم مخالفیم و انتقاد داریم. این را از قول من به دوستانت بگو.» این فرد محبوبه عباس‌قلی‌زاده بود که من بعد‌ها که عکسش را دیدم متوجه شدم که آن زن محبوبه بوده است. البته اگر حافظه‌ی تصویری‌ام اشتباه نکرده باشد. آن دیدار روی کسانی مانند محبوبه تأثیر گذاشت و تلنگری زد.
اپوزیسیون فعال در رسانه‌ها
شعله به نقطه‌ اوجی در کنفرانس پکن اشاره می‌کند. با پایان‌یافتن سمینارهای ان جی اوها، کنفرانس بخش دولتی در محوطه‌ای محافظت‌شده در خود پکن شروع می‌شود.
شعله: ما حدود ده نفر بودیم که داوطلب شدیم خودمان را به محوطه‌ی دولتی برسانیم و هنوز باور نمی‌کنم چگونه موفق شدیم که از صف کنترل پلیس چین رد شویم. ولی موفق شدیم! درست در ساعتی که هیأت دولت جمهوری اسلامی از اتوبوس خود پیاده شدند تا وارد سالن شوند، ما شروع کردیم به شعار دادن، فریاد زدن و پخش اعلامیه. در عرض سه چهار دقیقه تمام رسانه های بین‌المللی که در کنفرانس حضور داشتند بیرون آمدند و با ما مصاحبه کردند. سی‌ان‌ان و بی‌بی‌سی هم نشان دادند. بعد پلیس و ارتش چین دو سه تا اتوبوس آوردند و ما را محاصره کردند تا دیده نشویم. فکر می‌کردیم که ما را می‌گیرند و دولت چین ما را تحویل جمهوری اسلامی می‌دهد! از یک سو پلیس ما را می‌کشید و از سوی دیگر خبرنگاران رسانه‌های مختلف که از ما دفاع می‌کردند. بالاخره به کمک ژورنالیست‌ها و دوربین‌هایی که چینی‌ها نمی‌خواستند چنین صحنه‌هایی را مخابره کنند توانستیم از مهلکه فرار کنیم. بازتاب این ماجرا در رسانه‌های مختلف غنیمت بزرگی بود که صدای ما را به دنیا برساند و نشان دهد که اپوزیسیونی در مقابل جمهوری اسلامی وجود دارد که تا پکن هم دنبال آنان می‌رود! حضور ما در کنفرانس پکن شاید برای اولین بار در آن سال ها به سازمان های زنان و مردم دنیا تصویر دیگری از زن ایرانی را نشان داد که با تصویری که جهان از زن ایرانی داشت که توسط جمهوری اسلامی ارائه می‌شد متفاوت بود.

Saturday, August 18, 2012

JO. Hijab islamique



               Débats sur le port du  hijab islamique dans le sport et/ou et du bikini au beach-volley.

                      Quelques exemples des réactions de la presse

Eléments révélateurs : décisions de la Fédération internationale de football (mars et juillet 2012), de la Fédération Internationale de Beach-volley (mars 2012) et de la Fédération internationale de judo (JO de Londres 2012).


Etape 1: Comment nous avons « préparé le terrain »

En mai 2010 : nous publions une tribune dans Libération  à (« La FIFA se déculotte devant Téhéran ») critiquant la décision de la FIFA de réintégrer dans la liste des participantes aux JO de la Jeunesse de Singapour, l’équipe de foot féminine d’Iran qui en avait été radiée pour port du hijab.

En avril 2011, deuxième épisode : nouvelle exclusion de l’équipe de foot féminine d’Iran, pour non respect du « compromis » accepté précédemment (imposant le  cou et les oreilles découvertes).
Parallèlement, nous lançons notre action de lobbying en vue des JO de Londres :
Mars 2011 : publication de la première version de la brochure « Londres 2012 : Justice pour les femmes » avec les 7 demandes.
Mai 2011 : 1ère manifestation lors du Marathon de Paris

Juin 2011: Standpoint journal éléctronique britannique, « On track : the great Olympic Cover-up ». Ce sera le 1er article suite à notre rencontre avec Julie Bindel à Londres (positions LDIF, CIO, médaillée d’or Kelly Holmes, One Law for All). Très complet et sur notre ligne.
30 Juin 2011 : la délégation du Sénat aux droits des femmes, conférence de presse reprenant les demandes du Comité Atlanta +
Novembre 2011 : La Revue, publie un dossier sur « le siècle des femmes » avec en introduction un reportage sur la LDIF et un focus sur notre action JO.

En octobre 2011 le vice-président de la FIFA, le prince Ali bin Al-Hussein, frère du roi de Jordanie, convoque un groupe de réflexion pour aboutir à la conclusion que le hijab n’est pas un signe religieux mais culture. En novembre la FIFA réunie en commission exécutive à Tokyo, accepte ce point de vue et annonce que la question sera tranchée lors de la réunion de l’IFAB du 3 mars. Nous entreprenons un intense travail de lobbying y compris auprès des instances européennes.

28 décembre 2011 : blog « The Turbulent World of Middle East Soccer” consacre un article à notre action: “ French women’s group protest FIFA decision to endorse hijab ».

17 février 2012: nous rendons publique notre lettre ouverte aux membres de l’IFAB.
L’offensive contre nos critiques s’organise. Attaques insultantes lors de la conférence d’EWS (à Londres en septembre 2011). Déclarations lors de la conférence Internationale Femmes et sport organisée par le CIO en février 2012 à Los Angeles : intervention auprès de  Wilfried Lemke conseiller sport auprès du SG des NU qui prendra position pour la levée de l’interdiction du voile islamique dans le foot le 29 février 2012.
L’IFAB confirme la levée de l’interdiction, lors de sa réunion du 3mars, sous la seule réserve des aspects de sécurité qui seront examinés en juillet.
3 mars 2012 : communiqué dans lequel nous dénonçons la décision prise le jour-même par l’IFAB de lever l’interdiction du port du hijab dans le foot et la position de Lemke.
7 mars 2012 : nous adressons une lettre dans le même sens au Secrétaire Général des NU.

19 mars 2012 : le Parisien est le 1er à réagir « bientôt des footballeuses voilées ». Je suis itw par Farid Zouaoui. Vincent-Montgaillars itw Asma Guenefi. Fait aussi reference à un cas en France “ Le foulard refusé à Narbonne”. Une joueuse du FCF Juvisy déclare par contre «  Ce serait une bonne chose ».

24 mars 2012 : l’Equipe Mag publie un dessin humoristique de Lefred-Thouron

26 mars : réunion à Budapest de la commission médicale de la FIFA qui émet des réserves quant aux aspects sécurité du port su hijab et recommande de maintenir l’interdiction...Mais ce point de vue sera vite balayé.

10 avril 2012 : Libération, tribune dans Rebonds par Sport et citoyenneté « les femmes, le sport et le bikini », citant l’affaire de la FIFA et celle de l’FIVB qui motive le choix donné de ne pas porter un bikini par des considérations religieuses. Cite notre position et s’inquiète «  une brèche dans la neutralité et la laïcité du sport ».

Juin 2012 : Marie Claire dans la rubrique « autour de nous », sous une photo d’une sprinteuse voilée titre «  Un voile sur les JO », itw d’olga Trostiansky. Denis Masseglia déclare «  le CIO a répondu qu’il était préférable que ces athlètes s’ouvrent au monde plutôt qu’elles soient exclues de la compétition. C’est une stratégie à long terme ».

26 juin 2012 : lettre de la Présidente du LEF au Président du CIO demandant un RDV pour le 25 juillet date de notre action à Londres, accompagnée de la brochure avec les 7 demandes.

Etape 2: début du déclenchement du buzz

29 juin 2012 : ELLEINFO publie un article clairement engagé annoncé en couverture « sport et foulard les droits des femmes en danger » où notre action est mise en évidence et nos thèses soulignées (signé Isabelle Duriez  et Isabelle Sansonetti).
On y trouve aussi la position de Denis Masseglia, président du CNOSF «  le CIO a choisi l’ouverture, il réagit en termes d’universalité et de respect de la culture de chacun. Arrêtons de tout voir à travers le prisme franco-français ».

3 juillet 2012 : Idées lemonde.fr publie ma tribune «  Comment la FIFA s’est pris les pieds dans le hijab ».

6 juillet 2012 : Le Parisien consacre un article à la décision de l’IFAB « polémique après l’autorisation du port du voile » signé Farid Zouaoui citant nos positions.

Les 3 articles citent le livre «  femmes voilées aux JO », que je publie aux ed Jourdan.

C’est à partir de ce moment (le week-end du 7-8 juillet et jusqu’au retour de Londres)  que se produit le buzz médiatique : avec des demandes d’intervention pour la presse écrite, les versions électroniques, et des itw s radios (RMC, Europe 1, RFI France inter et télé (BFMTV, A2, Canal+ Itele).  On me demande des tribunes voir notamment le JDD «  La FIFA a trahi les pionnières du sport musulman » et le NO.fr « au-delà du féminisme, c’est le sport que l’on tue ».
Le débat fait tâche d’huile en France. La FFF (Fédération Française de Football)) Association membre de la FIFA, prend  acte de la décision de l’instance internationale mais précise dans un communiqué que, « dans un souci de respect des principes constitutionnels et législatifs de laïcité qui prévalent dans notre pays et qui figurent dans ses statuts »,et annonce  qu’elle ne veut pas que ces représentantes adoptent le hijab « dans les sélections nationales françaises, aussi bien dans des compétitions internationales que dans les compétitions nationales ».  La ministre des sports, Valérie Fourneyron est interpellée à l’AN tout en justifiant  la décision de la FIFA, soutient la position de la  FFF «Le port du voile n’est pas un préalable à la pratique du sport et ne doit pas l’être : avec la FFF, la position a été prise qu’il y ait une interdiction du port de voile lors des compétitions nationales, en respect des valeurs que nous partageons, celles de la lutte contre toutes les formes de discrimination», a-t-elle déclaré.

Au niveau international, rôle clé des dépêches Reuters qui vont diffuser largement les infos sur notre projet d’action du 25 juillet et nos demandes (sans toutefois expliciter le thème du voile dans les premières dépêches).
5 juillet : dépêche signée Belinda Goldsmith intitulée «  Battle of the sexes swings from ring to pool »
6 juillet : nouvelle dépêche signée Lara Lill « IOC not facing gender imbalance »
Notre conférence de presse le 16 juillet au CAPE attirera une 15 de journalistes (Allemagne, Italie, Mexique, France).
Version blog de TV5 monde du 13 juillet, sous la rubrique « l’œil de la rédaction » on peut lire : «  JO de Londres : l’olympisme entre en religion », et de citer Rogge qui est itw le 8 juillet lors du grand prix de formule 1 de GB sur la décision de la FIFA «  Nous approuvons cette décision de la FIFA qui répond à des demandes culturelles et religieuses ». Nous sommes largement citées.

Le livre « femmes voilées aux JO », est toujours cité et légitime nos itw.


Etape 3 : quelques exemples du buzz

Le traitement par le journal L’Equipe

6 juillet en 1ère page est annoncée la décision de l’IFAB sur l’arbitrage video « enfin autorisé ». Ce n’est qu’en page 4 au milieu d’une pleine page sur ce sujet qu’on trouve un encadré non signé sur deux autres décisions de l’IFAB «  l’arbitrage à cinq et le voile autorisés ». Aucun commentaire, juste des citations de prises de position. De la cheikha Naïam al Sabah, présidente de la commission du sport féminin au sein de la fédération koweïtienne : «  la décision rend justice aux joueuses voilées (…) consacre le respect des différentes religions ». Celle de l’Iran « à l’avant-garde de la bataille pour l’autorisation du voile islamique ». Et la notre «  en décembre dernier, diverses associations comme la LDIF, Femix et la CLEF, avaient exprimé leur désaccord ».

24 juillet, itw du président du CIO : Jacques Rogge : « Le port du voile comme du turban pour les sikhs, est parfaitement compatible. C’est l’expression sans prosélytisme ni zèle exagéré, d’une conviction religieuse. Allez-vous reprocher à un athlète de courir avec une croix ? Non » Cette réponse à la question très lisse («  le port du voile est-il conforme à la Charte
Olympique ? »), ne fait l’objet d’aucun commentaire…

4 août  (page 14) sous le titre «  Un jour à Londres ». Commentant une photo de la judoka saoudienne qui tient des deux mains son bonnet noir comme pour être certaine qu’il est bien là, encore une fois parmi d’autres images,
« 11h32 : première ressortissante saoudienne représentant son pays aux JO, Wojdan Shaherkani était très attendue sur le tatami où elle s’est présentée dans un kimono bien trop large, histoire de ne laisser rien apparaitre de ses fromes, et coiffée d’une sorte de bonnet à défaut de  véritable hijab. La jeune fille de seize ans, intimidée et très empruntée, n’a pas pesé lourd face à la Portoricaine Melissa Mojica, mais sa performance sportive restera anecdotique au regard du symbole »

4 août (page 21) rubrique « télévision » une photo de moments particuliers mais sans plus , parmi lesquels celle de l’arbitre hijabée du match de beach-volley, avec pour légende «  La tenue tranche( sic) avec le bikini des athlètes, mais le port du voile est compatible avec le beach volley. En tout cas pour les officielles. A l’image de l’Egyptienne Amina Abdou Elsergany, arbitre du 8éme de finale entre les paires allemandes Goller-Ludwig et Holtwick-Semmmier (France3)

6 août, titre à propos du  « Beach-volley un sport à mateurs »
« La réalisation des épreuves olympiques de  beach-volley ne lésine pas sur les gros plans sexy ». Pour Frédéric Schweicker d’Eurosport « les images aguichantes des joueuses de beach font d’abord partie du folklore ». Quant à Benoit Durand chargé de la discipline à France Télévision «  il s’est vendu comme ça, après c’est difficile d’en sortir ».

Le traitement par le journal Libération

27 juillet : itw Pascal Boniface directeur de l’IRIS “Le CIO, un allié des NU”
Q : «  Aujourd’hui quelle cause le mouvement olympique pourrait-il porter ? »,
R : « l’égalité hommes-femmes avec une vrai question sur la participation de l’Arabie Saoudite, qui prétexte qu’elles n’ont pas le niveau pour ne pas envoyer de femmes aux JO, ce qui est d’une hypocrisie majeure ».

28-29 juillet :
 Court article (non signé) sous la rubrique « coulisses » avec pour titre «  le hijab serait non négociable pour les saoudiens » et «  Tensions sur le voile dès le lever de rideau ». Concluant sur les 3 exigences : « code vestimentaire très strict, être accompagnées de gardiens et ne pas se mêler aux hommes ». Aucune indignation, aucune analyse.

Pourtant, dans le même numéro à la rubrique rebonds, tribune signée Rachid Laïre, « en plein ramadan les athlètes musulmans ont dû choisir ; respecter le jeune ou le repousser après les Jeux. Les avis sont partagés ». Et de signaler  que le CIO avait publié sur ce sujet un communiqué rappelant le caractère laïque de l’événement «  La pratique religieuse relève de chaque athlète et de ses convictions personnelles ».

1er août,  sous la rubrique « coulisses », texte non signé, double titre «  Une Saoudienne combattra tête couverte mais sans voile (…)  kimono et couvre-chef sur le tatami ». Et de conclure avec le point de vue de Rogge «  cette avancée de l’universalisme olympique – plus aucun pays ne présente une délégation uniquement masculine- valait sans doute à ses yeux, une entorse aux règles de la FIJ ».

3 août,  Libération.fr, le texte le plus précis et saisissant «  La parodie de combat de la Saoudienne Shahrkhani ».Sous-titre du reportage signé  Grégory Schneider «  La jeune fille de 16 ans, première à participer voilée à un tournoi de judo, a travers la compétition olympique comme un zombie ».
Qualifie la décision de « compromis surréaliste : OK pour le voile, mais s’il tombe dans le feu de l’action, interdiction de le remettre ».
« Une sorte de malaise a même saisi les présents. Un entraineur : ‘ cette fille n’a jamais fait de judo de sa vie, ce n’est pas possible autrement. A croire que la portoricaine était dans le coup’(…) Juste avant son combat (un bien grand mot donc), la jeune fille (16 ans) et son coach se sont longuement  fait expliquer le protocole par une personne de l’organisation. Las : Shahkhani a bifurqué trop tôt sur le tatami, se faisant reprendre un extrémis par un volontaire. Après un combat en bois, la Saoudienne est tombée dans les bras de son père et a fondu en larmes.
C’est peu dire qu’elle était attendue par la presse : une centaine de journalistes, là où un champion olympique en attire une trentaine après son  titre.  Elle a traversé la zone mixte sous bonne escorte et comme un zombie : le regard fixe d’une aveugle. Un responsable saoudien s’est arrêté pour lâcher trois phrases ‘ Elle est fière d’être là. Elle était prête à combattre. Elle remercie tout le monde’. On a  plutôt eu l’impression qu’elle n’y comprenait rien ».

4-5 août, rubrique « short stories », titre neutre à propos du double modèle offert par le beach-volley.
« Diplôme de la simplicité : à  l’Egyptienne Amina el-Sergany, première arbitre africaine de beach-volley.
Alors que les caméras se sont braquées sur la judoka saoudienne voilée, elle arbitre des matchs de filles à peine vêtues. Elle-même porte un hijab sous le chapeau réglementaire ; et a couvert bras et jambes. « Du moment que je le fais, ce que les athlètes portent n’est pas un problème pour moi » dit-elle. Avant de souhaiter que de nouvelles règles, qui autorisent le port de vêtements longs «  encouragent plus de femmes musulmanes à participer aux Jeux ».

11-12 août, sans faire le lien avec ce qui précèderevient sur une candidature française à l’organisation de JO et de noter «  le peu de poids des Français dans les instances sportives internationales, et particulièrement dans les arcanes du mouvement olympique »


Le traitement par le journal Le Monde

10 juillet dessin de Cagnat sous le titre « foot féminin » représente une gardienne de but en burqa noire.

21 juillet sous la rubrique «  décryptages Débats : tribune de Jean-Philippe Acensi (délégué général de l’association Agence pour l’éducation par le sport), avec un titre sans ambigüité «  Le voile menace l’universalité du sport » et un sous titre tout aussi clair «  La FIFA offre aux extrémistes une visibilité exceptionnelle, par le biais du football, de faire valoir un contre projet de société avec une vision rétrograde de la femme ». ( NB : cite mes propos :« nous sommes en train de perdre la bataille de l’universalité du sport »). Fait référence aux pressions qui vont s’exercer sur les jeunes filles y compris en France (« que vat-il se passer en France ? »). Et de conclure «  Face à cette situation d’urgence, les militants du vivre ensemble, éducateurs, parents, penseurs et dirigeants doivent s’unir pour proposer des alternatives à cette règle pour le moins inquiétante. Dans le cas contrarie, les pratiques sportives pourraient devenir un espace contrôlé par une propagande prônant un modèle de société d’un genre nouveau bien loin de nos valeurs de liberté, de fraternité et d’égalité ».

Dans ce même numéro du Monde, dans le supplément « sport&forme » un très long entretien type publicité avec le prince Ali Ben Al-Hussein, vice-président de la FIFA «  L’interdiction du voile ne pouvait plus être imposé aux footballeuses ». «  Le vice président de la FIFA a œuvré pour l’autorisation du voile sur les terrains ‘au nom de la liberté de choisir et pour l’ouverture d’esprit’ ». Nouveau gros titre extrait d’une déclaration du prince Ali : « Chacun a le droit de porter ce qu’il souhaite ».Et d’expliquer comment il a consulté les parties prenantes « conclusion : contrairement à ce que le monde croit et comprend, porter le foulard n’est ni un slogan, ni un symbole religieux, c’est une pratique culturelle ».
A la question « mais le voile n’est-il pas un objet religieux archaïque d’oppression pour les femmes ? » il répond : «  ce n’est pas une question de politique ou de religion ! L’enjeu n’est pas là, il s’agit seulement de faire en sorte que nos femmes se sentent bien avec elles-mêmes et de les laisser jouer au football »
Interrogé sur la position de la FFF « comment réagissez-vous quand vous apprenez que la FFF interdit le port du voile pour les joueuses ? », il se souvient de l’importance de la règle : » « Pour les fédérations affiliées à la FIFA, il doit avoir une séparation claire entre le politique, le football et leur gouvernement. Nous sommes tous obligés de suivre et de respecter les règles du jeu édictées par la FIFA ».

L’article fait état de la « vive polémique » déclenchée par la décision prise le 5 juillet par la FIFA.La Ministre des sports, Valérie Fourneyron est citée comme s’étant prononcée en faveur de l’interdiction du port du voile : «  il s’agit pour la FIFA de permettre à certaines femmes ou équipes féminines qui étaient exclues de la pratique sportive de participer à la compétition », a-t-elle expliqué à l’Assemblée Nationale, le 11 juillet. « La question du voile se pose dans notre pays de façon totalement différente, le port du voile n’est pas un préalable à la pratique du sport et ne doit pas l’être : dans ce cadre, avec la fédération française de football (FFF) la position a été prise qu’il y ait une interdiction du port du voile lors des compétitions nationales, en respectant les valeurs que nous partageons, celle de la lutte contre toutes les formes de discriminations ».

14 juillet, rubrique de Caroline Fourest intitulée « la trahison des valeurs olympiques », qui cite notre action et invite la ministre des sports à la soutenir « au lieu d’expliquer cette dérogation » et de citer les propos de Valérie Fourneyron ( «  permettre à certaines femmes et équipes féminines qui étaient exclues  de la pratique sportive de participer à la compétition ».

27 juillet- 12 août, complément consacré aux Jeux de Londres,
« Désormais, ils pourront aussi se vanter d’avoir organisé les premiers jeux mixtes. Car en 2012, toutes les nations, même la très conservatrice Arabie Saoudite, présentent au moins une athlète dans leur délégation »
On notera le qualificatif «  la très conservatrice », on ne parle pas de système inique, ni dictature..  

29-30 juillet, l’éditorial du Monde, message fortAux JO ne pas céder sur l’égalité des sexes”.
Analyse des raisons qui ont conduit le Qatar pour l’Arabie Saoudite à envoyer des femmes aux JO. Conclut que :«  Le CIO doit impérativement rester ferme sur les principes de non discrimination et de neutralité politique et religieuse du sport »
« Tant que des pays comme l’Arabie Saoudite et l’Iran continueront de traiter les femmes comme ils le font, céder sur les principes de l’égalité des sexes serait une trahison des idéaux olympiques. Ce combat vaut bien celui de l’apartheid »

Dans ce même numéro ; itw de Jacques Rogge par Pierre Lepidi. Le gros titre « les athlètes syriens ont tout notre soutien » « Le président du CIO nous confie ses attentes pour les derniers Jeux de son mandat ». La première question est sur les femmes «  Pour la première fois de l’histoire des Jeux, des femmes sont présentes dans toutes les délégations. C’est une grande satisfaction pour vous ? »
Rogge : «  Le CIO n’a eu de cesse de lutter pour obtenir un meilleur équilibre entre hommes et femmes aux JO(…) « c’est un signe d’une évolution encourageante et il est certain que cela va donner un signal très fort et inspirer de nombreuses filles, à l’image de toute une génération de jeunes Marocaines qui ont suivi les traces de notre collègue du CIO, Nawal El-Moutawakel (…) elle a eu un retentissement extraordinaire non seulement dans son pays, mais dans le monde arabe. Cela a ouvert le sport aux femmes ».

2 août sous le titre « seconde classe olympique » Sophia Aram, humoriste, note «  on salue également d’un sourire amer l’effort de l’Arabie Saoudite de présenter pour la première fois deux femmes dans sa délégation, pour permettre, par leur seule présence, à la délégation masculine d’éviter la disqualification ».

15 août : le professeur Patrick Clastres, sous le titre " Il faut repenser un modèle olympique menacé par l'affairisme et les mafias," développe une analyse sur les alternatives qui se présentent au CIO.Décrivant les dérives actuelle, il mentionne "l'alliance du business et du hijab"...Il propose un nouveau modèle compétitif fondé sur la mixité (sexe, âge, handisport).


Le traitement par le journal Le Parisien

On a vu que c’est le Parisen qui le 6 juillet (avec Elle et ma tribune du monde.fr) qui a déclenché le buzz avec un article fort.

            1er août: « la judoka saoudienne portera le voile ». Petit encadré signé SL (Sandrine Lefévre), rappelant que la Charte impose la neutralité et citant l’indignation de Martine Dupont responsable des féminines de l’équipe de France «  Cette décision est incroyable, le règlement de judo est généralement très strict. Dimanche on a demandé à Gneto de cacher son épaulière sous un T-shirt, et on autorise le voile qui peut se révéler dangereux ».

            2 août «  Et si le voile tombait…» titre SL (Sandrine Lefévre) qui donne des précisions sur le processus de décision qui a conduit à cette « mascarade » «  on a fait notre possible pour qu’elle puisse combattre et respecté ainsi le contrat que le CIO avait passé avec la délégation saoudienne, souligne Jean-Luc Rougé, président de la Fédération Française et membre de la Fédération Internationale. Mais cela nous pose des problèmes, notamment au niveau de la sécurité/ Le judo est un sport très codé avec seulement un kimono blanc et un autre bleu, afin de ne pas faire de différence entre les sportifs. L’autorisation du port du voile n’est pas une autorisation momentanée. Nous  réfléchissons déjà à mettre une règle plus précise ».
           Selon la journaliste : «  certaines délégations envisageaient de lui tourner le dos au moment de sa venue sur le tapis ». Au total, cela ne s’est pas produit.
Autres exemples de traitement
(Par ordre alphabétique : il manque nombre de journaux ou magazines que n’ai pas achetés mais dont je sais qu’ils ont traité le sujet, comme par exemple l’Humanité ou le Figaro)

Charlie Hebdo : c’est sans doute le reportage le plus férocement engagé !
25 juillet consacre sa première page à un dessin humoristique sous le titre «  Non au port du voile aux JO » et «  Le CIO a cédé ». Thème repris dans la rubrique «  A la Manivelle » par Gerard Biard sous le titre « les valeurs olympiques » (  la grande bienveillance dont l’actuel président du CIO, le Belge Jacques Rogge, fait preuve à l’égard ce pays comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite »). Deux pleines page sur mon itw et et le contenu du livre « femmes voilées aux JO » avec comme titre «  en acceptant des athlètes voilées, le CIO bafoue la charte Olympique ». Le tout illustré de dessins humoristiques et très révélateurs d’une vision politique du débat. Deux sous titres «  tout vient d’une stratégie construite par l’Iran » et «  les journalistes refusent de voir qu’il y a un enjeu politique ».

Clara Magazine
A consacré deux articles dans deux numéros successifs au sujet, l’un sur le thème des JO et l’autre sur la critique du livre « femmes voilées aux JO » et organisé un café sur deux livres dont ce dernier.

La Croix
(Il y a eu  d’autres articles sans doute)
13 août à propos d’une  « une brillante quinzaine anglaise » et avec comme sous titre «  La femme l’avenir des JO », note «  Ces JO resteront les premiers de l’histoire entièrement mixtes. Toutes les délégations comptaient au moins une femme dans leurs rangs (…) et pour la première fois toutes les disciplines étaient ouvertes aux femmes (…) La participation des athlètes saoudiennes, jusqu’ici privées de compétition olympique, ne s’est pas faite sans heurts. Elles étaient deux pionnières en judo et en athlétisme. La judoka du royaume wahhabite, âgée de seize ans, n’avait l’autorisation de combattre qu’à condition de porter le voile pendant le tournoi, ce qui est interdit en judo. Finalement, après de logues tractations, elle a pu participer avec la tête couverte d’une sorte de bonnet de bain ».

Lesbia Mag : vision féministe et géopolitique
Juillet août : Longue itw «  A la rencontre d’Annie Sugier : échange autour de son livre », par Ana Pak. Illustrations de femmes voilées en sport (des photos parues nulle part ailleurs), article engagé dans notre sens.Réflexion sur le rôle de l’Iran et sur le manque d’intérêt des féministes.

Le Nouvel Observateur.fr
6.07 Article présentant les points de vues mais nous donnant largement la parole, signé Gabriel De Azevedo, intitulé «  la position ambiguë de l’Olympisme sur le voile islamique ». Il fait référence à d’autres articles sur le même sujet montrant le débat qui s’est déclenché « La FIFA autorise le port du voile : pourquoi s’en offusquer ? »/ les femmes voilées pourront désormais jouer au football »/ la FFF s’oppose elle aussi aux voiles/ La LDIF : au-delà du féminisme c’est le sport que l’on tue ».


Marianne
21-27 juillet : un titre «  JO de Londres : sexy ou voilée ». Je suis itw par Marie Huret, l’une des auteures du reportage qui cite le livre « femmes voilées aux JO ». Article engagé qui soutient notre position. Est citée Cathy Fleury entraineuse de l’équipe tricolore, et ancienne médaillée qui se dit «  attristée par la décision du CIO (…) si les plus hautes instances acceptent le port du voile cela risque de décourager les jeunes femmes qui comptaient justement sur le sport pour s’émanciper ».

Sport et Citoyenneté

Numéro spécial sur les JO de sport et citoyenneté de juillet 2012-08-15

Malek Chebel, anthropologue des religions et philosophe,  affirme la nécessité de «  donner le moins de prise possible au culturel, au différentiel et à l’idéologique ».Répondant à la question «  sur le plan plus politique, comment appréciez-vous la question sensible du port du voile dans l’enceinte sportive ? ». Il répond «  il faut répondre à toutes ces questions par rapport à la règle et par rapport au droit (…) La Charte des Nations sportives doit être très claire et sans discussion possible dès le départ. Aucune communauté ne devrait se sentir autorisée à la remettre en question (…) les Jeux ne peuvent être un lieu d’affirmation des pratiques culturelles et idéologiques, mais un lieu de confrontation civile de corps, d’endurance, de hauteur, etc… »

Malka Marcovich, historienne, consultante internationale sur les droits humains, «  les JO devraient permettre l’expression du corps, la création par le corps. La femmes objet n’y a pas sa place ». Elle déclare soutenir notre campagne et fait référence à notre brochure qui montre que « l’on va vers une hyper sexualisation des femmes ou vers la tolérance des femmes voilées ».

S&C a aussi consacré un article dans un autre numéro au livre « femmes voilées aux JO ».

Sportiva
A publié une analyse très complète du livre « femmes voilées aux JO » qui est été de nouveau mise en exergue au moment des JO sur la page actualité.

Tribunes dans plus plusieurs médias du philosophe Daniel Salvatore Schiffer (« Marianne », "Nouvel Observateur" d' "Agoravox", de "News Ring" et de "Mediapart",…)
Tribunes très critiques  et documentées, axées sur l’histoire du CIO , ses compromissions financières et politiques (notamment avec la dictature hitlérienne  et les monarchies du Golfe). Il met en évidence notre action  sous le titre « Un intolérable apartheid » et de pointer :«  cet assourdissant et coupable silence du CIO sur cette importante question de société en totale contradiction (…)

Presse étrangère
Il ne s’agit que de quelques exemples, une analyse plus compléte et précise sera nécessaire (notamment de la presse allemande avec une pleine page dans Emma et dans différentes publications (cf Martine Zimmermann)



12  juillet : Sportsfeatures “Rogge Legacy: IOC attains historic all inclusion for women athletes at the Games”.  Titre de l’itw de Jacques Rogge, par Laura Walden.
« I warmly welcome the recent decision made by Saudi Arabia to send female athletes to compete in the 2012 Summer Olympic Games. This decision following a similar one by Brunei Darussalam and Qatar, marks a significant progress in realizing the right of all to take part in physical and sport activities and hence achieving greater gender equality in sport (…) decisions such as the one taken today by Saudi Arabian authorities definitively set a positive example and bring us gradually closer to realization of a more equitable future, on and off the field of play”, Wilfried Lemke, conseiller pour le sport auprès du Secrétaire Général des NU, cité dans le même article.

13 juillet, AP (Caire) « Across the world, word that Saudi Arabia would send women athletes to the Olympics for the first time immediately rocketed to the top of web sites ad broadcasts. In Saudi Arabia’s official media: Not even a hint (…) While Saudi rules found room to accommodate the demands of the IOC to include women athletes, they also clearly acknowledged that – in their view at least – this did not merit billing as a pivotal moment of reform in a nation that still bans women from driving or travelling without the approval of a male guardian”.

16 juillet, Reuters (Londres): “Saudi Arabia’s female judo competitor will fight at the London Olympics whithiyr a hijab or Islamic headscarf, the sport’s chief said on Thursday”.

26 juillet, BST by Jacquelin Magny “London 2012: Olympics: Saudi judo competitor will not be allowed to wear headscarf due to safety concerns”.cite le porte parole de la Fédération Internationale de judo, Nicolas Messmer , qui indique que cet art martial japonais ne fait pas de distinction de type politique ou religieux,  “the only difference between competitors should be their level of judo”

27 juillet, the Time out blog par Natalie Gil. Article (illustré d’une photo de l’action du 25 juillet)  consacré à notre action sous le titre «  Do the Olympics offer all the athletes equal opportunities ?” Souligne notre lutte contre le relativisme culturel « the speaker were virtually united in the view taht the melting pot taht most of us take pride in is actually a hindrance – not a helop – for women athletes coming here to compete from countries in which they are treated as second-class citizens ».

29 juillet, McClatchy newspaper,  « These Olympics to be remembered as The Women’s Games”  (…)Oppressive cultures in Saudi Arabia and Qatar are represented by women for the first time”. Sam Mellinger dans “One of their women, Sarah Attar, was born and raised in California and speaks no Arabic. Her family asked Pepperdine, where she runs track, to delete picture and names of relatives from her on-line profile”.
L’historien de l’Olympisme, David Walechinsky “points out, the importance thing isn’t whether Attar and other women from traditionally oppressive countries can compete s much as whether they can be celebrated in those countries. Symbol matters, but only if the message gets across”.

29 juillet , siempre!” Journal électronique mexicain, par Martha Banuelos “deportistas con velo”. Qualifie la présence d’athlètes voilées transforme les JO en parodie d’événement sportif et humiliation pour les femmes. Cite le livre Femmes voilées aux JO.





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