Par Adèle Van Reeth
Réalisation : Mydia Portis-Guérin
Lectures : Marianne Basler
Simone de Beauvoir est une femme dont le courage intellectuel n’a d’égal que le combat intérieur contre ce qu’elle n’est plus et pour ce qu’elle voudrait être. Le terrain de cette bataille, c’est l’écriture, à la fois arme et bouclier. Beauvoir a passé sa vie à écrire : essais, romans (dont les Mandarins pour lequel elle reçoit le prix Goncourt en 1954), et écriture de soi en abondance, pas moins de six ouvrages autobiographiques, en quête non pas d’un « je » cohérent, mais d’une force, dans laquelle elle puisse, dit-elle, se réfugier à tout jamais. Dans la Nausée, de Sartre, avec qui elle restera liée jusqu’à la mort par un pacte qui vient sceller leur amour nécessaire, Roquentin, le narrateur, dit qu’entre vivre, ou raconter, il faut choisir. Beauvoir, elle, ne choisit pas, et se dit que sa vie serait une belle histoire qui deviendrait vraie au fur et à mesure qu’elle se la raconterait.
Une semaine avec Simone de Beauvoir donc, surnommée Castor, philosophe, militante, écrivaine, amoureuse, et avant tout, une femme, mais, comme elle aimait à le dire, ça ne l’a jamais gênée.
Demain, Michel Kail viendra vous parler de Beauvoir philosophe, mercredi, Geneviève Fraisse discutera du féminisme du Castor, et jeudi, Sylvie Le bon Beauvoir vous présentera la romancière à l’œuvre.
Pour l’heure, armez vos machines à écrire, le Castor s’en va-t-en guerre !
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