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mouvement des femmes Iraniennes

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Tuesday, July 15, 2014

Femme sans voile 10 Juillet 2014 Paris


Une première manifestation réussie des femmes sans voile d'Aubervilliers.

Ce 10 juillet, en plein centre de Paris, à la  Fontaine des Innocents, sous un ciel lourd et gris, les femmes du collectif d'Aubervilliers sont arrivées, les bras chargés de panneaux, de bouquets de marguerites.

Bravant le regard étonné des jeunes qui déambulaient dans le coin , elles ont  tendu une corde entre deux arbres et accroché les panneaux sur lesquels elles avaient inscrits des slogans dénonçant le sens symbolique du voile, le sexisme qu'il véhicule, et exprimant leur volonté de se battre contre le patriarcat et pour l'égalité.

Puis, toujours entre ces deux arbres, elles ont tendu la banderole que nous avions fait réaliser sur laquelle était inscrit : « 10 juillet, journée mondiale sans voile », signé «  femmes sans voile d'Aubervilliers », et illustré d' un visage de  femme voilée,barrée et d'un visage de femme non voilée, les cheveux au vent.

Tandis qu'elles déployaient leur matériel dans la bonne humeur, en attendant l'arrivée des participant-es à l'événement, des petits groupes ont commencé à se former, en quête d'explications.
Certain(e)s stupéfait(e)s de l’initiative : « c'est très bien ! Vous avez raison ! » Deux jeunes filles, pourtant  non voilées, ont par contre interpellé les organisatrices, refusant manifestement d'admettre la signification du voile.

Et puis, il y a eu aussi pendant un bon moment un débat assez houleux avec un groupe de jeunes gens, à l'évidence venus des cités, qui ont commencé argumenter sur la question du voile, oubliant que ce ne sont pas eux qui le portent !

Enfin les prise de parole ont pu commencer devant un auditoire très attentif de quelque 100 à 150 personnes, composé de nombreuses responsables d'associations signataires de l'appel des femmes sans voile d'Aubervilliers.

Se sont exprimées Nadia B et Nadia O du collectif des femmes sans voile d'Aubervilliers, Mimouna, pour l'association Africa, Soad Baba Aïssa pour AMEL et Amina Shabou pour Femmes Migrantes Debout,. Elles ont expliqué le sens de l'action, le sentiment d'abandon de la part des pouvoirs publics et des politiques, et le cadre dans lequel cette action se situait.

Sont intervenues également la sociologue Chalhla Chafiq, qui a dit sa joie  en prenant connaissance du mouvement lancé par les femmes d'Aubervilliers, et Jami Nedai, réfugiée iranienne, cinéaste, qui a rappelé la manifestation en mars 1979 à Téhéran des féministes iraniennes pour s'opposer à l'obligation faite aux femmes en Iran de porter le tchador.

Laure Caille de l'association Égale et Libres Mariannes, a donné la liste des associations qui ont apporté leur appui à l'action des femmes sans voile d'Aubervilliers.

Pour conclure les organisatrices ont promis qu'il ne s'agissait que d'un début, sous les applaudissements de l'auditoire.


Annie Sugier, Ligue du Droit International des Femmes

Friday, July 04, 2014

Rassemblement




                                                                                                                                                                                                  






10 JUILLET 2014
JOURNEE MONDIALE DE FEMMES SANS VOILE
                                     Communiqué


        RASSEMBLEMENT le 10 juillet 2014
A PARTIR DE 18H00
A LA FONTAINE DES INNOCENTS
PARIS Métro Châtelet-Les Halles
 
 
Nous, Femmes sans voile d'Aubervilliers (France), adhérons totalement à l'action lancée par des femmes sans voile au Québec, qui appellent, le 10 Juillet 2014, à une journée sans voile, afin de dénoncer la condition des femmes qui sont voilées, peu importe où elles sont, qui elles sont, ou la raison pour laquelle elles portent le hijab, le niqab, la burqa, le tchador etc.
 
Mobilisées pour cet événement, nous appelons toutes les organisations qui approuvent la déclaration jointe au présent appel, à nous rejoindre pour organiser et participer à cette journée en France 
 
Les premières associations signataires:
Collectif femmes sans voile d’Aubervilliers, AFRICA, AMEL ( Association pour la Mixité, l’Égalité et la Laïcité en Algérie), EGALE ( Égalité, Laïcité, Europe), Ni Putes Ni Soumises, Libres MarianneS, Ligue du Droit International des Femmes, Regards de Femmes, Femmes Solidaires, 

Contact :
femmesansvoile@gmail.com
Nadia OULD :  06 78 51 00 17 et Nadia BENMIS:  06 32 38 12 17


DES FEMMES SANS VOILE S'EXPRIMENT !

Femmes sans voile

DES FEMMES SANS VOILE S'EXPRIMENT !

Femmes sans voile, françaises et fières de leur origine maghrébine, nous sommes exaspérées d'être importunées sans cesse par des extrémistes religieux au sujet de notre tenue vestimentaire. Elle serait non conforme à leur interprétation du Coran qui rendrait sacré le port du voile qu'ils voudraient nous imposer.

Riches de nos expériences passées, nous sommes en mesure de leur résister mais qu'en est-il des jeunes filles mineures qui subissent quotidiennement ces pressions et y cèdent ?
Elles ignorent peut-être que le voile n'est qu'un des aspects du patriarcat dont la polygamie, l'inégalité dans l'héritage, la répudiation, le divorce sur décision unilatérale du mari, etc. font partie, afin d’imposer la soumission des femmes.

Or, nous, fortes d'un long combat mené par des générations de femmes dans le monde, y compris dans nos pays d'origine, nous tenons à l’égalité et à la liberté. Nous refusons que la religion musulmane serve de couverture au patriarcat et soit un moyen de s’approprier le corps des femmes en le cachant et en le privant de toute liberté.

Le port du voile n'est pas lié à l'islam, il est antérieur de plusieurs millénaires à son avènement. La première mention de son port obligatoire remonte aux lois assyriennes (vers 1000 avant J.C.). La Bible l'évoque dans la Genèse et Saint-Paul l'exige pour les prières.
Que dit le Coran sur le voile ? « Dis aux croyantes de rabattre leurs voiles sur leurs poitrines » (Sourate XXIV, verset 31). L'interprétation de ce verset est illimitée. Les progressistes en ont fait un outil d'émancipation des femmes comme en Turquie au début du 20e siècle où les femmes se sont dévoilées, suivies par les Egyptiennes, les Tunisiennes, les Marocaines et les Algériennes lors de l’indépendance de leur pays.

Ce mouvement d'émancipation est contrarié et combattu par l'islam politique qui a fait de ce verset un outil d'oppression des femmes comme en Iran, en Afghanistan. Aujourd'hui, l’islam politique se déploie dans le monde entier avec le voile des femmes comme symbole de son projet. Le corps de la femme doit être dissimulé sous une burqa, un voile intégral, un jilbâb ou un tchador, etc. Dans de nombreux pays, certaines résistent et le paient encore de leur vie.

L'apparition massive du voile est choquante car elle montre l'étendue de cette influence sectaire et sexiste dans une France laïque et démocratique qui n'a pas donné à nos jeunes filles les moyens d'échapper à cette influence et les abandonne à leur sort.

Pour nous, il s’agit de ne pas confondre l’islam avec les interprétations archaïques  et manipulations des islamistes. Le voile est une discrimination qui s’ajoute à celles, multiples et multiformes dont souffrent beaucoup de femmes et de jeunes filles dans nos quartiers. Il n’est en aucun cas une réponse au racisme et aux discriminations.

a Nous pouvons et devons dire NON au harcèlement idéologique et au communautarisme.
a Restons mobilisées pour que le projet réactionnaire des islamistes échoue.
a La lutte contre les discriminations, les inégalités et le sexisme continue.
Nous sommes toutes concernées !
            Des femmes d’Aubervilliers

Wednesday, June 18, 2014

Remember

Hommage à notre chère et regrettée
                                                           Françoise Durand-Bossu

            Rendre hommage à Françoise Durand-Bossu est un devoir et un honneur, car elle l’aurait déjà mérité de son vivant. « Je suis une militante féministe de gauche ». C’est ainsi qu’elle s’est présentée à moi lorsque je l’avais rencontrée,  il y a au moins 25 ans, dans le séminaire mensuel de « Dialogue de Femmes ».
            Françoise était de tous les combats féministes et politiques. Elle s’est battue à « Choisir » auprès de Gisèle Halimi, est venue régulièrement à presque tous les séminaires de « Dialogue de Femmes » pendant 20 ans, a travaillé pendant longtemps au CNIDFF et a assisté tous les ans au Festival International de Films de Femmes dont elle épluchait le catalogue, allait de salle en salle et nous annonçait, à la fin de la première semaine : « J’ai déjà tout vu ! ». Ses  points de vue sur les films qu’elle visionnait étaient souvent d’une grande subtilité et d’une profonde intelligence. C’est pourquoi je l’avais priée, il y a une dizaine d’années, de se joindre à nous au conseil d’administration du Festival. Elle m’a répondu, avec son beau sourire : « Ah ! Tu me fais plaisir ». Ainsi, pendant plus de dix ans, nous avons profité de sa présence réconfortante et de ses conseils avisés.
            Que dire encore de Françoise sinon qu’elle lisait, réfléchissait, s’occupait et se préoccupait de toutes les causes, pas seulement et essentiellement féministes, mais aussi politiques, nationales et internationales. Que de fois j’ai été surprise par l’acuité et la pertinence de ses analyses politiques. Pourrais-je énumérer ici toutes ses diverses activités ? Certes non. Mais d’autres amies se chargeront, j’espère, de compléter le beau tableau qu’a composé Françoise durant toute sa vie.
            C’est  peu dire qu’elle va nous manquer ! Car, ne plus la voir au Festival, dans les rencontres, les manifestations, les débats et les colloques féministes, c’est déjà une douleur que je ressens et que nous serons très nombreuses à éprouver et à partager.

Ghaïss Jasser : Présidente du Festival International de Films de Femmes de Créteil
pour
Jackie Buet : Fondatrice et Directrice du Festival International de Films de Femmes
Alice Colanis : Fondatrice de Dialogue de Femmes
Danièlle Seignourel : Collègue de Françoise au CNIDFF

Jamileh Nedai : Cinéaste 

Thursday, June 05, 2014

La Salpêtrière de Paris sous l’Ancien Régime : lieu d’exclusion et de punition pour femmes

http://criminocorpus.revues.org/264

« Faire vivre la laïcité », sous la direction d’A. Seksig

Samedi 31 mai 2014
Vient de paraître Faire vivre la laïcité, ouvrage collectif, utile et singulier1. Il rend enfin public deux  des derniers travaux de la mission Laïcité du Haut conseil à l’intégration (HCI) liquidée par  le cabinet de Jean-Marc Ayrault2

La laïcité dans l’enseignement supérieur et dans la société

Le livre contient l’Avis du 28 mars 2013, Expression religieuse et laïcité dans les établissements publics d’enseignement supérieur en France. Ce rapport  fait le point avec précision sur les problèmes rencontrés à l’université et dans les écoles supérieures en matière d’expression religieuse et de laïcité : professeurs empêchés de faire cours au nom de convictions religieuses, récusations d’un examinateur en raison de son sexe, financements et allocations d’un local à des organisations manifestement communautaristes… Tout en cherchant à préserver la tradition libérale de l’Université, le rapport prend acte que la réalité universitaire  d’aujourd’hui n’est plus celle du XIXe siècle et qu’il convient de garantir par la neutralité laïque la liberté et la sérénité indispensables à l’enseignement et à la recherche.
Le second grand texte du volume rassemble les Actes des Conférences organisées en 2012 et 2013 par le HCI. L’ensemble foisonne d’analyses instruites et de discussions concrètes sur l’école mais aussi sur des secteurs de la vie sociale trop longtemps contournés quand on traite de laïcité, comme l’Hôpital, le travail social, la petite enfance et  l’entreprise privée.

Un Manifeste pour réfléchir à des solutions

Ces deux textes sont précédés d’un avant-propos d’Élisabeth Badinter et d’un Manifeste pour faire vivre la laïcité signé des 24 bénévoles qui ont œuvré à la mission Laïcité du HCI. Ce texte militant ne cache rien des difficultés présentes. Il rappelle  que des mouvances religieuses font pression sur la société pour mettre fin à la suprématie du droit civil sur les interprètes des commandements religieux. Il montre également que la laïcité est aujourdhui  prise en tenaille entre la xénophobie identitaire et le communautarisme inclusif qui aggravent chacun à leur façon la fragmentation sociale.

Contre le déni de réalité

Une réunion de présentation de cet ouvrage collectif s’est tenue mardi 27 mai dans l’Amphithéâtre Abbé Grégoire du Conservatoire national des Arts et Métiers (Paris). Autour d’Alain Seksig, cinq des contributeurs du livre ont présenté succinctement leur champ d’intervention. Natalia Baleato, directrice de la crèche Baby-Loup, a expliqué avec sobriété la pugnacité nécessaire pour résister à l’intimidation intégriste. Le Pr Sadek Beloucif (hôpital Avicenne) a rendu compte du travail déjà accompli  pour surmonter à l’aide de la laïcité les difficultés qui apparaissent au quotidien dans des établissements publics où doit aussi être respectée l’autonomie du patient. La sociologue Yolène Dilas-Rocherieux a pointé l’antagonisme  des requêtes communautaristes  et de l’article 1 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789 et insisté sur la puissance normative de la laïcité comme code de vie collective. Et Philippe Fanartzis (Paprec) a évoqué le besoin pour de nombreuses entreprises privées de se doter d’une « charte de la laïcité et de la diversité », afin d’anticiper avant que des difficultés ne surviennent.
Élisabeth Badinter a clos les interventions de la tribune sur le déni de la réalité de l’intégrisme religieux. Elle a montré que ce déni opérait comme une censure efficace contraignant  à taire un attachement très majoritaire à l’universalité laïque.
Un échange s’est ensuite engagé avec l’auditoire, qui remplissait l’Amphithéâtre, sur la querelle des accompagnateurs de sorties scolaires, l’interprétation des statistiques des conflits surgissant au quotidien, le besoin d’un « intellectuel collectif » de la laïcité et sur l’apparition à l’école publique de nouvelles tenues religieuses3.

Après le 25 mai 2014

Cette réunion s’est tenue deux jours après le désastre électoral du 25 mai 2014. Elle a confirmé que les politiciens et divers idéologues de « gauche » qui ont abandonné au FN la classe ouvrière et les secteurs les plus précarisés du peuple, ont également déserté la laïcité républicaine, toujours au bénéfice du FN.  
Le combat à mener contre le déni du péril intégriste, contre les intimidations, les confusions et les détournements, n’est cependant pas perdu. Car il s’agit maintenant d’offrir à l’immense majorité des Français, sans religion et de toutes religions,  attachés à l’intégration républicaine, les moyens de se revendiquer de la laïcité, de la faire évoluer en fonction des besoins présents et d’apercevoir ce que nous perdrions  si elle venait à disparaître.
Ainsi, cette réunion appelée par « l’ex-mission Laïcité du HCI » a montré que des forces étaient partout disponibles pour assumer et propager ce bien structurant d’un peuple libre et fraternel qu’est la laïcité. Chacun, malgré les difficultés socio-économiques et à cause d’elles, peut devenir co-auteur responsable de la laïcité républicaine et contribuer ainsi « faire vivre la laïcité ». Voilà pourquoi l’article 15 de la Charte de la laïcité à l’école prévoit que « par leurs réflexions et leurs activités, les élèves contribuent à faire vivre la laïcité au sein de leur établissement ».
  1. Faire vivre la laïcité, sous la direction d’Alain Seksig, Avant-propos d’Élisabeth Badinter, Le Publieur, mai 2014, 310 p., 22 €. []
  2. Le Comité de réflexion et de propositions sur la laïcité  auprès du HCI  a été installé en 2010 par le président du HCI suite à la décision du Président de la République de confier au HCI une mission de suivi des questions liées à l’application du principe de laïcité. Les services du Premier ministre ont mis fin à l’automne  2013 à cette  mission,  peu après une campagne de presse mensongère contre son rapport sur l’enseignement supérieur qui avait mystérieusement « fuité », et peu avant l’interdiction par  le cabinet du Premier ministre de la publication de ce rapport par la Documentation française. Et, pour que la signification politique de cet « avis de décès » de la mission Laïcité du HCI n’échappe à personne, on trouva en décembre 2013 sur le site du Premier ministre un « rapport sur la refondation de la politique d’intégration » d’inspiration communautariste, visant à substituer une politique dite d’ « inclusion » à une politique républicaine d’intégration. La mise en ligne sur le site du Premier ministre de ce rapport signa sans gloire le  second « avis de décès » de la mission Laïcité du HCI. []
  3. Sur cette questions des « abayas », l’auditoire a été renvoyé la contribution de Sophie Mazet : http://www.hommes-et-migrations.fr/index.php?id=6581. []

Hommage à Helma Sanders

http://www.filmsdefemmes.com/sites/default/files/styles/portrait/public/actualite-images/helma-sanders-brahms.jpg?itok=jGEneh71
Lundi 02 Juin - 12h30
Hommage à Helma Sanders Brahms 
Grâce à Helma, grâce à l’intensité et à la force, de son cinéma nous avons accepté de nous engager dans la restitution de nos vies à travers l’Histoire.
Nous avons pris conscience que nous sommes vivantes et responsables. Désormais nous faisons face à notre histoire personnelle et à la grande Histoire collective.
C’est cela le talent particulier d’Helma : celui de savoir solliciter l’individu dans son histoire et dans l’Histoire. Une oeuvre majeure. 
A partir de cette position (évidente dans son film : Allemagne Mère Blafarde qui connut un très grand succès international), que je ressens comme politique et
artistique, Helma Sanders Brahms a rayonné dans le cinéma européen et mondial de manière forte et constante. Elle a sillonné le monde entier avec ses films à travers les plus
prestigieux festivals collectionnant les récompenses Berlin, Venise, Cannes, Tokyo, Créteil…
 
Ma rencontre avec Helma date de 1979 année de naissance de notre festival . Elle avait déjà une oeuvre en plein essor et notre festival débutant a connu grâce à sa venue un succès public et médiatique
immédiat. Nous étions les « filles des ennemis héréditaires » : c’était de cette façon que nous parlions de nos vies. Elle particulièrement, avec les autres réalisatrices allemandes des années 80, a
apporté au cinéma français une nouvelle dimension : celle de la liberté de passer du documentaire à la fiction, du court métrage au long métrage dans un élan créatif en prise directe avec la réalité.
En France, notre Agnès Varda était alors une des seules à avoir tout essayé. 
Helma a tout tenté, y compris le film musical « Clara », son dernier long métrage fiction que nous avons présenté à la cinémathèque française en 2009 et qui met en
scène la vie et l’oeuvre de Clara et Robert Schuman et Johannes Brahms.
Y compris des parcours inattendus comme aux côtés de Pier Paolo Pasolini suivant son travail sur Médée. C’est d’ailleurs lui qui a fortement encouragé Helma à faire du cinéma de fiction.
J’ai revu récemment un de ses premiers films inédit en France, « les Derniers Jours de Gomorrhe (Die letzten Tage von Gomorrha, 1974) ».
Là aussi je suis admirative devant l’invention formelle qui fait de ce film une vraie aventure de politique fiction, mais surtout une création visionnaire organisée comme un film-d’opéra .
Le festival Internationnal de Films de Femmes de Créteil est fier, je suis fière d’avoir pu découvrir assez tôt l’oeuvre d’Helma SANDERS BRAHMS pour qu’elle reste présente dans les esprits et les coeurs de toutes les spectatrices de Sceaux et de Créteil et surtout qu’elle touche les jeunes générations.
 Sa mémoire sera honorée et nous serons vigilantes pour que son oeuvre demeure.
Jackie BUET
29/05/2014

Actualités

Edito #9 de Danielle Bousquet

4 juin 2014
De l’importance des chiffres
Avez-vous des chiffres ? Cette question est très souvent posée par les sceptiques ou les friands de statistiques quand le sujet de l’égalité femmes-hommes émerge. Oui, les chiffres sont essentiels pour rendre visibles les inégalités entre les femmes et les hommes et mieux les cerner. 
Du rapport Blum de 2000[1] au rapport Ponthieux de 2013[2], des progrès importants ont été réalisés dans la production de statistiques publiques et d’analyses quantitatives relatives à la situation respective des femmes et des hommes dans tous les domaines de la vie.. 
Néanmoins, trois enjeux principaux se posent encore aujourd’hui en la matière : 
  1. Nous manquons de chiffres dans des champs encore insuffisamment explorés : parité dans les associations, excision, chiffres relatifs à la pratique de l’IVG, données sexuées croisées avec la CSP, données actualisées sur les mobilités, etc. ;
  2. Nous manquons de chiffres aux échelons locaux par le développement de données territorialisées et notamment en milieu rural.
  3. Nous avons besoin d’accroître la visibilité, l’accessibilité et l’intelligibilité des chiffres, très nombreux, déjà existants.
Le HCEfh contribue aujourd’hui à répondre à ces enjeux, aux côtés des autres acteurs et actrices de l’égalité femmes-hommes – notamment du Service des droits des femmes et de l’égalité (SDFE) du Ministère des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports qui publie annuellement « Les chiffres clés de l’égalité ».
Cette lettre d’information, dédiée à ce maillon essentiel de la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes que constituent les chiffres sexués, vise à mettre en lumière deux sources phares présentant de manière synthétique les chiffres de l’égalité :
Relevons ici également la création d’un dossier « Femmes et Hommes » sur le site de l’INSEE .
Enfin, un focus est mis sur les chiffres nouveaux rendus publics en ce printemps en matière d’inégalités femmes-hommes dans les quartiers relevant de la politique de la ville et dans les territoires ruraux fragilisés, publiés dans le cadre de l’étude réalisée par le HCEfh, en collaboration avec l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) et l’INSEE.

Je vous invite à vous saisir de ces outils pour mieux comprendre les inégalités sexuées, sociales et territoriales et mieux les combattre.
 
Danielle Bousquet

Wednesday, May 14, 2014

les photos de 13 Mai. 200 écoliers Nigérian otages d'intégrisme

https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10152475728459612&type=1&l=3f33f5837d

dommagr

Traduit de l’anglais
                (envoyé le 12 mai 2005 en réponse à notre Rapport quadriennal
en tant qu’ONG à l’ECOSOC)

Le Comité des ONG a considéré le rapport quadriennal soumis par la Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes pour la période 2000 – 2003 et souhaite attire votre attention au point suivant:

Concernant la reference de votre organisation aux voiles des femmes comme “article de vêtement discriminatoire”, nous vous prions de bien vouloir noter le droit de chacun-e de pratiquer librement sa religion. Donc, le port de voiles par des Musulmanes doit être vu de cette perspective.

Nous vous prions de bien vouloir indiquer votre compréhension de ce concept par écrit et d’accompagner votre note avec une version corrigée de votre rapport quadriennal. Nous vous prions de répondre immédiatement afin que le Comité puisse inclure ses considérations de votre rapport avant la fin de sa session actuelle.

                                                                               Bien sincèrement,
                                                                               E. Joyce Buchanan
                                                                               DESA Section ONG
                                                                               Email Buchanan@un.org

Notre réponse fut immediate, comme demandée.

                                                                               Le 16 mai 2005

Madame Buchanan,

          Nous avons reçu votre message faxé au nom du Comité et avons beaucoup de mal à comprendre. L’unique référence au voile islamique dans notre rapport concernait Mme. Mary Robinson. Le Comité prétend-il que Mme. Robinson a le droit de porter un voile dicté par cette religion ? A notre connaissance certaine, Mme. Robinson est une Catholique romaine, et il est donc impossible de prétendre que c’est son droit “de pratiquer librement sa religion” en portant un voile islamique.
          Notre référence à cet article de vêtement comme discriminatoire est une citation des lettres reçues d’organisations musulmanes à cette époque (2001) concernant Mme. Robinson. Notre mission et notre devoir nous obligent à une solidarité avec ces femmes, comme avec toutes les femmes partout et de toutes religions qui protestent, nullement contre leurs religions, mais contre les diktats de ces éléments extrémistes qui prétendent représenter leurs religions.

          Ci-dessous les extraits pertinents des versions anglaises et françaises de notre Rapport. [Je vous épargne l’anglais.]
          “Le 31 mai à Genève deux déléguées ont rencontré Mary Robinson, Haute Commissaire pour les Droits Humains de l’ONU pour protester contre son port du voile islamique à la Conférence Préparatoire de l’Asie-Pacifique  pour la Conférence Mondiale Contre le Racisme. Des ONG courageuses y avaient refusé de porter ce voile discriminatoire et avaient exprimé leur émotion à la C.L.E.F. et aux médias sur ce manque de solidarité.”

Il n’est pas en notre pouvoir de changer le contenu des messages reçus à cette époque ni de défendre le droit de Mme. Robinson de pratiquer une religion qui n’est pas la sienne.

                                                                     Bien respectueusement,

                                                                     Bernice Dubois, Secrétaire Générale


Tuesday, May 13, 2014

Féministes Pour une Europe Solidaire



Féministes Pour une Europe Solidaire
Réponse de FPES au questionnaire de la Fédération Humaniste Européenne.
Nous vous remercions d'avoir pris l'initiative d'adresser un questionnaire portant sur un thème majeur : la défense de lÉtat de droit et la laïcité en Europe.
Sachez que la liste « Féministe pour une Europe Solidaire », s'est clairement positionnée en faveur de ces principes en affirmant sa volonté de défendre et construire l'Europe de l'égalité face à la montée des conservatismes inspirés notamment par des idéologies religieuses.
Dès le lancement de notre liste, le principe de laïcité a été inscrit dans notre programme et a fait l'objet de deux fiches que vous trouverez ci-jointes. :
Notre programme vise trois axes principaux : (1) une Europe qui garantisse la liberté de disposer de son corps, (y compris l'accès libre à l'avortement) en linscrivant dans la Charte Européenne des droits fondamentaux et en reconnaissant la laïcité comme principe émancipateur, (2) une Europe qui garantisse lemploi décent, le salaire égal pour un travail égal et la protection sociale ( notamment par la protection des  services publics contre les effets de laustérité budgétaire et un cadre européen de protection contre le développement des salarié-e-s pauvres, principalement des femmes),(3) une Europe qui lutte activement contre les violences faites aux femmes quel que soit leur âge (harcèlement sexiste à lécole, violences au sein du couple, dans l'entreprise, violences dans l'espace public, violences prostitutionnelles,...)

Nous considérons que le respect des droits de la personne doit primer sur toute autre revendication qu'elle soit religieuse, culturelle ou traditionnelle. La base de notre argumentation est la résolution de l 'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe(N° 1464 (2005), qui exhorte les États à :« protéger pleinement toutes les femmes vivant sur leur territoire contre toute violation de leurs droits fondée sur ou attribuée à la religion (...) ».

En conclusion, nous nous engageons, si nous sommes élu-e-s, à défendre les différentes revendications que vous présentez dans votre texte (laïcité des lois et des institutions européennes, défense de lÉtat de droit, de la démocratie, et des droits de l'Homme, politique de recherche,et enfin relations extérieures)

Feminists for Solidarity in Europe
FFES Replies to the European Humanist Federations Questionnaire
Thank you for having sent out a questionnaire on a major issue: supporting the Rule of Law and Secularism in Europe.

Please be aware that the Feminists for a Europe in Solidarity list is clearly in favour of these principles, having asserted its will to support and built an egalitarian Europe against the rise of conservatisms, particularly those inspired by religious ideologies.

From the start, the principle of secularism was inscribed in our program and is the object of two notes you will find attached:

Our program has three principal axes: (1) A Europe that will guarantee the freedom to dispose of ones body (including free access to abortion) by writing this into the European Charter of Fundamental Freedoms and by recognising secularism as an emancipating principle, (2) A Europe that guarantees decent employment, equal wages for equal work and social protection (particularly by public services protecting people against the effects of budget austerity and a European framework of protection against encouraging impoverished employees, primarily women), (3) a Europe that actively combats violence against women, whatever their age (sexual harassment in schools, violence practiced by partners in the home, by anyone in the work place, in public, the violence of prostitution,…).

We consider that respect for individual rights must precede all other claims, whether these be religious, cultural or traditional. We base our argument on the resolution of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe (N° 2464, 2005), exhorting States to: fully protect all women living in their territory against any violation of their rights based on, or attributed to, religion (…).

To conclude, we are committed, if elected, to defend the various claims you present in your text (legal secularism and European institutional secularism, defence of the Rule of Law, of democracy, and of Human Rights, policy in favour of fundamental scientific research and in line with your own specifications concerning foreign relations).



Sunday, May 04, 2014

Wednesday, April 16, 2014

Libres Mariannes Midi-Pyrénées

Libres MarianneS Midi-Pyrénées



et l’Ecole Supérieure d’AudioVisuel 
Vous proposent

« L’exil
et le royaume »

Courts métrages présentés par

Jamileh NEDAI
Roshanak
ROSHAN
Deux réalisatrices iraniennes

Projections suivies  d’un débat avec
le public

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