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mouvement des femmes Iraniennes

mouvement des femmes Iraniennes

Monday, October 12, 2009

Elle a 29 ans et porte le voile. Elle ne fait plus la bise aux garçons et ne sort jamais sans avoir couvert ses cheveux. Chaque semaine elle se rend à la mosquée de Gennevilliers, vêtue d’un long voile. Elle y prie et s’y recueille de longues heures, puis rentre chez elle accompagnée de son mari Aziz, qu’elle a épousé il y a un mois.

Banal, n’est-ce pas ? Cela ressemble à la vie de tant de jeunes femmes musulmanes… Sauf qu’il ne s’agit pas de n’importe quelle jeune femme, mais de Diam’s, la rappeuse rebelle de la « génération nan nan ». Diam’s, qui s’était fait le porte-parole de la cause des filles de banlieue. On pouvait la voir, la chanteuse qui demandait qu’on la laisse « kiffer la vibe avec son mec », cette semaine en photo dans Paris Match, vêtue d’une abaya et d’un voile.

Rentrée dans le rang ? Même pas. Car Diam’s, contrairement à beaucoup d’autres jeunes femmes, n’a pas cédé à quelque pression familiale que ce soit pour la simple raison que ses parents ne sont pas musulmans. Pas même d’origine maghrébine : son père est chypriote.

Diam’s s’est tout simplement convertie à un Islam auquel rien, ni sa culture, ni son « identité » comme on dit aujourd’hui, ne la reliait. « Mélanie (c’est son prénom) a très mal vécu cet immense succès et tout ce qui va avec : un train de vie délirant, de l’argent en excès. Elle a tout envoyé valser », nous explique Paris-Match. « La religion l’a très probablement aidée à surmonter ses craintes et ses doutes ». Cependant rien ne dit que se convertir à l’Islam induise forcément de porter le voile et de refuser de faire la bise aux garçons. D'où un malaise qui explique sans doute que le reportage photo publié par Paris-Match ait été refusé par la plupart de titres de la presse people auxquels il avait été proposé.

Car enfin, si même le porte-étendard des filles de banlieue s’y met, ce n’est plus que la situation est grave: c’est qu’elle est désespérée.

Lu sur : http://www.marianne2.fr/Diam-s-difficile-de-cacher-ce-voile_a182393.html

C'est quoi l'amour? Diam’s a porté le voile depuis le mois de mars

C’est assez terrible….

Mais pas irréversible. Dans peu de temps, lorsque le mec qui aura suffisamment pesé, elle va divorcer et va se demander dans quel lavage de cerveau elle est rentrée.

Mais les médias ne seront plus là pour en parler…



De toute façon, on est toutes passées par la « maladie d’amour » qui fait qu’on obéit au mec et que « par amour » on veuille lui ressembler.

Il faudrait reprendre avec plus de vigueur la critique de « l’amour »…. Comme cela se pratiquait dans les années 70.

Que « l’amour » ça n’existe pas en soi, mais est l’expression aussi des rapport de domination.

Ca fait des années que je le dis, qu’il faut en parler publiquement des rapports amoureux et pas seulement quand il y a violence avérée.

Mais aussi quand il y a dépendance psychologique, solitude qui nous fait nous agripper au premier venu qui enfin, après des années de sècheresse affective, nous dit « je t’aime ».

Il faut parler des relations consommation, du « je te prends et je te jette » qui est la norme des relations affectives parmi les 15-40 ans.

Du chantage à l’abandon qui est aussi une violence psychologique dans un monde capitaliste si dur.

Alors, on comprendra peut être l’état dans lequel était cette jeune femme quand elle est rentrée dans ce mariage … religieux.



Monika

Saturday, September 05, 2009

Comité des Femmes Contre la Lapidation. Paris



Nous exigeons la libération immédiate de tous les prisonniers
politiques et prisonniers d’opinions et l’abolition de la peine de
mort et la torture en IRAN.
Nous exigeons la séparation de l’Etat et la religion en IRAN.
Nous affirmons notre engagement à ouvrer en un réseau
international de femmes pour la liberté, l’égalité, la justice, la paix,
les droits des femmes et pour un monde libéré de toute violence.
Nous luttons pour l’élimination de toutes les formes de
discrimination à l’égard des femmes.
Nous luttons pour un monde où différence ne signifie pas inégalité,
oppressions ou exclusion.
Nous demandons « Le jugement des responsables et des
commanditaires des crimes contre les peuples d’Iran commis au
cours des 30 dernières années »
Nous engageons à promouvoir l’instauration d’un langage de vérité
et d’espoir reflétant nos droits à la justice, la santé e la sécurité et
fondant les valeurs d’un monde d’égalité et de solidarité.
5 septembre 2009
Comité des Femmes Contre la Lapidation. Paris

Comité des Femmes Contre la Lapidation. Paris


Nous exigeons la libération immédiate de tous les prisonniers
politiques et prisonniers d’opinions et l’abolition de la peine de
mort et la torture en IRAN.
Nous exigeons la séparation de l’Etat et la religion en IRAN.
Nous affirmons notre engagement à ouvrer en un réseau
international de femmes pour la liberté, l’égalité, la justice, la paix,
les droits des femmes et pour un monde libéré de toute violence.
Nous luttons pour l’élimination de toutes les formes de
discrimination à l’égard des femmes.
Nous luttons pour un monde où différence ne signifie pas inégalité,
oppressions ou exclusion.
Nous demandons « Le jugement des responsables et des
commanditaires des crimes contre les peuples d’Iran commis au
cours des 30 dernières années »
Nous engageons à promouvoir l’instauration d’un langage de vérité
et d’espoir reflétant nos droits à la justice, la santé e la sécurité et
fondant les valeurs d’un monde d’égalité et de solidarité.
5 septembre 2009
Comité des Femmes Contre la Lapidation. Paris

Tuesday, September 23, 2008

Commission contre les extrémismes religieux

Commission contre les extrémismes religieux
Avance et régression des droits des femmes à l’ONU face à la montée des extrémismes
Michèle Vianès: 16 septembre 2008

Vous avez reçu Malka qui vous a relaté les attaques contre les droits humains en général et les droits des femmes en particulier à l’ONU.

Je voudrai pour ma part vous rappeler les fondamentaux indispensables, pour pouvoir réagir face aux tentatives de régression et analyser les politiques selon ces principes. Qu’a-t-on oublié pour qu’aujourd’hui de telles régressions soient possibles ?

Lois et règles universelles
Pour vivre ensemble dans le respect mutuel des différences, il est nécessaire de respecter un ensemble de règles de vie communes. En société, aussi bien en public qu’en privé, entre personnes vivant dans un même pays, entre les pays.

L’article 1 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirmait: « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. »

Pour Condorcet : « Ou tous les individus ont les mêmes droits ou aucun individu de l’espèce humaine n’a de véritables droits. Celui qui vote contre les droits d’un autre quels que soient sa religion, sa couleur ou son sexe a dès lors abjuré les siens »

Les fondateurs de l’ONU soutenaient cette universalité des droits, tel René Cassin : « C’est l’homme tout entier dont les facultés et les prérogatives indispensables au développement de sa personnalité physique intellectuelle et morale doivent être reconnues et protégées. Tous les hommes de tous les Etats et territoires habités sur la terre. »

Déclaration Universelle des droits humains (10 décembre 1948, signée par les 58 Etats membres)

Préambule « Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde, l'Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction. »

Article 1 « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »
Un rappel de la trilogie républicaine. Les trois principes sont interdépendants. La liberté sans l’égalité aboutit à la loi du plus fort. Réciproquement l’égalité absolue est la négation de la liberté. Le couple liberté/égalité a besoin pour atteindre son équilibre de la fraternité, devoir social républicain de chacun envers l’autre. La fraternité empêche la liberté d’engendrer les privilèges et l’égalité d’engendrer l’oppression.
Depuis 191 Etats, l’ont ratifié mais en imposant des réserves, « mascarades de réserves » selon la Marocaine Fatima Mernissi, en fonction de coutumes et traditions.

En particulier le principe selon lequel les dispositions ratifiées du droit international ont une primauté sur les législations internes ne figure pas dans les législations nationales. Des pays ont des droits nationaux qui s’opposent aux principes d’égalité des droits et de non-discrimination des Conventions onusiennes. Ce qui fait de la ratification, un simple hommage du vice à la vertu. De même pour la convention Cedaw (Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination envers les femmes).

Dans l’inconscient collectif, les stéréotypes restent prégnants, en particulier la légitimation du pouvoir masculin sur les femmes, avec la violence comme instrument. On admet sous prétexte d’un relativisme culturel ou religieux que des femmes soient privées d’un certain nombre de droits fondamentaux, disposer librement d’elles-mêmes, de leurs corps, de leurs actes et de leurs esprits.

En 2002, 169 pays sur les 191 membres de l’ONU l’ont signé et ratifié. Trois Etats l’ont signé, mais sans la ratifier, dont les Etats- Unis et l’Afghanistan. Parmi ceux qui n’ont ni signé, ni ratifié l’Iran, le Soudan, la Syrie…

L’important pour un certain nombre de pays, c’est d’être présents afin d’empêcher tout accord. Des alliances de pays dans lesquelles les pressions fondamentalistes religieuses entraînent des restrictions du statut légal des femmes, les Etats Islamistes, le Vatican ou la Pologne s’opposent à toute reconnaissance de l’égalité hommes/femmes. Pour preuve, la 48° session de la commission qui travaillait sur le statut des femmes en 2003 n’a pas pu se mettre d’accord sur le paragraphe concernant la condamnation des violences qui ne sauraient être atténuées par l’invocation de coutumes, traditions ou considérations religieuses. (Il s’agissait de « s’abstenir de les invoquer » selon le vocabulaire onusien).

Nous l’avons vu plus récemment concernant le blasphème. Le blasphème n’est pas un délit. Il ne s’agit nullement de racisme, c’est-à-dire de discrimination sur une base d’apparence physique, mais de l’expression d’un désaccord ou d’une critique à l’égard d’une opinion, aux conséquences sociales néfastes. Il s’agit de défense de principes universels, la liberté de conscience

Au nom du relativisme culturel, qui est au minimum du racisme puisque selon cette notion les personnes de confession ou de filiation musulmane seraient incapables de jouir des droits humains fondamentaux, ou carrément de la barbarie dans le cas des mutilations sexuelles féminines, il faudrait laisser les chefs de l’islam politique opprimer tranquillement leurs coreligionnaires à commencer par les femmes.

Lorsque les associations de femmes souhaitent invoquer la notion de « statut le plus favorable », il est répondu qu’il s’agit d’ethnocentrisme ! L’encyclopédie de Diderot dénonçait « cette coupable indifférence qui nous fait voir sous le même aspect toutes les opinions des H. ». Non, tout ne se vaut pas et n’équivaut pas. La tolérance, non réciproque, est le fait du prince. Nous n’avons pas à tolérer l’intolérable.

Diversités culturelles
Aujourd’hui les moyens de communication et d’informations marquent la fin des distances physiques mais révèlent en même temps l’étendu des différences culturelles. Ou bien nous organisons une cohabitation culturelle avec une hiérarchie fondée sur le droit universel ou des affrontements culturels exploseront.

On communique à la vitesse de la lumière, mais on oublie la compréhension du message. Comment communiquer avec des personnes qui ne pensent pas comme nous, si la personne qui reçoit le message n’a pas la même langue, les mêmes idéologies, les mêmes intérêts, les mêmes religions que l’émetteur? Les personnes vivent côte à côte, sans mixité, ni sociale ni sexuée ce qui revient à ériger des murs.

La Coupe du monde de football est comprise partout parce que les règles sont les mêmes.

En étudiant toutes les cultures, l'anthropologie du pouvoir et du politique des sociétés fondées ou non sur un patrimoine juridique et réglementaire consigné par écrit, démontre partout un ensemble dynamique de contraintes. Différents modes de pouvoir sont toujours régis par un ensemble de règles, de normes, de fonctions ou de positions institutionnelles. Elles ont pour objet la régulation de la société: sur les fabricants, dominants et dominés, des pouvoirs.

Deux critères majeurs orientent d'emblée la nature de tout pouvoir: celui de la différence des genres et de la supériorité d'un sexe, dans la quasi-totalité des cas, le masculin; celui de la séniorité, qu'elle soit fondée sur l'expérience, l'âge ou l'appartenance à un groupe ou à une classe d'âge. Mais ils sont encore aujourd'hui le fondement élémentaire de tout pouvoir possible. Tout pouvoir est d'abord pouvoir des hommes sur les femmes, des aînés sur les cadets. Ces pouvoirs ne sont peut-être pas en eux-mêmes politiques et doivent s'appuyer sur des institutions ou des relations particulières d'autorité pour se matérialiser. à l'infanticide préférentiel des filles.

La culture est instrumentalisée pour empêcher le vivre ensemble. Pour certains, la confusion entre culture et tradition permet d’enfermer leur pairs. Le respect de la culture d’origine empêcherait tout échange avec l’autre, ce serait trahison. Le culturalisme s’oppose à l’universalisme « en ouvrant la porte au relativisme intégral ».[1]
La modernité était fondée sur la culture individuelle. L’individu est considéré comme tel lorsqu’il a une conscience de soi. Si l’individu est plus agi qu’acteur, soit plus soumis que maître, le « je pense » remplacé par « je suis pensé », il n’est plus sujet mais objet, interchangeable à merci. Confusion entre nature et culture.
Critique du monde tel qu’il est devient affirmation de l’existence, l’activisme tend à glisser vers l’impassibilité : « l’individu, dans son identité, son sexe, son idéologie, sa profession, ses rapports institutionnels (familiaux, conjugaux, partisans) n’a plus la certitude d’antan mais s’emploie à chercher refuge dans des groupes restreints qui telle une niche vont lui apporter une sûreté que ne lui donne plus son identité ».[2]
« Chaque fois que l’image tend à prévaloir, on assiste à une accentuation de l’idée, ou de l’idéal, communautaire »[3].Objet et image, leur développement conjoint doit être considéré comme les symptômes de la fin de l’individualisme. L’un et l’autre pousse à l’imitation, à la viscosité groupale. Je vous renvoie au voile islamique. On peut rattacher à cet ordre organique tous les mouvements ethniques, la recrudescence des mouvements religieux et plus précisément charismatiques ou fanatiques, sans oublier des phénomènes comme le réveil de l’islam. Ce tribalisme et la religiosité ambiante qu’il impulse, son aspect groupal est essentiellement dû au partage d’objets-images de plusieurs ordres qui confortent le corps social. Primat du groupe sur l’individu

Conclusion

Malgré l’existence de l’égalité devant la loi, dans la plupart des États membres de l’UE, bien que l’égalité femmes-hommes, soit un principe fondamental et pilier de l’Union et de la commission européenne, l’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas une réalité en Europe en 2006.

L’accès aux ressources, aux droits et au pouvoir est distribué de manière inégale entre les femmes et les hommes, l’inégalité se fait sentir à tous les niveaux et dans tous les groupes sociaux.

Le but des politiques d’égalité entre les femmes est les hommes est que les femmes et les hommes aient les mêmes possibilités, les mêmes droits et les mêmes responsabilités dans tous les domaines. Que les femmes soient actrices de leur vie, c’est-à-dire autonomes et responsables.

Dans le modèle de société européenne auquel nous aspirons, la réalisation de l’égalité femmes-hommes est non seulement une question de justice sociale par rapport aux femmes, c’est également une question de démocratie et de droits humains, un facteur essentiel du développement humain durable. Tous les experts sont d’accord : la richesse d’un pays dépend de la place qu’occupe les femmes dans ce pays. C’est pour cela que malgré l’immense rente pétrolière, les pays arabo-musulmans ne sortent pas de la misère. Donc les valeurs de l’Union pour la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes doivent être promues, non seulement à l’intérieur de l’Union, mais aussi à tous les niveaux de ses relations avec le reste du monde.

D’autres phénomènes et tendances politiques internes et internationaux, tels que l’augmentation de la traite des femmes dans un but d’exploitation sexuelle et la croissance des extrémismes religieux, représentent une nouvelle menace pour l’intégrité des femmes et leurs droits humains, en particulier leurs droits sexuels. En outre, les femmes se heurtent à des défis supplémentaires à l’échelle mondiale, comme le taux élevé de VIH/sida parmi les femmes et les petites filles, la prévalence de la violence physique et sexuelle masculine envers les femmes au sein de toutes les sociétés, la violation constante des droits humains des femmes dans les situations de conflit et de guerre ou encore la féminisation de la pauvreté dans le monde entier, en particulier le problème des lois sur l’héritage de la terre.

L’UE est tenue de remplir ses engagements au niveau international et de faire en sorte que l’objectif d’égalité entre les femmes et les hommes et de protection des droits humains des femmes soit complètement intégré dans toutes les politiques externes ainsi que les actions et les programmes européens concernés. En même temps, les transformations et les tendances économiques actuelles (mondialisation, privatisations, libéralisation des échanges commerciaux, etc.) ont des retombées sur les modèles sociaux européens et les services publics, ce qui a des conséquences importantes pour les droits des femmes et leur indépendance économiques.

Les déséquilibres entre les femmes et les hommes influencent tous les domaines de l’existence. Afin de réaliser l’égalité femmes-hommes, il convient donc d’agir sur tous les fronts définis par les objectifs stratégiques de la Plate-forme d’Action de Pékin (ONU, 1995) :
1. Éliminer les rôles et stéréotypes de genre fondés sur un modèle patriarcal
2. Réaliser la justice économique et sociale pour les femmes
3. Promouvoir la position des femmes dans la prise de décision : vers la démocratie paritaire en Europe
4. Éradiquer la violence envers les femmes et mettre en œuvre les droits humains des femmes
5. Rôle de l’Europe dans la promotion des droits des femmes au niveau international
6. Mécanismes institutionnels pour la réalisation de l’égalité femmes-hommes et l’intégration de la dimension de genre.

[1] Pascal Ory, La culture comme aventure, éditions complexes p.19
[2] Michel Maffesoli, La transfuguration du politique la tribalisation du monde, Biblio essais, 1992, p.168
[3] Id p.168/169
Avance et régression des droits des femmes à l’ONU face à la montée des extrémismes
Michèle Vianès, 16 septembre 2008

Vous avez reçu Malka qui vous a relaté les attaques contre les droits humains en général et les droits des femmes en particulier à l’ONU.

Je voudrai pour ma part vous rappeler les fondamentaux indispensables, pour pouvoir réagir face aux tentatives de régression et analyser les politiques selon ces principes. Qu’a-t-on oublié pour qu’aujourd’hui de telles régressions soient possibles ?

Lois et règles universelles
Pour vivre ensemble dans le respect mutuel des différences, il est nécessaire de respecter un ensemble de règles de vie communes. En société, aussi bien en public qu’en privé, entre personnes vivant dans un même pays, entre les pays.

L’article 1 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirmait: « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. »

Pour Condorcet : « Ou tous les individus ont les mêmes droits ou aucun individu de l’espèce humaine n’a de véritables droits. Celui qui vote contre les droits d’un autre quels que soient sa religion, sa couleur ou son sexe a dès lors abjuré les siens »

Les fondateurs de l’ONU soutenaient cette universalité des droits, tel René Cassin : « C’est l’homme tout entier dont les facultés et les prérogatives indispensables au développement de sa personnalité physique intellectuelle et morale doivent être reconnues et protégées. Tous les hommes de tous les Etats et territoires habités sur la terre. »

Déclaration Universelle des droits humains (10 décembre 1948, signée par les 58 Etats membres)

Préambule « Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde, l'Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction. »

Article 1 « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »
Un rappel de la trilogie républicaine. Les trois principes sont interdépendants. La liberté sans l’égalité aboutit à la loi du plus fort. Réciproquement l’égalité absolue est la négation de la liberté. Le couple liberté/égalité a besoin pour atteindre son équilibre de la fraternité, devoir social républicain de chacun envers l’autre. La fraternité empêche la liberté d’engendrer les privilèges et l’égalité d’engendrer l’oppression.
Depuis 191 Etats, l’ont ratifié mais en imposant des réserves, « mascarades de réserves » selon la Marocaine Fatima Mernissi, en fonction de coutumes et traditions.

En particulier le principe selon lequel les dispositions ratifiées du droit international ont une primauté sur les législations internes ne figure pas dans les législations nationales. Des pays ont des droits nationaux qui s’opposent aux principes d’égalité des droits et de non-discrimination des Conventions onusiennes. Ce qui fait de la ratification, un simple hommage du vice à la vertu. De même pour la convention Cedaw (Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination envers les femmes).

Dans l’inconscient collectif, les stéréotypes restent prégnants, en particulier la légitimation du pouvoir masculin sur les femmes, avec la violence comme instrument. On admet sous prétexte d’un relativisme culturel ou religieux que des femmes soient privées d’un certain nombre de droits fondamentaux, disposer librement d’elles-mêmes, de leurs corps, de leurs actes et de leurs esprits.

En 2002, 169 pays sur les 191 membres de l’ONU l’ont signé et ratifié. Trois Etats l’ont signé, mais sans la ratifier, dont les Etats- Unis et l’Afghanistan. Parmi ceux qui n’ont ni signé, ni ratifié l’Iran, le Soudan, la Syrie…

L’important pour un certain nombre de pays, c’est d’être présents afin d’empêcher tout accord. Des alliances de pays dans lesquelles les pressions fondamentalistes religieuses entraînent des restrictions du statut légal des femmes, les Etats Islamistes, le Vatican ou la Pologne s’opposent à toute reconnaissance de l’égalité hommes/femmes. Pour preuve, la 48° session de la commission qui travaillait sur le statut des femmes en 2003 n’a pas pu se mettre d’accord sur le paragraphe concernant la condamnation des violences qui ne sauraient être atténuées par l’invocation de coutumes, traditions ou considérations religieuses. (Il s’agissait de « s’abstenir de les invoquer » selon le vocabulaire onusien).

Nous l’avons vu plus récemment concernant le blasphème. Le blasphème n’est pas un délit. Il ne s’agit nullement de racisme, c’est-à-dire de discrimination sur une base d’apparence physique, mais de l’expression d’un désaccord ou d’une critique à l’égard d’une opinion, aux conséquences sociales néfastes. Il s’agit de défense de principes universels, la liberté de conscience

Au nom du relativisme culturel, qui est au minimum du racisme puisque selon cette notion les personnes de confession ou de filiation musulmane seraient incapables de jouir des droits humains fondamentaux, ou carrément de la barbarie dans le cas des mutilations sexuelles féminines, il faudrait laisser les chefs de l’islam politique opprimer tranquillement leurs coreligionnaires à commencer par les femmes.

Lorsque les associations de femmes souhaitent invoquer la notion de « statut le plus favorable », il est répondu qu’il s’agit d’ethnocentrisme ! L’encyclopédie de Diderot dénonçait « cette coupable indifférence qui nous fait voir sous le même aspect toutes les opinions des H. ». Non, tout ne se vaut pas et n’équivaut pas. La tolérance, non réciproque, est le fait du prince. Nous n’avons pas à tolérer l’intolérable.

Diversités culturelles
Aujourd’hui les moyens de communication et d’informations marquent la fin des distances physiques mais révèlent en même temps l’étendu des différences culturelles. Ou bien nous organisons une cohabitation culturelle avec une hiérarchie fondée sur le droit universel ou des affrontements culturels exploseront.

On communique à la vitesse de la lumière, mais on oublie la compréhension du message. Comment communiquer avec des personnes qui ne pensent pas comme nous, si la personne qui reçoit le message n’a pas la même langue, les mêmes idéologies, les mêmes intérêts, les mêmes religions que l’émetteur? Les personnes vivent côte à côte, sans mixité, ni sociale ni sexuée ce qui revient à ériger des murs.

La Coupe du monde de football est comprise partout parce que les règles sont les mêmes.

En étudiant toutes les cultures, l'anthropologie du pouvoir et du politique des sociétés fondées ou non sur un patrimoine juridique et réglementaire consigné par écrit, démontre partout un ensemble dynamique de contraintes. Différents modes de pouvoir sont toujours régis par un ensemble de règles, de normes, de fonctions ou de positions institutionnelles. Elles ont pour objet la régulation de la société: sur les fabricants, dominants et dominés, des pouvoirs.

Deux critères majeurs orientent d'emblée la nature de tout pouvoir: celui de la différence des genres et de la supériorité d'un sexe, dans la quasi-totalité des cas, le masculin; celui de la séniorité, qu'elle soit fondée sur l'expérience, l'âge ou l'appartenance à un groupe ou à une classe d'âge. Mais ils sont encore aujourd'hui le fondement élémentaire de tout pouvoir possible. Tout pouvoir est d'abord pouvoir des hommes sur les femmes, des aînés sur les cadets. Ces pouvoirs ne sont peut-être pas en eux-mêmes politiques et doivent s'appuyer sur des institutions ou des relations particulières d'autorité pour se matérialiser. à l'infanticide préférentiel des filles.

La culture est instrumentalisée pour empêcher le vivre ensemble. Pour certains, la confusion entre culture et tradition permet d’enfermer leur pairs. Le respect de la culture d’origine empêcherait tout échange avec l’autre, ce serait trahison. Le culturalisme s’oppose à l’universalisme « en ouvrant la porte au relativisme intégral ».[1]
La modernité était fondée sur la culture individuelle. L’individu est considéré comme tel lorsqu’il a une conscience de soi. Si l’individu est plus agi qu’acteur, soit plus soumis que maître, le « je pense » remplacé par « je suis pensé », il n’est plus sujet mais objet, interchangeable à merci. Confusion entre nature et culture.
Critique du monde tel qu’il est devient affirmation de l’existence, l’activisme tend à glisser vers l’impassibilité : « l’individu, dans son identité, son sexe, son idéologie, sa profession, ses rapports institutionnels (familiaux, conjugaux, partisans) n’a plus la certitude d’antan mais s’emploie à chercher refuge dans des groupes restreints qui telle une niche vont lui apporter une sûreté que ne lui donne plus son identité ».[2]
« Chaque fois que l’image tend à prévaloir, on assiste à une accentuation de l’idée, ou de l’idéal, communautaire »[3].Objet et image, leur développement conjoint doit être considéré comme les symptômes de la fin de l’individualisme. L’un et l’autre pousse à l’imitation, à la viscosité groupale. Je vous renvoie au voile islamique. On peut rattacher à cet ordre organique tous les mouvements ethniques, la recrudescence des mouvements religieux et plus précisément charismatiques ou fanatiques, sans oublier des phénomènes comme le réveil de l’islam. Ce tribalisme et la religiosité ambiante qu’il impulse, son aspect groupal est essentiellement dû au partage d’objets-images de plusieurs ordres qui confortent le corps social. Primat du groupe sur l’individu

Conclusion

Malgré l’existence de l’égalité devant la loi, dans la plupart des États membres de l’UE, bien que l’égalité femmes-hommes, soit un principe fondamental et pilier de l’Union et de la commission européenne, l’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas une réalité en Europe en 2006.

L’accès aux ressources, aux droits et au pouvoir est distribué de manière inégale entre les femmes et les hommes, l’inégalité se fait sentir à tous les niveaux et dans tous les groupes sociaux.

Le but des politiques d’égalité entre les femmes est les hommes est que les femmes et les hommes aient les mêmes possibilités, les mêmes droits et les mêmes responsabilités dans tous les domaines. Que les femmes soient actrices de leur vie, c’est-à-dire autonomes et responsables.

Dans le modèle de société européenne auquel nous aspirons, la réalisation de l’égalité femmes-hommes est non seulement une question de justice sociale par rapport aux femmes, c’est également une question de démocratie et de droits humains, un facteur essentiel du développement humain durable. Tous les experts sont d’accord : la richesse d’un pays dépend de la place qu’occupe les femmes dans ce pays. C’est pour cela que malgré l’immense rente pétrolière, les pays arabo-musulmans ne sortent pas de la misère. Donc les valeurs de l’Union pour la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes doivent être promues, non seulement à l’intérieur de l’Union, mais aussi à tous les niveaux de ses relations avec le reste du monde.

D’autres phénomènes et tendances politiques internes et internationaux, tels que l’augmentation de la traite des femmes dans un but d’exploitation sexuelle et la croissance des extrémismes religieux, représentent une nouvelle menace pour l’intégrité des femmes et leurs droits humains, en particulier leurs droits sexuels. En outre, les femmes se heurtent à des défis supplémentaires à l’échelle mondiale, comme le taux élevé de VIH/sida parmi les femmes et les petites filles, la prévalence de la violence physique et sexuelle masculine envers les femmes au sein de toutes les sociétés, la violation constante des droits humains des femmes dans les situations de conflit et de guerre ou encore la féminisation de la pauvreté dans le monde entier, en particulier le problème des lois sur l’héritage de la terre.

L’UE est tenue de remplir ses engagements au niveau international et de faire en sorte que l’objectif d’égalité entre les femmes et les hommes et de protection des droits humains des femmes soit complètement intégré dans toutes les politiques externes ainsi que les actions et les programmes européens concernés. En même temps, les transformations et les tendances économiques actuelles (mondialisation, privatisations, libéralisation des échanges commerciaux, etc.) ont des retombées sur les modèles sociaux européens et les services publics, ce qui a des conséquences importantes pour les droits des femmes et leur indépendance économiques.

Les déséquilibres entre les femmes et les hommes influencent tous les domaines de l’existence. Afin de réaliser l’égalité femmes-hommes, il convient donc d’agir sur tous les fronts définis par les objectifs stratégiques de la Plate-forme d’Action de Pékin (ONU, 1995) :
1. Éliminer les rôles et stéréotypes de genre fondés sur un modèle patriarcal
2. Réaliser la justice économique et sociale pour les femmes
3. Promouvoir la position des femmes dans la prise de décision : vers la démocratie paritaire en Europe
4. Éradiquer la violence envers les femmes et mettre en œuvre les droits humains des femmes
5. Rôle de l’Europe dans la promotion des droits des femmes au niveau international
6. Mécanismes institutionnels pour la réalisation de l’égalité femmes-hommes et l’intégration de la dimension de genre.

[1] Pascal Ory, La culture comme aventure, éditions complexes p.19
[2] Michel Maffesoli, La transfuguration du politique la tribalisation du monde, Biblio essais, 1992, p.168
[3] Id p.168/169
Commission contre les extrémismes religieux
Avance et régression des droits des femmes à l’ONU face à la montée des extrémismes
Michèle Vianès, 16 septembre 2008

Vous avez reçu Malka qui vous a relaté les attaques contre les droits humains en général et les droits des femmes en particulier à l’ONU.

Je voudrai pour ma part vous rappeler les fondamentaux indispensables, pour pouvoir réagir face aux tentatives de régression et analyser les politiques selon ces principes. Qu’a-t-on oublié pour qu’aujourd’hui de telles régressions soient possibles ?

Lois et règles universelles
Pour vivre ensemble dans le respect mutuel des différences, il est nécessaire de respecter un ensemble de règles de vie communes. En société, aussi bien en public qu’en privé, entre personnes vivant dans un même pays, entre les pays.

L’article 1 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirmait: « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. »

Pour Condorcet : « Ou tous les individus ont les mêmes droits ou aucun individu de l’espèce humaine n’a de véritables droits. Celui qui vote contre les droits d’un autre quels que soient sa religion, sa couleur ou son sexe a dès lors abjuré les siens »

Les fondateurs de l’ONU soutenaient cette universalité des droits, tel René Cassin : « C’est l’homme tout entier dont les facultés et les prérogatives indispensables au développement de sa personnalité physique intellectuelle et morale doivent être reconnues et protégées. Tous les hommes de tous les Etats et territoires habités sur la terre. »

Déclaration Universelle des droits humains (10 décembre 1948, signée par les 58 Etats membres)

Préambule « Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde, l'Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction. »

Article 1 « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »
Un rappel de la trilogie républicaine. Les trois principes sont interdépendants. La liberté sans l’égalité aboutit à la loi du plus fort. Réciproquement l’égalité absolue est la négation de la liberté. Le couple liberté/égalité a besoin pour atteindre son équilibre de la fraternité, devoir social républicain de chacun envers l’autre. La fraternité empêche la liberté d’engendrer les privilèges et l’égalité d’engendrer l’oppression.
Depuis 191 Etats, l’ont ratifié mais en imposant des réserves, « mascarades de réserves » selon la Marocaine Fatima Mernissi, en fonction de coutumes et traditions.

En particulier le principe selon lequel les dispositions ratifiées du droit international ont une primauté sur les législations internes ne figure pas dans les législations nationales. Des pays ont des droits nationaux qui s’opposent aux principes d’égalité des droits et de non-discrimination des Conventions onusiennes. Ce qui fait de la ratification, un simple hommage du vice à la vertu. De même pour la convention Cedaw (Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination envers les femmes).

Dans l’inconscient collectif, les stéréotypes restent prégnants, en particulier la légitimation du pouvoir masculin sur les femmes, avec la violence comme instrument. On admet sous prétexte d’un relativisme culturel ou religieux que des femmes soient privées d’un certain nombre de droits fondamentaux, disposer librement d’elles-mêmes, de leurs corps, de leurs actes et de leurs esprits.

En 2002, 169 pays sur les 191 membres de l’ONU l’ont signé et ratifié. Trois Etats l’ont signé, mais sans la ratifier, dont les Etats- Unis et l’Afghanistan. Parmi ceux qui n’ont ni signé, ni ratifié l’Iran, le Soudan, la Syrie…

L’important pour un certain nombre de pays, c’est d’être présents afin d’empêcher tout accord. Des alliances de pays dans lesquelles les pressions fondamentalistes religieuses entraînent des restrictions du statut légal des femmes, les Etats Islamistes, le Vatican ou la Pologne s’opposent à toute reconnaissance de l’égalité hommes/femmes. Pour preuve, la 48° session de la commission qui travaillait sur le statut des femmes en 2003 n’a pas pu se mettre d’accord sur le paragraphe concernant la condamnation des violences qui ne sauraient être atténuées par l’invocation de coutumes, traditions ou considérations religieuses. (Il s’agissait de « s’abstenir de les invoquer » selon le vocabulaire onusien).

Nous l’avons vu plus récemment concernant le blasphème. Le blasphème n’est pas un délit. Il ne s’agit nullement de racisme, c’est-à-dire de discrimination sur une base d’apparence physique, mais de l’expression d’un désaccord ou d’une critique à l’égard d’une opinion, aux conséquences sociales néfastes. Il s’agit de défense de principes universels, la liberté de conscience

Au nom du relativisme culturel, qui est au minimum du racisme puisque selon cette notion les personnes de confession ou de filiation musulmane seraient incapables de jouir des droits humains fondamentaux, ou carrément de la barbarie dans le cas des mutilations sexuelles féminines, il faudrait laisser les chefs de l’islam politique opprimer tranquillement leurs coreligionnaires à commencer par les femmes.

Lorsque les associations de femmes souhaitent invoquer la notion de « statut le plus favorable », il est répondu qu’il s’agit d’ethnocentrisme ! L’encyclopédie de Diderot dénonçait « cette coupable indifférence qui nous fait voir sous le même aspect toutes les opinions des H. ». Non, tout ne se vaut pas et n’équivaut pas. La tolérance, non réciproque, est le fait du prince. Nous n’avons pas à tolérer l’intolérable.

Diversités culturelles
Aujourd’hui les moyens de communication et d’informations marquent la fin des distances physiques mais révèlent en même temps l’étendu des différences culturelles. Ou bien nous organisons une cohabitation culturelle avec une hiérarchie fondée sur le droit universel ou des affrontements culturels exploseront.

On communique à la vitesse de la lumière, mais on oublie la compréhension du message. Comment communiquer avec des personnes qui ne pensent pas comme nous, si la personne qui reçoit le message n’a pas la même langue, les mêmes idéologies, les mêmes intérêts, les mêmes religions que l’émetteur? Les personnes vivent côte à côte, sans mixité, ni sociale ni sexuée ce qui revient à ériger des murs.

La Coupe du monde de football est comprise partout parce que les règles sont les mêmes.

En étudiant toutes les cultures, l'anthropologie du pouvoir et du politique des sociétés fondées ou non sur un patrimoine juridique et réglementaire consigné par écrit, démontre partout un ensemble dynamique de contraintes. Différents modes de pouvoir sont toujours régis par un ensemble de règles, de normes, de fonctions ou de positions institutionnelles. Elles ont pour objet la régulation de la société: sur les fabricants, dominants et dominés, des pouvoirs.

Deux critères majeurs orientent d'emblée la nature de tout pouvoir: celui de la différence des genres et de la supériorité d'un sexe, dans la quasi-totalité des cas, le masculin; celui de la séniorité, qu'elle soit fondée sur l'expérience, l'âge ou l'appartenance à un groupe ou à une classe d'âge. Mais ils sont encore aujourd'hui le fondement élémentaire de tout pouvoir possible. Tout pouvoir est d'abord pouvoir des hommes sur les femmes, des aînés sur les cadets. Ces pouvoirs ne sont peut-être pas en eux-mêmes politiques et doivent s'appuyer sur des institutions ou des relations particulières d'autorité pour se matérialiser. à l'infanticide préférentiel des filles.

La culture est instrumentalisée pour empêcher le vivre ensemble. Pour certains, la confusion entre culture et tradition permet d’enfermer leur pairs. Le respect de la culture d’origine empêcherait tout échange avec l’autre, ce serait trahison. Le culturalisme s’oppose à l’universalisme « en ouvrant la porte au relativisme intégral ».[1]
La modernité était fondée sur la culture individuelle. L’individu est considéré comme tel lorsqu’il a une conscience de soi. Si l’individu est plus agi qu’acteur, soit plus soumis que maître, le « je pense » remplacé par « je suis pensé », il n’est plus sujet mais objet, interchangeable à merci. Confusion entre nature et culture.
Critique du monde tel qu’il est devient affirmation de l’existence, l’activisme tend à glisser vers l’impassibilité : « l’individu, dans son identité, son sexe, son idéologie, sa profession, ses rapports institutionnels (familiaux, conjugaux, partisans) n’a plus la certitude d’antan mais s’emploie à chercher refuge dans des groupes restreints qui telle une niche vont lui apporter une sûreté que ne lui donne plus son identité ».[2]
« Chaque fois que l’image tend à prévaloir, on assiste à une accentuation de l’idée, ou de l’idéal, communautaire »[3].Objet et image, leur développement conjoint doit être considéré comme les symptômes de la fin de l’individualisme. L’un et l’autre pousse à l’imitation, à la viscosité groupale. Je vous renvoie au voile islamique. On peut rattacher à cet ordre organique tous les mouvements ethniques, la recrudescence des mouvements religieux et plus précisément charismatiques ou fanatiques, sans oublier des phénomènes comme le réveil de l’islam. Ce tribalisme et la religiosité ambiante qu’il impulse, son aspect groupal est essentiellement dû au partage d’objets-images de plusieurs ordres qui confortent le corps social. Primat du groupe sur l’individu

Conclusion

Malgré l’existence de l’égalité devant la loi, dans la plupart des États membres de l’UE, bien que l’égalité femmes-hommes, soit un principe fondamental et pilier de l’Union et de la commission européenne, l’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas une réalité en Europe en 2006.

L’accès aux ressources, aux droits et au pouvoir est distribué de manière inégale entre les femmes et les hommes, l’inégalité se fait sentir à tous les niveaux et dans tous les groupes sociaux.

Le but des politiques d’égalité entre les femmes est les hommes est que les femmes et les hommes aient les mêmes possibilités, les mêmes droits et les mêmes responsabilités dans tous les domaines. Que les femmes soient actrices de leur vie, c’est-à-dire autonomes et responsables.

Dans le modèle de société européenne auquel nous aspirons, la réalisation de l’égalité femmes-hommes est non seulement une question de justice sociale par rapport aux femmes, c’est également une question de démocratie et de droits humains, un facteur essentiel du développement humain durable. Tous les experts sont d’accord : la richesse d’un pays dépend de la place qu’occupe les femmes dans ce pays. C’est pour cela que malgré l’immense rente pétrolière, les pays arabo-musulmans ne sortent pas de la misère. Donc les valeurs de l’Union pour la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes doivent être promues, non seulement à l’intérieur de l’Union, mais aussi à tous les niveaux de ses relations avec le reste du monde.

D’autres phénomènes et tendances politiques internes et internationaux, tels que l’augmentation de la traite des femmes dans un but d’exploitation sexuelle et la croissance des extrémismes religieux, représentent une nouvelle menace pour l’intégrité des femmes et leurs droits humains, en particulier leurs droits sexuels. En outre, les femmes se heurtent à des défis supplémentaires à l’échelle mondiale, comme le taux élevé de VIH/sida parmi les femmes et les petites filles, la prévalence de la violence physique et sexuelle masculine envers les femmes au sein de toutes les sociétés, la violation constante des droits humains des femmes dans les situations de conflit et de guerre ou encore la féminisation de la pauvreté dans le monde entier, en particulier le problème des lois sur l’héritage de la terre.

L’UE est tenue de remplir ses engagements au niveau international et de faire en sorte que l’objectif d’égalité entre les femmes et les hommes et de protection des droits humains des femmes soit complètement intégré dans toutes les politiques externes ainsi que les actions et les programmes européens concernés. En même temps, les transformations et les tendances économiques actuelles (mondialisation, privatisations, libéralisation des échanges commerciaux, etc.) ont des retombées sur les modèles sociaux européens et les services publics, ce qui a des conséquences importantes pour les droits des femmes et leur indépendance économiques.

Les déséquilibres entre les femmes et les hommes influencent tous les domaines de l’existence. Afin de réaliser l’égalité femmes-hommes, il convient donc d’agir sur tous les fronts définis par les objectifs stratégiques de la Plate-forme d’Action de Pékin (ONU, 1995) :
1. Éliminer les rôles et stéréotypes de genre fondés sur un modèle patriarcal
2. Réaliser la justice économique et sociale pour les femmes
3. Promouvoir la position des femmes dans la prise de décision : vers la démocratie paritaire en Europe
4. Éradiquer la violence envers les femmes et mettre en œuvre les droits humains des femmes
5. Rôle de l’Europe dans la promotion des droits des femmes au niveau international
6. Mécanismes institutionnels pour la réalisation de l’égalité femmes-hommes et l’intégration de la dimension de genre.

[1] Pascal Ory, La culture comme aventure, éditions complexes p.19
[2] Michel Maffesoli, La transfuguration du politique la tribalisation du monde, Biblio essais, 1992, p.168
[3] Id p.168/169

Wednesday, September 10, 2008

Burqa

LIGUE DU DROIT INTERNATIONAL DES FEMMES
Association 1901, créée par Simone de Beauvoir
http://www.ldif.asso.fr



COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 12 juillet, 2008


Le Conseil d’Etat a su trancher et trouver les mots justes!


La LDIF se félicite de la décision du Conseil d’Etat qui a refusé par un arrêt du 27 juin la nationalité française à une marocaine musulmane, habitant les Yvelines, parce qu’elle portait une burqa.

Un élément essentiel de cet arrêt tient au fait qu’il identifie un excès ( une radicalité ») dans la pratique religieuse dès qu’elle se traduit par « un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française et notamment le principe d’égalité des sexes ».

La formulation de cette décision représente une avancée considérable par rapport à l’affirmation classique de la laïcité qui évite toute interprétation des signes religieux. Enfin, comme le demandent les féministes depuis la première affaire du voile en 1989, le Conseil d’Etat, confronté à un cas extrême d’enfermement et de soumission à travers le voile, ose dire ce que cela signifie.

Le voile n’est pas un signe religieux comme les autres. Il signifie la ségrégation entre les hommes et les femmes et un statut d’infériorité des femmes. Le fait que certaines d’entre elles le revendiquent ne change rien au sens de ce symbole.

En filigrane cet arrêt invite les religions, en l’occurrence la religion musulmane, mais les autres devraient aussi y réfléchir, à toiletter leurs textes et ou leurs pratiques à la lumière de l’évolution des droits et notamment du droit des femmes.


Annie Sugier,

Présidente de la LDIF

Thursday, April 24, 2008

Féministes et Islamistes

La Commission de lutte contre les extrémismes religieux de la Coordination française pour le
Lobby Européen des Femmes (C.L.E.F) s’interroge sur le poids persistant des religions qui créent et qui maintiennent des rapports de hiérarchie patriarcale ainsi que d’assujettissement des femmes.

« Ou aucun individu de l’espèce humaine n’a de véritable droit, ou tous ont les mêmes droits. Et celui qui vote contre le droit d’un autre, quels que soient sa religion, sa couleur ou son sexe, a dès lors abjuré les siens. »
Condorcet – 1794

Soirée-Débat

Féministes et Islamistes

24 janvier 2008
de 18h45 à 22h00
Mairie du IIIème arrondissement
2, rue Eugène Spuller
75003 Paris

Tuesday, March 11, 2008

6 AVRIL 2008

Cette année nous fêtons le 6 Avril2008
8 Mars 2008
Comité des femmes Contre La Lapidationet Association Art en Exil fêtent le 8 MARS 2008(dans le cadre de: sixième Festival international de Cinéma en Exil )All Hell Let Loose un film réalité par SUSAN TASLIMI
35mm , en présence de réalisatrice.
Discussion et débat autour d’un verre avec Susan Taslimi
Les violences faite au femmes au nom de dieu,culture,tradition.
Dimanche 6 AVRIL 2008 à 20h00 Lieu: 21, rue La CLEF (Centre culturel la CLEF)rue Daubenton 75005 ParisM° : Censier- Daubenton / Place Monge (ligne 7)
هشت مارس روز جهانی زن را گرامی میداریم
کمیته ضد سنگسار پاریس و انجمن هنر در تبعید روز یکشنبه 6 آوریل در سینما کله از شما دعوت میکند بعد از نمایش فیلم با سوسن تسلیمی به گفتگو بنشینیم
نام فیلم : جهنم بگذار همه چیز نابود شود

کارگردان: سوسن تسلیمی

صبرانی مرد خانواده هرچه کوشش میکند زن و فرزندانش از او اطاعت نمیکنند.او تصمیم میگیرد یک بار برای همیشه قدرت پدرسالارانه مرد انه اش را نشان دهد. خشم او وقتی به اوج میرسد که مینو دختر سرکش خانواده برای شرکت در عروسی خواهرش از امریکا بر میگردد.

Résumé :
All Hell Let Loose (2002) de Susan Taslimi
Sarbandi chef de famille, essai de se faire respecter à la maison. Hélas, ni sa femme, ni ses enfants .
Il décide de prouver ses pouvoirs patriarche. Mais la situation devient plus en plus grave. Il est ridiculisé et humilié en continu. Surtout quand sa grande fille révoltée rentre de l’Amérique pour le mariage de sa sœur .Sarbandi décide une fois pour tout de corrigé sa fille et l’honneur de la famille



Serbadni gets no respect at home. His wife and daughter ignore him. He tries to be a man and live up to his patriarchal duties, but fails miserably and becomes subject of humiliation and ridicule. The matter becomes worse when his oldest daughter, Minoo, comes from America for her sister's wedding. She's independent, strong and temperamental. Serbadni decides it is up to him to reform her.

Also Known As:
Hus I Helvete


Production Status:
In Production/Awaiting Release


Genres:
Drama


Running Time:
1 hr. 29 min.


Produced in:
Sweden


Saturday, May 19, 2007

Face aux Extrémismes religieux : la Laïcité, une garantie pour les femmes

Face aux Extrémismes religieux : la Laïcité, une garantie pour les femmes

Le principe de la laïcité concerne la séparation totale entre les domaines régis par les églises et ceux des Etats afin de garantir que toutes et tous, croyants de rellgions, athées, agnostiques, puissent vivre ensemble dans un respect réciproque qui interdit tout prosélytisme, toute pression,
« La laïcité n’est pas la destruction des croyances, mais la distinction entre ce qui relève de la croyance et ce qui est du domaine de la connaissance. La laïcité apporte cette libération éthique, garantie par la neutralité de l’Etat, à toutes et à tous. » a expliqué Henri Pena-Ruiz, philosophe français.

La laïcité dans une république fait du peuple entier, sans privilège ni discrimination, la référence de la communauté politique. Chacun y a des droits indépendants des préceptes religieux. Toutes et tous souscrivent à certaines valeurs. L’égalité femmes/hommes est l’une des principales valeurs communes. Aujourd’hui, la laïcité ne peut être conçue sans lien direct avec le principe d’égalité entre les sexes.

Elle ne se réduit pas pourtant à la simple neutralité de l’Etat. Respect, garantie, exigence, vivre ensemble, en sont les principes cardinaux ; ils constituent un ensemble de droits et de devoirs pour l’Etat, les cultes et les personnes.

La laïcité limite certaines manifestations des comportements communautaristes à des moments et des lieux déterminés de façon à ne pas troubler l’ordre public. (Contrairement à ce qui est souvent dit, la laïcité [comme le spécifie l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du Citoyen] ne se limite pas aux religions. Les textes traitent de la liberté d'opinion, non de conscience ; c’est bien plus large.)
« Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi. »

Or l’ordre public est le respect positif des principes du droit. Dans la mesure où le port du hidjab ne respecte pas le principe fondamental de l’égalité entre les femmes et les hommes, il constitue une atteinte à cet ordre public car on n’a pas le droit d’instaurer l’inégalité sexiste.
La France doit rester ce terrain d’une laïcité limitative qui met les droits et les devoirs communs avant les coutumes religieuses ou politiques privées.

La neutralité laïque tolère les expressions religieuses mais en interdit aussi pour prévenir des conflits : entre différentes religions ou positions politiques, entre croyants et athées ; entre élèves et parents ou autres influences. Les valeurs de liberté et d’égalité sont universelles et ne doivent pas faire l’objet de compromis au nom du respect des particularismes.
L’interdiction des signes religieux a précisément pour but de préserver cette neutralité. La laïcité n’est pas à géométrie variable, car il s’agirait d’une tolérance à sens unique ; d’autres devraient accepter un signe ostentatoire, mais les voilées ne toléreraient pas la neutralité de l’école.

Une république laïque œuvre, dans ses écoles, à développer la capacité de jugement autonome en fournissant des références non partisanes.

En fait c’est parce que l’école publique intègre bien les filles que les islamistes veulent imposer la ségrégation des musulmanes pour en garder le contrôle. L’école doit rester un lieu de neutralité et d’émancipation des filles. Personne ne souffre d’une laïcité stricte ; trop de filles souffrent du statut familial et social imposé.

Les parents des élèves voilées qui n’acceptent pas la neutralité religieuse dans l’espace restreint de l’école font preuve d’intolérance. Prétendre que l’on refuse le droit à l’instruction par une condition aussi facile à remplir que le non-port du foulard est hypocrite. Les parents qui refusent cette obligation préfèrent leurs filles voilées plutôt qu’éduquées. Nous ne devons pas accepter la « différence » de ceux pour qui les femmes sont objets de pudeur plutôt que personnes dotées d’esprit.

Luis Cardoso, Professeur à Creil a écrit : « Si un ou une élève s’enferme dans son altérité, je me sens en droit de lui faire remarquer que l’affirmation ostentatoire de sa différence dérange le bon déroulement de la classe ».

Sous prétexte du droit à la différence, on soutient des pratiques totalement contraires aux droits humains et que l’on dit voulues par la coutume ou la religion. La liberté d’expression, la diversité culturelle, sont détournées de leur sens pour justifier la ségrégation et même la mutilation des femmes.

La laïcité a exigé des réformes importantes des religions chrétienne et juive. L'islam doit faire la même chose.
Wassyla Tamzali, avocate algérienne et ancienne responsable à l’UNESCO de L’égalité des chances pour les femmes en Méditerranée, a noté que la France n’avait pas écouté les intégristes catholiques sur l’avortement mais est restée ferme sur sa position.

À la 4ème Conférence Mondiale sur les Femmes, à Pékin en 1995, nous avons organisé une Conférence de presse au cours de laquelle nous avons dit
« Les intégrismes, de quelque religion qu’ils se réclament, sont des idéologies totalitaires qui, sous le couvert de religion, cherchent à s’emparer du pouvoir politique. Ces idéologies visent la soumission des femmes et l’élimination de leurs droits fondamentaux. »
Nous avions vu juste à Pékin et cela n’a fait qu’empirer depuis.

Tous les extrémismes religieux menacent gravement la laïcité ; d’abord l’Islamisme, parce que son fondement s’y oppose diamétralement. La charia veut dicter toutes les lois et gérer la vie publique. Toute manifestation ostentatoire d’appartenance religieuse islamiste a donc une signification politique et une vocation à l’endoctrinement. C’est pourquoi les islamistes appellent la laïcité une « persécution antimusulmane ».

Nous sommes effectivement face à une volonté politique. À une certaine époque, des oulémas ont tenté de moderniser l’Islam. Depuis des décennies au contraire, les islamistes réclament l’islamisation du reste du monde. La question du voile se situe dans ce contexte. Cette stratégie délibérée conduit à une surenchère :

à l’école,
- refus de cours d’éducation physique, de piscine,
- contestation de certains programmes, comme les cours de lettres sur Voltaire ou Diderot, « impies », de « reproduction » dans le programme de quatrième, d’histoire sur l’Affaire Dreyfus et la Shoah de la deuxième Guerre mondiale, de certains cours scientifiques,
- réclamation d’une nourriture communautaire y compris respect des lois d’abattage,
- refus pour les filles de participer à des sorties culturelles mixtes ;

à l’Université,
- remise en cause de la légitimité, pour un professeur de culture occidentale, de juger le travail d’un étudiant musulman,
- d’une professeure de juger le travail d’un étudiant,
- volonté de se présenter à des examens ou concours sans pouvoir être identifié ;

la santé,
- refus de la neutralité du service public hospitalier, parfois au risque de la vie de la malade concernée ;
- quelques 35 000 jeunes filles mutilées ou menacées d’excision (ces chiffres effrayants sont presque passés inaperçus quand le Haut Conseil à l'intégration les a rendus publics en 2003) ;
dans la société,
- recrudescence des mariages forcés et/ou précoces frappant 70.000 Françaises adolescentes, ce qui entraîne souvent de retirer des filles de l’école avant l’âge pourtant obligatoire de 16 ans,
- de jeunes Françaises emmenées de force dans les pays de leurs parents et leurs papiers confisqués,
- un code vestimentaire discriminatoire avec dissimulation totale du corps féminin (le voile est suivi de la burqua),
-polygamie, répudiation.
Ces interdits sur la liberté de disposer de son corps, et la banalisation de toutes les violences qui les accompagnent font partie de la tradition millénaire de domination des hommes sur les femmes. Ils font fi des lois conquises sur l’avortement, le viol, la parité et qui ont gagné du terrain sur la violence et l’obscurantisme.
Tout extrémisme religieux est une menace grave pour les femmes. Il suscite des violences sexistes et racistes, contre les filles et les femmes, contre les juifs et les chrétiens. Cet endoctrinement idéologique est encore plus dangereux à long terme. Le but est d’imposer une société fondée sur l’interprétation la plus rétrograde du Coran, et dont la charia dictera les lois sociales et politiques.

Le hidjab est donc un enjeu politique, signe d’une société qui soumet totalement les femmes aux hommes. Ce n’est pas une simple tenue vestimentaire. Son but réel est d’interdire la mixité, la liberté, l'égalité et de créer une société divisée. Beaucoup d'adolescentes témoignent porter le voile uniquement comme moyen d'échapper au harcèlement des garçons dans les cités.
Et pourtant, que se passe-t-il dans des pays islamisés ? Les femmes voilées échappent-t-elles aux violences ?
Égypte Souvenons-nous des violences inouïes qui se sont produites au Caire lors de la dernière fête d’el Aïd fin 2006. Cet Aïd-là a tourné au cauchemar pour des dizaines de femmes et jeunes filles, accompagnées ou non, voilées ou non, qui ont été attaquées avec une violence sauvage par des centaines de jeunes gens déchaînés arrachant leurs foulards et leurs tchadors, déchirant leurs vêtements, leurs sous-vêtements et tentant de les violer sur place, dans la rue, sous les regards abasourdis de la foule des passants et des commerçants.
Le ministère de l'Intérieur égyptien, sommé par le parlementaire Mustafa Bakri de s'expliquer, rétorqua que l'absence de plaintes reçues par la police prouve que ces actes ne se sont jamais produits.
Un commentateur égyptien a écrit : « ces événements montrent l'échec de l’islamisation de ce pays. On n'a jamais autant parlé de morale et de religion ; or il n'y a jamais eu autant de violence et d'actes immoraux ».

Iran Yakin Ertürk, Rapporteure Spéciale de l’ONU sur la violence contre les femmes, ses causes et conséquences, a accompli sa Mission en République islamique d’Iran du 29 janvier au 6 février 2005. Elle a fait son Rapport à la 62ème session de la Commission des Droits Humains de l’ONU début 2006. Dans l’introduction à ce Rapport, elle écrit :
« La violence contre les femmes dans la République islamique d’Iran est fondée sur l’inégalité de genre qui est maintenue et perpétuée par deux facteurs interconnectés :
(a) les valeurs et les attitudes patriarcales fondées sur la suprématie mâle, et (b) des structures institutionnelles promues par l’Etat et fondées sur des interprétations de principes religieux, interprétations les plus rétrogrades, accompagnées de préjugés de genre. Alors que le premier facteur est un phénomène universel et historiquement enraciné, le deuxième est spécifique à la politique de genre de l’actuelle République islamique d’Iran. Les deux représentent des valeurs, des lois et des pratiques qui accordent tout pouvoir aux hommes, ce qui rend difficile pour les femmes d’échapper à la violence publique et privée. »
Je ne vous détaillerai pas les diverses horreurs de la vie quotidienne pour les femmes en Iran aujourd’hui. Vous les connaissez mieux que moi.
Le 6 mai 2003, LEÏLA BABÈS, Professeure à l'Université catholique de Lille, auteure, avec Tareq Oubrou, du livre « Loi d'Allah, loi des hommes. Liberté, égalité et femmes en Islam » paru en 2002 dit :
« Le voile est une prescription de morale sexuelle. Il n'est pas une observance cultuelle, pas plus qu'il n'est une démarche de foi. Aucun texte religieux (pas même le Coran), aucun exégète classique autorisé n'a jamais qualifié cette «norme » de spirituelle. Le mot d'ordre est : le corps de la femme est objet de désir sexuel, evrait davantage s'inquiéter de l'idéologie sous-jacente au prosélytisme islamiste intégriste. L’acharnement à revendiquer la carte d'identité avec port du voile révèle à quel point les fondamentalistes veulent que les femmes soient d'abord identifiées comme musulmanes avant d'être citoyennes.
Combattons-les fermement. Je préconise… une démarche politique d'intervention et d'éducation populaire. Car la banalisation du discours intégriste dans les banlieues entraîne des effets dramatiques sur l'équilibre mental et identitaire d'une partie de la jeunesse française issue de l'immigration. Donnons-leur des armes pour ne plus se laisser instrumentaliser par les militants intégristes, qui ont su capter leur demande identitaire. »

elle doit donc le voiler pour assurer la tranquillité des hommes. Ni plus ni moins. »

Hanifa Chérifi, Inspectrice Générale et médiatrice à l’Éducation Nationale, va au fond du problème :
« La société d
Les extrémistes utilisent toutes les failles de la démocratie et des droits humains. Plaidant le respect de la différence, ils veulent imposer dans tous les espaces publics des comportements absolument contraires aux valeurs laïques et démocratiques. Ils refusent surtout l'égalité des femmes, égalité issue des sociétés modernes et occidentales, et se concentrent d’abord sur cet aspect, qui leur semble un maillon faible.
Le « dialogue » qu’ils disent souvent vouloir n’est que marchandage pour tenter d’épuiser l’adversaire en profitant de sa moindre faiblesse ou hésitation. Le recours fréquent au procès révèle la volonté délibérée de créer des précédents.

Des groupes fondamentalistes fournissent parfois des services sociaux pour gagner des adhérents. Ils utilisent très efficacement les technologies de la communication. Des cassettes audio bon marché de prêches fondamentalistes avec des diatribes contre l’égalité et l’autonomie des femmes, qualifiées de valeurs « occidentales », se trouvent partout. Dans ces cassettes et lors des prêches, on rappelle aussi aux jeunes filles que le mariage entre musulmanes et non-musulmans est un péché.
Ces groupes gèrent une multitude de sites Web sur l’Internet pour promouvoir leurs vues et pour menacer violemment ceux qui opposent leurs buts.

Les laisser faire, c’est les laisser agir.

Encore une fois, l’Islam ne se limite pas à gérer la vie personnelle ; il est une mode de gestion de la vie publique.

Le 5 mai 2003 dans Marianne, des musulmans de France ont publié un Appel courageux « pour défendre une conception moderne de l'islam, en phase avec son époque et…, en particulier la laïcité et l'égalité de droits absolue entre citoyens quel que soit leur sexe ». Ils invoquaient « la majorité silencieuse des musulmans de France, muselée depuis toujours par les pressions et les intimidations ». Ils dénonçaient « ceux qui veulent imposer un fondamentalisme musulman…et qui souhaitent instrumentaliser l’Islam et les musulmans à des fins politiques ». et appelaient leurs co-religionnaires à se lever enfin pour s'exprimer et faire valoir leur point de vue.

Il faut rappeler que, pas plus que la laïcité, le droit non plus n’est pas à géométrie variable. Pourquoi admettre sur le territoire français des « faits musulmans » en matière de comportement féminin, alors qu’en terre d’Islam on refuse le « fait occidental » ?
En Arabie Saoudite, une femme, quelle que soit son origine, est tenue de se couvrir des pieds à la tête et se voit interdire bon nombre de lieux publics (et même privés). En Iran, une journaliste étrangère, même en tchador, se fait arrêter pour prostitution parce qu’elle a un tube de rouge à lèvres dans son sac.
On impose donc une certaine conception de la femme au Moyen-Orient, hésiterions-nous à imposer la nôtre en France ?

Rappelons que la cour constitutionnelle turque a interdit le port du foulard islamique dans les universités en disant :
« Le foulard constitue une pression, une contrainte, à la fois sur les non-croyants et sur les croyantes qui refuseraient d’arborer le voile. »

En 2002 le Parlement Européen a adopté une résolution sur les femmes et le fondamentalisme (rapport de Mme María IZQUIERDO ROJO-2002) qui interdit :
« d’appliquer sur le territoire de l’Union Européenne des règlements ou des traditions contraires aux droits fondamentaux ».

Plus récemment, le 4 octobre 2005, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté un texte qui dit en partie :
Il incombe aux Etats membres du Conseil de l’Europe de protéger les femmes contre les violations de leurs droits au nom de la religion, et de promouvoir et pleinement mettre en œuvre l’égalité entre les sexes. Les Etats ne doivent accepter aucun relativisme culturel ou religieux en matière de droits fondamentaux des femmes… Ils se doivent de lutter contre les stéréotypes sur le rôle des femmes et des hommes motivés par des croyances religieuses, et ce depuis le plus jeune âge, y compris à l’école. »

J’aimerais terminer en citant le Professeur Henri Pena-Ruiz.

« La laïcité, en cherchant à émanciper le droit commun de la tutelle religieuse, rejoint le combat pour l’émancipation des femmes… Cela bénéficie à tous ceux qui sont traités en inférieurs, en premier lieu les femmes qui ont à gagner dans la laïcité la possibilité de s’accomplir selon leur choix. Sur la base de la solidarité et de l’égalité, elle fait sortir la sexualité du cadre de la reproduction. »

« La laïcité est un idéal pour la liberté des êtres humains, liberté de penser et de choisir son éthique de vie. Les droits des femmes font partie de l’égalité de tous les êtres humains, quelles que soient les convictions religieuses individuelles. La vertu de la laïcité a consisté à purger les religions de leur volonté de domination. Elle ne nuit nullement au libre choix de chacun ; par contre, lorsqu’il y a tutelle religieuse sur la loi, cela impose des obligations à tous. »




Bernice Dubois
le 18 mars 2007

Sunday, January 28, 2007

Le male

Celui qui assiste muet au mal, assiste le mal.
victor HUGO

Sunday, October 22, 2006

voile


Je vois le voile comme un signe politique d'isolement, voire d'oppression lorsqu'il est imposé aux jeunes filles et aux femmes

Thursday, October 05, 2006

8 Mars 2006

Comité des femmes Contre La Lapidation
et Association Art en Exil fêtent le 8 MARS 2006.
(dans le cadre de: Quatrième Festival international de Cinéma en Exil )

La prostitution sous le hijab(Prostitution behind the Veil) un film de Nahid Persson
prix de meilleur film documentaire de festival de films des femmes 2005 Créteil France.

Femmes modernes , femmes intégristes un film de Jamileh Nedai
Débat: sur la condition actuelle des femmes en Iran
Dimanche 12 MARS 2006 à 20h00 Lieu: 21, rue La CLEF (Centre culturel la CLEF)
rue Daubenton 75005 Paris
M° : Censier- Daubenton / Place Monge (ligne 7)

Wednesday, October 04, 2006

La Fête de l'Humanité 17septembre2006

Azar Derakhshan -Action contre la peine de mort
photos par Jamileh Nedai

Monday, October 02, 2006

La Fête de l' Humanité 17septembre2006


Elles signent pour sauver Kobra

La Fête de l' Humanité 17septembre2006


jamileh nedi
La lutte Contre la peine de mort en IRAN

Une femme sera pendue

Sauvons la vie de Kobra RAHMANPOUR

Une fille de 22 ans, condamnée définitivement à mort et en attente d’exécution, lance un appel de secours au monde entier :
« Sauvez moi ! J’ai peur de la mort et de la corde de pendaison !
Aidez moi pour que cette lettre ne soit pas ma dernière. »
Nous n’avons pas beaucoup de temps, quand vous lisez cet appel, regardez votre montre.
L’an 2000 : Kobra avait à peine 18 ans lorsqu’elle a été « volontairement » confiée, pour trois mois, à un homme de trois fois plus âgé qu’elle ! A l’issu d’une période d’essaie de trois mois, si « la marchandise » donnait satisfaction, l’homme pouvait la marier définitivement et en prendre possession pour toujours ! Durant cette période, non seulement Kobra a servi de bonne pour l’homme et sa vielle mère (âgée de 75 ans), mais aussi les nuits devait être disposée à rendre les services sexuelles !
Au mois de novembre de la même année, après la consommation de « la marchandise », le monsieur a annoncé son insatisfaction et renvoyé Kobra en lui donnant, en tout et pour tout, 20 000 Touman (20 Euros) !
Kobra qui avait subie et supporté trois mois de sévices et d’humiliations de la part de la « belle mère ? » et acceptée tout pour fuir la misère, ne voyait plus d’autre issu que de vendre son corps soit dans la rue, soit à un particulier ! Elle est alors retournée dans la maison pour implorer la pitié de la mère et obtenir l’accord de l’homme pour qu’ils l’acceptent en esclavage ! Mais les larmes de Kobra n’ont fait aucun effet sur la mère qui est devenue très violente et l’a menacée d’un couteau. Le résultat de la mêlée est la mort de la mère. Kobra est alors envoyée en prison.
Dans le système juridique de la République Islamique, un coupable doit être châtié et un mort doit être vengé : c’est la loi de talion ! Ainsi, le sort de Kobra est confié à la famille de la mère disparue ; pour la vengeance! La République Islamique veille au bon déroulement de la vendetta. Kobra a été condamnée à mort et, un matin du février 2002, conduit au pied de potence. Mais comme la corde manquait, la sentence n’a pu être exécutée.
A la dernière réunion du « conseil de conciliation », (août 2006), la famille de la mère, en particulier l’homme, qui était soit disant le marie, et sa sœur n’ont pas accepté de se passer du sang de Kobra !
Le tribunal Islamique a accordé un délais allant jusqu’au 20 septembre, pour obtenir leur indulgence. Mais ceci est impossible vu qu’il ne reste que très peu de temps !
L’exécution de Kobra est contraire à toutes les lois pénales du monde civilisé ! Maintenant, elle a 22 ans et de l’intérieur des geôles de la République Islamique appelle le monde entier à son secours pour arrêter l’exécution de cette sentence injuste et digne du moyenne âge :
« Humanistes, sauvez moi !
Je suis de votre genre. Je me trouve de nouveau à un pas de la mort. Moi aussi, comme vous, j’ai peur de la mort. Aidez moi pour que ce ne soit pas ma dernière lettre. »
Les parents de Kobra, pauvres et dans la souffrance, se joignent à elle pour implorer l’aide du monde entier.
Chaque protestation, chaque pas vers le rejet de cette injustice, aide à sauver la vie de Kobra.
Nous, les femmes iranienne vivant à Paris, voulons faire entendre l’appelle de secours de Kobra. Nous demandons l’aide et la solidarité de tous ceux qui sont épris de justice et liberté de faire quelques choses pour sauver la vie de Kobra et dénoncer les lois réactionnaires et misogynes de la République Islamique.
14 septembre 2006
Comité des femmes contre la lapidation et un groupe de femmes de la campagne pour l’abolition des lois d’inégalités et des peines islamiques contre les femmes.
Jamileh NEDAÏ, Azar RAKHSHAN, Sepideh HAMRAZ, Mehri ZAND, Zohreh SOTOUDEH, Fattaneh ZARSHENAS
Actions urgentes : Collecte de signature de protestation à l’adresse du Parlement Européen, de pouvoir judiciaire de la République Islamique, de commission des droits de l’Homme des Nations Unies et des ambassades iraniennes.
Actions diverses de protestations pour alarmer l’opinion publique et attirer la solidarité la plus large pour sauver la vie de Kobra RAHMANPOUT.
Envoyer vos protestations aux adresses suivantes : irjpr@iranjudiciary.org ou karzar2005@yahoo.com

ACTION : Lundi 25 septembre de 18 à 20 heures devant la Fontaine des Innocents ; Chtelet les Halles, Place Joachim du Bellay ; Paris 1° arrondissement. Métro ; Chtelet les Halles

Tuesday, February 21, 2006

Karzr e zanan 4Mars-8Mars2006

A toutes les femmes qui souffrent d’inégalités.
A tous les militants et organisations du Mouvement des
Femmes Iraniennes. Et les Mouvement des femmes du monde
Depuis 26 ans, la législation islamique a refusé aux femmes iraniennes les droits humains les plus fondamentaux. L’imposition de le voile a fait de la femme une citoyenne de second degré. Les tueries d’honneur sont aujourd’hui légales, et les femmes sont ainsi condamnées, la pendaison et la lipidique pour les comportements licencieux.
Une ségrégation forcée a entraîné les femmes dans l’isolation, minimisant leur rôle dans la société. Les associations no islamique sont interdites. . L’homosexualités, considéré comme un délit. Mais la polygamie et le mariage temporaire (Sighe) est légale et encouragés par l’état. Les lois concernant mariage et divorce démuni les femmes de toute liberté. Les femmes ne sont pas libre de choisir leur marie, ne peuvent pas choisi de faire des enfants et d’en être la gardienne légale, ne peuvent pas choisir un emploi qui désirent, n’ont pas droit de travailler sans permission des hommes, n’ont pas droit de voyager....etc...
Depuis 26 ans, l’état théocratique iranien a renforcé toutes ces lois contre les femmes à travers le déploiement de milices dans les rues, les lieus de travail, les lieus publics, les tribunaux. Et condamnent les femmes en prisons, et la lapidation.
Depuis 26 ans, la dépravation des droits fondamentaux a rendu la vie des femmes en Iran infernale. L’addiction, la prostitution, le suicide et l’immolation administrée par soi ont augmenté de manière effrayante parmi les femmes.
Depuis ces 26 dernières années, notre combat contre l’inégalité s’est effectue de différentes façons : dans la rue, dans les manifestations contre le port de voile, dans les prisons et sous la torture. Les jeunes filles prisonnières sont violées pour qu’elles ne puissent pas admises au paradis. Les femmes iraniennes sont combattues dan leurs vies quotidiennes contre les forces de la polices islamiques, Contre les milices qui arrêtent les femmes pour un voile mal placer sur la têtes. .
Elles sont combattues, dans les couloirs des tribunaux de divorce et de détention. Elles sont combattues contre la discrimination sexuelle dans les écoles et les universités. Elles sont combattues contre les législations
Misogynes et le pouvoir patriarcat.
Le monde se souviendra de Zahra Kazemi.
Nous avons pu retarder la lapidation de Hajiyeh et nous somme obtenues la libération de Afsaneh Norouzi.
Aussi longtemps que les lois discriminatoires et de misogynie demeurent, les femmes ne seront pas libérées de l’esclavagisme.
Aussi longtemps que ces lois existent, les femmes comme Atefeh seront exécutées, et d’autre comme Shahgol molestées sera lapidées.
Ces lois primitives et barbares sont les fondements de l’état religieux iranien. Ces lois et les administrations de pressions, garantissent, renforcement et l’étouffement les femmes. Il faut abolir ces lois, il faut sépare l’état et la religion.
Cela dépend de toutes les personnes libres penser de faire entendre leur voix contre l’in humanisme de ces lois.
Il faut continuer le combat. Ce combat pour l’abolition de ces lois est aussi le combat pour le renversement du régime islamique en Iran. Et l’établissement d’un ordre nouveau qui garantira et reconnaîtra l’égalité des droits des femmes et des hommes sous tous les aspects de vie
Privé et public.
Depuis Mars 1979, les lois moyenâgeuses ont applique en Iran, et les clergés, nous ont imposé le voile obligatoire, avec la force sur nos têtes. Depuis il y a plusieurs intellectuels et oppositions d’opinions sont exécutées.
Mais, les gouvernements occidentaux ont étaient témoins avec et silencieuse.
Aujourd’hui ; notre combat pousse le régime de faire marche arrière, aujourd’hui nous avons fait en sorte que le monde entier entende notre voix. L’expérience récent des femmes en moyen orient et l’Afghanistan et Irak, prouvent que les pouvoirs politiques, économiques et militaires actuels dans le monde n’offrent rien que la pauvreté et l’exploitation des femmes.
L’histoire de lutte des femmes prouve que tous qu’on obtient, c’est le fruit de notre combat. Et l’avenir sera le résultat de nos propres efforts.
Rassemblons nos forces pour créer un mouvement unis.
Rassemblons pour radier les lois de charia partout dans le monde.
Crions pour se faire entendre dans le monde entier.
Crions fort, que personne n’ose plus de l’appliquer des telles lois contre nous.
Le mouvement pour l’élimination de toutes lois discriminatoires islamiques contre les femmes iraniennes.

Comité des Femmes Contre la Lapidation

Comité des femmes Contre La Lapidation
et Association Art en Exil fêtent le 8 MARS
2006.
(dans le cadre de: Quatrième Festival international de Cinéma iranien en Exil qui aura lieu du 09 au 12 mars 2006)

La prostitution sous le hijab
(Prostitution behind the Veil)
un film de Nahid Persson
prix de meilleur film documentaire de festival de
films des femmes 2005 Créteil France.

Femmes modernes , femmes intégristes
un film de Jamileh Nedai

Débat: sur la condition actuelle des femmes en
Iran
Dimanche 12 MARS 2006 à 20h00
Lieu: 21, rue La CLEF (Centre culturel la CLEF),
rue Daubenton 75005 Paris
M° : Censier- Daubenton / Place Monge (ligne 7)

Sunday, December 18, 2005

Spectacle - Cinéma - Libre expression
Une image a sali le Festival International de Films de Femmes
Le foulard des ayatollahs s'immisce 23ème festival de films des femmes de Créteil.
L'ouverture du festival international de films de femmes a eu lieu le 23 mars 2001. Une réalisatrice iranienne Mariam Shahriari monte sur scène (avec le foulard) et se déclare solidaire avec les femmes Afghannes, et pas un mot sur les femmes Iraniennes qui subissent les tortures, arrestations, condamnation à 74 coups de fouet et trois mois de prison ferme, si elles ne respectent pas le foulard islamique.
Pour le festival des films de femmes, qui a défendu depuis 23 ans la liberté individuelle des femmes, " nos corps nous appartiennent " est une faiblesse, si on ne dit pas la honte de se plier devant les ayatollahs et leurs lois inhumaines contre les femmes.
Nous, les femmes Iraniennes en exil sommes humiliées par ce geste de réalisatrices qui a grandi au Canada et n'a pas participé à notre lutte contre le foulard obligatoire, et toutes les oppressions qui suivent les événements de la révolution pour construire une société plus libre, plus égalitaire, plus juste et démocratique. Nous critiquons tous les compromis qui violent les libertés des femmes Iraniennes et nous demandons à Jakie BUET (co-fondatrice du Festival International de Films de Femmes) de prendre des initiatives en faveur des femmes.
Pour le "Comité des femmes contre la lapidation"
Jamileh NEDAI cinéaste et militante féministe
24 mars 2001
Le film de Mariam Shahriari a obtenu une mention spéciale du Jury "Graine de Cinéphages
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